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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Date:
Sat, 31 Oct 2009 06:25:00 -0400
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Les faits tels que racontés par Soungalo Dembélé
Diplômé d’électricité du centre de formation professionnel Père Michel de Niaréla en 1991, Soungalo Dembélé s’est établi d’abord à Koutiala où il était étalagiste. En 2002, Mme Maïga lui proposa le poste d’enseignement à l’école fondamentale de Famoussasso où il a pris service en octobre de la même année. Espérant sur la fin de ses peines, Soungalo, selon lui, ne touchera son salaire que deux sur neuf mois de l’année scolaire. Le salaire sera très irrégulièrement payé jusqu’en 2009. « Durant sept ans, j’ai supporté la misère. Ma femme a divorcé à cause de ces problèmes. J’ai des perforations au niveau de l’anus et je suis parti à l’hôpital Gabriel Touré pour me soigner et on m’a demandé 75.000 F que je n’ai pas. Mon père est tombé malade, je n’ai pas eu d’argent pour le soigner.
L’enfant de ma femme aussi est tombé malade et est mort. Sept ans de service, j’ai supporté tout ces problèmes. En 2009, mes arriérés de salaire se sont accumulés jusqu’à 23 mois. » explique Soungalo Dembélé.

L’enfant de ma femme aussi est tombé malade et est mort. Sept ans de service, j’ai supporté tout ces problèmes. En 2009, mes arriérés de salaire se sont accumulés jusqu’à 23 mois. » explique Soungalo Dembélé.
La goutte d’eau qui a débordé le vase est une décision de licenciement qui lui a été notifiée, le 10 août 2009 (jour de l’assassinat), pour abandon de service qu’il a contesté. Ce 10 août, Soungalo avait célébré le baptême de son enfant et le mariage religieux de sa nouvelle épouse le jour précédent.
« Après avoir reçu la lettre de licenciement, je suis parti voir le maire pour contester les raisons qu’elle a avancé pour mon licenciement. Elle m’a dit que sa décision était irrévocable. J’ai demandé de me payer mes arriérés. Elle a refusé. Elle m’a dit de faire ce que je veux. Et moi aussi je lui ai répondu qu’elle a fait ce qu’elle peut, il n’en reste que pour moi » a-t-il expliqué.
Interrogé sur l’intention de son propos « il n’en reste que pour moi », Soungalo répondra qu’il avait à ce moment précis l’intention de réclamer ses droits en justice. Après un temps de repli, Soungalo s’est résolu à tuer le maire. Il est parti à la maison « pour penser et pleurer pendant plus de 30 minutes… Manger après.
Puis prendre le fusil du père . Je me suis rendu à Koutiala avec le fusil pour acheter cinq cartouches de balles chez une vendeuses de condiment qui vent les balles sous couvert de condiments. Elle a un code d’accès qui est le mot d’un de ses clients. »

Puis prendre le fusil du père . Je me suis rendu à Koutiala avec le fusil pour acheter cinq cartouches de balles chez une vendeuses de condiment qui vent les balles sous couvert de condiments. Elle a un code d’accès qui est le mot d’un de ses clients. »
L’assassin avait aussi pris soin de prendre des masques pour se couvrir le corps et le visage et annoncé à son jeune frère, Drissa Dembélé (qui était également inculpé mais acquitté) qu’il allait cueillir des médicaments traditionnels.
Soungalo est revenu de Koutiala aux environs de 14 heures pour attendre sa victime à la bifurcation d’une route que fréquente quand elle se rend à Koutiala.
Mme Maïga est arrivé accompagné de son premier adjoint Souleymane Dembélé, aux dires de Soungalo, entre 15 heures et 15 heures 30 minutes où il leur braqua à l’aide du fusil. Il intima par des gestes de la main à Mme Maïga de s’arrêter et à Souleymane de continuer son chemin. « Nous deux, j’ai tiré dessus… trois fois. » Il s’est ensuite débarrassé de ses cagoules.
Crime passionnel, mais pas politique
L’auteur du crime a soutenu à la barre qu’il n’a consulté personne pour cet assassinat et révèle que ce crime n’a aucune connotation politique. « Personne n’a participé à cette action, je vous le jure au nom de Dieu et des deux seins de ma mère. J’étais possédé d’une haine qui n’a été éteinte que lorsque je l’ai tuée » a-t-il tranché.
Il est évident que le cercle de Koutiala est une zone très passionnelle en période électorale. Dès l’annonce de l’assassinat, tous les soupçons se sont tournés vers les adversaires politiques du maire.
C’est à cet effet que Hamidou Dembélé, Fousseyni Dembélé, Oumar Dembélé, Siaka Dembélé, Adama Amadou Dembélé, Yacouba Dembélé, Bakary Dembélé et Salif Namanféré Dembélé qui sont des militants des partis politique Adéma-PASJ, MPR, Sadi, RPM ont été interpellé pour complicité d’assassinat.
Quant à Drissa Dembélé (jeune frère de l’assassin), celui-ci a été interpellés pour avoir donné le fusil du meurtre à Soungalo. Ce que les deux (personnes Soungalo et Drissa) ont nié affirmant que c’est la clé du magasin familial (où se trouvait le fusil) qui a été donné, un fait d’ailleurs habituel. Ils ont tous nié les faits qui leur sont reprochés et il s’est avéré au cours du procès qu’ils sont accusés pour le simple fait d’adversité politique face à Mme Maïga.
La cour a, en vain, cherché les traces d’une complicité de ces personnes à travers des liaisons téléphoniques qu’ils auraient effectué le jour du crime et des supposés rencontres nocturnes qu’ils effectuaient après l’élection de Mme Maïga à la tête de la mairie.
Ils ont tous été acquittés des charges de complicité qui pesait sur eux. Mais par ailleurs Hamidou Dembélé a été condamné pour détention d’arme illégale et une information judiciaire est ouverte à son encontre.
Soungalo Dembélé, auteur du meurtre a écopé de la peine de mort. Un autre « complice » de l’assassinat, Boubacar Dembélé, a écopé de cinq ans de réclusion. Les deux personnes ont été également condamnées à payer 20 millions de dommages et intérêts à la famille de la victime.
Le sieur Boubacar Diarra, directeur d’une radio libre ‘Coton-FM’ et par ailleurs responsable du MPR à Koutiala, a été accusé d’avoir animé une émission radiophonique incitant la population à la violence contre Mme Maïga.
Seydou Coulibaly
Stagiaire
30 Octobre 2009.

Stagiaire
30 Octobre 2009.

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