in battle with rebels?????????????????? Haruna. Even more reason for Macky Sall to maintain unity toward a boycot of elections.
SEDHIOU -LE PREFET DE BOUNKILING SUR LA SECURITE DU SCRUTIN
«Quand les gens se sentent en insécurité, personne ne peut les forcer à voter»
11/2/2012 by Ibrahima Diallo.
Reportage - Bounkiling, l'un des trois départements de la région de Sédhiou, récemment sous les feux de l'actualité avec l'attaque du cantonnement militaire de Kabum qui s'est soldé par la mort d'un soldat et des disparus dans les rangs de l'armée sénégalaises, est aujourd'hui calme. Un calme avant la tempête? Toujours est-il qu'en cette période de campagne électorale, rien n'y indique que le Sénégal va se choisir un nouveau président le 26 février prochain. Le département est à l'image de la capitale régionale.
Pas même l'ombre d'une affiche à l'effigie d'un candidat à la présidentielle n'est visibles dans les grandes artères de cette commune, chef de lieu de département situé à une cinquantaine de km de Sédhiou. «Les affiches des candidats devaient parvenir à la préfecture la veille du démarrage de la campagne. A charge pour le préfet de les remettre au maire qui devait à son tour les apposer aux différents endroits retenus à cet effet et suivant l'ordre de dépôt, mais jusqu'à présent nous n'avons rien reçu» renseigne Christian Diatta, le préfet de Bounkiling.
Des élèves en uniformes vont et viennent des écoles, collège et lycée de la ville. Ils traversent la route nationale qui passe au milieu de la commune. Des hommes «tuent le temps» sous l'ombre des manguiers ou d'autres arbres avec la compagnie d'une théière posé sur un petit fourneau allumé. D'autres vaquent tranquillement à leurs occupations. Des mototaxis et taxis ''clando'' font la navette entre Madina Wandifa, la commune-carrefour et Bounkiling distant d'environ 5 kilomètres. Nos oreilles guettent une ou des échanges entre populations sur la situation politique actuelle en vain. Ici, la préoccupation est toute autre : les infrastructures, l'emploi, etc. le tout dans la paix.
Justement parlant de paix, ces populations sont encore sous la psychose de l'attaque meurtrière contre un cantonnement militaire de Kabum en décembre dernier. Elles sont hantées par l'insécurité qui peut perturber le vote dans le département. Pour ce qui est de cet aspect sécuritaire, Christan Diatta tente de rassurer. «L'insécurité dans la zone est liée à l'insécurité dans le département de Bignona. Si la zone militaire n°5 (Ziguinchor-ndlr) est sécurisée, nous sommes tranquilles». Ce qui fait qu'avec «le ratissage de l'armée en cours, nous sommes en paix. Et nous avons bon espoir avec ce qui se passe actuellement».
De l'avis du préfet de Bounkiling, «c'est au Nord de la communauté rurale de Bona, plus proche de Bignona et à Ndiamacouta à la frontière gambienne que nous avons plus de problèmes. En réalité il n'y a qu'une ou deux localités qui peuvent poser des problèmes pour la présidentielle. Il s'agit de Sita et Malango qui sont proches de la Gambie. Quand les gens se sentent en insécurité, personne ne peut les forcer à voter», indique-t-il tout en rappelant que «les gens ont voté dans ces zones en 2009, même si la situation actuelle n'est la même que celle de 2009», reconnaît-il.
Du côté de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Bounkiling, l'heure est encore aux préparatifs pour un bon déroulement du scrutin. Un appel à candidature a été lancé pour le recrutement de 102 superviseurs pour la supervision d'autant de lieux de vote et 150 observateurs qui vont siéger dans un nombre égal de bureaux de vote que compte le département informe Mamadou Iradian, le Vice-président de la CEDA. Toutefois, souligne Ousmane Faye, le Secrétaire général de la CEDA, la publication de la liste des candidats retenus sur la base de critères prédéfinis ne se fera qu'après l'affichage des listes des membres des bureaux de vote par le préfet pour éviter des télescopages.
En attendant, le retrait des cartes d'électeurs se fait timidement. Au total le département a reçus 20119 cartes à distribuer. Seules 6496 ont été retirées et 13623 sont encore en souffrance au niveau des 11 commissions logées dans les chefs lieux de collectivités locales. Le Forum civil section locale a entamé une campagne de sensibilisation pour le retrait des cartes. Le département de Bounkiling compte 44317 électeurs répartis dans 102 lieux de vote pour 150 bureaux de vote à travers les trois communes et 11 communautés rurales.
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