Courtesy: L'Essor.





Le ministre Touré à San, Sikasso, Koutiala et Bougouni : LE DEVOIR DE FRANCHISE
l'Essor n°16402 du - 2009-03-13 08:00:00













Au nombre des bonnes nouvelles annoncées par le ministre : l’ouverture prochaine de l’université de Ségou
A number of good-news projects announced by the minister of secondary Education and Scientific Research Hon. Amadou Toure' as he opens schools in San, Koutiala, Sikasso, and Bougouni. The inauguration of the University of Segou is anticipated later this year. "Access to Education is a fundamental right. It is no longer acceptable that children become victim to adult pantomime and intransigence. Therefore, let us put our priorities in order and avoid compromising the future of our children". With those words, the honourable minister enjoined the students to educate themselves for their own sakes. Haruna.



Le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique a visité en début de semaine les établissements secondaires de San, Koutiala, Sikasso et Bougouni. Amadou Touré qui tenait à vérifier sur place les conditions de travail, apportait avec lui une dizaine de motos « Yamaha » destinées à ces établissements.
Le lycée public de San (LPS), première étape de cette tournée, est bâti sur pas loin de 100 000 m2. Le LPS a ouvert ses portes en novembre 1997 avec un effectif de 175 élèves. Cette année, il accueille 1783 élèves repartis entre 31 classes et encadrés par 60 chargés de cours dont 7 fonctionnaires, 6 contractuels de l’Etat et 47 contractuels des collectivités territoriales. Grâce à un bon encadrement, l’établissement a battu son propre record de réussite au baccalauréat qui est passé de 66,77 % en 2005-2006 à 80,15 % en 2007-2008.
Après avoir félicité et encouragé le personnel enseignant ainsi que les membres du comité de gestion du lycée, le ministre Touré a promis de doter l’établissement d’infrastructures sportives et d’agrandir la salle informatique actuellement équipée d’ordinateurs de récentes générations tous connectés au réseau Internet. Lors d’une rencontre avec les professeurs et les parents d’élèves, le ministre Touré a annoncé la création proche de l’Université de Ségou (probablement à la rentrée à venir). « Cette université est une chance pour les populations de San qui n’auront plus besoin d’aller jusqu’à Bamako pour étudier », a indiqué Amadou Touré.
Evoquant l’état actuel de l’école malienne, le ministre a jugé que le système éducatif est sur le bon chemin. « Cependant, dit-il, il faut comprendre que l’école n’est pas la seule affaire des enseignants et des élèves. L’école a besoin du concours de toute la population et à tous les niveaux ». 
S’adressant organisations syndicales scolaires Amadou Touré a jugé « possible de revendiquer tout en travaillant ». L’accès à l’éducation étant un droit pour les enfants, « il n’est plus admissible que les enfants soient des victimes expiatoires d’un combat d’adultes. Donc réglons nos affaires entre adultes et évitons de compromettre l’avenir de nos enfants » a-t-il plaidé. Il a dans le même ordre d’idées, mis en garde les élèves contre les perturbations de cours : « Vous étudiez pour vous-mêmes. Si vous n’étudiez pas, les enfants des plus riches reviendront de l’extérieur avec de meilleurs parchemins pour vous commander ici ».
Interrogé sur le débrayage de mercredi 4 mars qui a affecté plusieurs établissements autant à Bamako qu’à l’intérieur du pays, le ministre a dénoncé une campagne organisée de sabotage. « Au sortir du Conseil des ministres du mercredi dernier, l’on m’apprend que tous les établissements sont en grève et qu’il y aurait même des morts et des blessés graves à la faculté des lettres, art et sciences humaines (Flash). Renseignements pris, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une rumeur qui s’est vite répandue dans le pays entrainant certaines écoles de l’intérieur à un débrayage de 3 jours. C’est justement pour corriger ce fâcheux malentendu que le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali s’est dépêché, de sa propre initiative, à la télévision nationale pour mettre les points sur les « i » » a t-il expliqué.
Qu’est ce qui s’est réellement passé ce jour là ? Selon Amadou Touré, une élection de comité AEEM de l’Ensup/Flash s’est malheureusement soldée par une bagarre entre les deux parties. Les forces de l’ordre se sont immédiatement interposées. Deux agitateurs sont arrêtés par la police, puis libérés une heure plus tard. « C’est donc cette situation qui a été utilisée pour faire sortir même certains jardins d’enfants » a déploré le ministre. Sur le chemin du retour, celui-ci s’est arrêté à Bougouni pour y rencontrer le corps enseignant du lycée de la localité.

A. M. CISSE

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