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03.06
.2018

ZIMBABWE


Zimbabwe : un journaliste menacé en direct par un membre du gouvernement


Le journaliste Blessed Mhlanga du quotidien NewsDay a fait l’objet de menaces par le vice-ministre des Finances en pleine émission de radio, après avoir évoqué un article compromettant pour l’élu. Reporters sans frontières (RSF) alerte sur un climat d’hostilité préoccupant à l’encontre des médias à l’approche des élections générales.


L’altercation s’est passée en direct et a mis fin à l’émission. Le 24 mai dernier, le vice-ministre des Finances et député Terrence Mukupe était l’invité de la radio SFM pour débattre avec le journaliste Blessed Mhlanga de la Une du quotidien NewsDay publié la veille. Selon le récit du journaliste, l’élu s’est violemment emporté contre lui quelques minutes après l’ouverture du débat. “Je vais te tabasser pour vouloir me dénigrer”, a-t-il lancé. L’article faisait référence à une vidéo tournée quelques jours plus tôt dans les locaux du parti au pouvoir ZANU-PF, dans laquelle le vice-ministre déclarait que l’armée n’accepterait pas Nelson Chamisa, candidat de l’opposition, comme président s'il venait à gagner les prochaines élections générales qui auront lieu le 30 juillet.


Ces menaces publiques à l’égard du journaliste sont d’autant plus inacceptables qu’elles viennent d’un membre du gouvernement, dénonce Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique à RSF. Nous demandons aux autorités du Zimbabwe qu’elles condamnent systématiquement ces attaques et ne les laissent pas impunies. Après les années de répression sous le régime de Robert Mugabe, il est temps que les médias et les journalistes soient reconnus comme des acteurs clés du débat public, particulièrement à l’approche des élections générales.”


Le 26 mai, Terrence Mukupe a publié une lettre affirmant que le journaliste avait eu un “comportement provocateur”. “Je suis choqué qu’un ministre puisse mentir en toute impunité sur des faits déroulés en direct sur les ondes”, a déclaré Blessed Mhlanga joint par RSF. Lorsque le journaliste est venu porter plainte au Commissariat, le vice-ministre l’avait précédé en présentant le journaliste comme l’agresseur dans une déposition.


MISA Zimbabwe, organisation de défense de la liberté d’expression, a condamné fermement cette agression, affirmant que ce genre d’attaque “sape le rôle constitutionnel des médias dans l’enracinement de la démocratie”.


Depuis l’arrivée du président Mnangagwa à la tête du pays en novembre 2017, et malgré ses promesses pour une nouvelle démocratie, les agressions à l’encontre des journalistes sont régulières, notamment sur les sujets politiques. Déjà en mars et en mai dernier, des journalistes avaient été menacés par des élus et un photographe brutalisé par des supporters du parti de l’opposition MDC-T. En avril, un journaliste avait également été arrêté pour avoir pris des photos lors d’une rencontre entre les membres du parti au pouvoir et les agents des bureaux de vote à l’occasion des élections primaires du ZANU-PF.


Le Zimbabwe occupe la 126e place sur 180 pays dans le Classement de la liberté de la presse établi par RSF en 2018.


https://rsf.org/fr/actualites/zimbabwe-un-journaliste-menace-en-direct-par-un-membre-du-gouvernement



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03
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​2018


ZIMBABWE


Zimbabwean minister threatens reporter on live radio

 

Reporters Without Borders (RSF) condemns last week’s threats by a Zimbabwean government minister against a journalist during a radio programme and voices concern about the climate of hostility towards the media in the run-up to next month’s general election.

 

Terrence Mukupe, the deputy finance minister and a ruling ZANU-PF party member of parliament, made his threats against Blessed Mhlanga, a reporter for the newspaper NewsDay, during a studio discussion broadcast live by radio SFM, cutting short the discussion.


SFM had invited Mukupe to come and discuss Mhlanga’s front page story the previous day that was based on a video recorded at an internal ZANU-PF meeting earlier in the week in which Mukupe said the military would not recognize opposition candidate Nelson Chamisa as president if he won the 30 July general election.


Mhlanga said Mukupe got angry within a few minutes of the start of the radio debate and began attacking him verbally. “I will beat you up, you want to belittle me,” he shouted at Mhlanga. 


“Such public threats against a journalist are all the more unacceptable when made by a government minister,” said Arnaud Froger, the head of RSF’s Africa desk. “We call on the Zimbabwean authorities to systematically condemn such attacks and not let them go unpunished. After years of persecution under Robert Mugabe, it is time to recognize that the media and journalists play a key role in the public debate, especially in the run-up to a general election.”


In a letter released on 26 May, Mukupe accused Mhlanga of “provocative behaviour” during the discussion. “I am shocked that a minister can lie with impunity over things that happened live on radio and broadcast to the whole country,” Mhlanga told RSF. When Mhlanga went to the police to file a complaint about the threats, he found that Mukupe had already made a statement accusing him as the aggressor.


MISA Zimbabwe, an NGO that defends freedom of expression, condemned Mukupe’s threats, saying such attacks “undermine the constitutional role of the media in entrenching democracy.”


Despite President Emmerson Mnangagwa’s promises of a new democracy, attacks on journalists have been frequent, especially on political issues, since Mnangagwa replaced Mugabe in November 2017.


In the past three months, journalists have been threatened by politicians and a photographer was roughed up by supporters of the opposition MDC-T party. In April, a journalist was arrested for taking photos at a meeting between ZANU-PF members and polling station officials during the ZANU-PF primaries.


Zimbabwe is ranked 126th out of 180 countries in RSF's 2018 World Press Freedom Index.

https://rsf.org/en/news/zimbabwean-minister-threatens-reporter-live-radio



REPORTERS SANS FRONTIÈRES / REPORTERS WITHOUT BORDERS (RSF)

Arnaud Froger

Responsable du bureau Afrique / Head of the Africa desk

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+33 1 44 83 84 76

CS 90247 75083 Paris Cedex 02


Skype: rsf_africa

Twitter: @RSF_Africa




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