The rural woman's place in the fight against malnutrition, disease, and high infant mortality cannot be over-emphasized. In this county in Mali, the village chief donates parcels to the women who grow vegetables to feed their children and to sell the surplus for a balanced family diet and to take care of other social needs and desires. I encourage all villages to copy Zirablenkoro's example if they haven't done so already and afford the women's associations some literacy programs and skills training. Haruna.




Femme et agriculture : LE BON EXEMPLE DE ZIRABLENKORO
l'Essor n°16557 du - 2009-10-28 08:00:00














Le maraîchage nous a été bénéfique à plus d'un titre








Le maraîchage a ouvert un horizon radieux aux femmes de cette localité. Leur rôle et leur place sont reconnus dans le développement durable local et dans la sécurité alimentaire du ménage 








Les femmes rurales mieux équipées et formées, en ayant accès à la terre, à l'eau et aux intrants pourraient produire des quantités plus importantes d'aliments dans des conditions plus favorables. Cela a été compris par le chef du village de Zirablenkoro, un village situé à 5 km du cercle de Kolokani dans la région de Koulikoro. Il a octroyé aux femmes de sa localité un hectare pour le maraîchage. Ainsi le village est devenu une zone de production par excellence des produits maraîchers. En plus toutes les femmes, ou presque, évoluent dans ce domaine. Elles se sont regroupées en association. Réparties en plusieurs parcelles, les femmes cultivent sur leur parcelle toutes sortes de produits maraîchers. Les productions sont écoulées sur marché de Kolokani. 
La présidente de l'association "Ben-ko" Mme Sira Diarra est enthousiaste. Cette activité a permis aux femmes du village en général et celles de son association en particulier d'être indépendantes. "Le maraîchage nous a été bénéfique à plus d'un titre. Primo nous consommons nous-mêmes nos produits. Secundo grâce aux bénéfices de nos ventes quotidiennes, nous arrivons sans peine à faire face à nos dépenses familiales et personnelles. Et cerise sur le gâteau nous arrivons à épargner" reconnaît-elle.
L'argent de cette épargne a indiqué la présidente de l'association "Ben-ko", sert à faire face aux dépenses des cérémonies de baptême, de mariage, de décès et d'autres réjouissances sociales. "Nous ne pouvons pas citer tous les impacts de cette activité sur nous les femmes en particulier et l'ensemble de notre village en général", se réjouit Mme Sira Diarra. 
Elle a aussi indiqué que grâce au maraîchage, la malnutrition est désormais un mauvais souvenir dans sa localité. "Sincèrement cette activité a fait le bonheur dans ce village. Elle a apporté, le développement, la paix, la joie, la solidarité ainsi que la cohésion à Zirablenkoro" a-t-elle confié. Malheureusement a relevé Mme Sira Diarra, la majorité des femmes de sa localité reste analphabète. Dans cette optique, elle a lancé un appel aux décideurs afin de bénéficier des cours d'alphabétisation. 
SESSION?DE?FORMATION. La présidente a rappelé que les femmes de Zirablenkoro ont besoin de semences, d'équipements, d'information et de sensibilisation, d'organisation. Ces cultivatrices courageuses ont également besoin d'informations et de sessions de formation pour bénéficier des retombées des nouvelles techniques et technologies de l'agriculture. Ce dernier point, a souligné notre interlocutrice, assurera le plein épanouissement et soulagera les femmes de Zirablenkoro des pénibles tâches domestiques et agricoles. 
L'exemple de Zirablenkoro prouve que la femme rurale est une partenaire sûre pour réussir le développement en Afrique subsaharienne. Longtemps la femme rurale a été injustement négligée et maintenue dans les ténèbres de l'ignorance. Grossière erreur. Elles offrent leurs services à toutes les étapes des travaux agricoles et interviennent individuellement et dans le cadre des groupements d’âge. Les femmes rurales constituent un pôle positif pour le développement. Elles jouent un rôle socio-économique et culturel prépondérant. Elles sont présentes à 75% dans l’agriculture. Malgré tout la situation des femmes en général et des femmes rurales en particulier reste très préoccupante. 
L' étude réalisée en 2000 par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille sur les ressources foncières naturelles, en droit moderne, révèle que les mêmes droits fonciers sont reconnus à l’homme et à la femme. Ils peuvent tous les deux accéder à des titres fonciers. De nos jours, il existe de nombreux projets et programmes qui prennent en compte la promotion de la femme. Les instruments juridiques de gestion des terres de ces opérations de développement rural aident les femmes à accéder aux terres aménagées. L’administration délivre des actes aux occupants et occupantes de ces zones afin de les sécuriser. 
Mais la réalité est qu’il existe de nombreux obstacles à la jouissance de ces droits par les femmes, surtout en ce qui concerne l’accès au crédit et à l’équipement. En droit coutumier, l’accès des femmes rurales à la terre, aux facteurs et moyens de production rencontre des restrictions dans les us et coutumes. Les pratiques coutumières leur laissent la possibilité d’occuper uniquement les terres marginales, hostiles et peu rentables. En plus, dans beaucoup de zones, la femme a recours à l’équipement de l’unité de production familiale. Nul n'ignore le rôle et la place que joue la femme dans le développement durable local et dans la sécurité alimentaire de son ménage. 
En donnant plus de pouvoir aux femmes rurales elles passeront du statut de dépendantes à celui d'actrices autonomes. Ainsi, elles contribueront à l'organisation de leur propre vie et assumeront pleinement leurs responsabilités dans la planification de leur avenir. 
En plus du fait de la croissance démographique et de l'accroissement de la demande des produits alimentaires, les femmes rurales se battent pour relever le défi de produire davantage avec des ressources limitées dans un environnement plus difficile.











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