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03.01.2017


   




GAMBIA

Clampdown feared after three radio stations closed


Reporters Without Borders (RSF) condemns the arbitrary closure of three radio stations by the National Intelligence Agency (NIA) just two weeks before President-elect Adama Barrow is due to take office if outgoing President Yahyah Jammeh finally decides to surrender power peacefully.

NIA officers visited the three stations – Hilltop Radio, Afri Radio and Teranga FM – on 1 January and verbally ordered them to stop broadcasting. They said the order came from their NIA superiors but they gave no reason for the decision and showed no official document.


Sources contacted by RSF said none of the three stations had broadcast content liable to upset the authorities in recent days. Hilltop Radio and Afri Radio are entertainment stations with no news programmes. Teranga FM used to broadcast press reviews in the Gambian vernacular until banned from continuing.


After Barrow, the opposition candidate, was declared the winner of the presidential election held on 1 December, most Banjul radio stations gave airtime to his jubilant supporters. President Jammeh initially accepted his defeat but later retracted and is now disputing the result.


Emil Touray, the head of the Gambia Press Union (GPU), said the closures represented the start of a major crackdown on freedom of expression. But the closures have not as yet had the expected result, inasmuch as several radio stations covered yesterday’s opposition news conference live.


“These arbitrary closures are extremely worrying just days ahead of an important date for Gambian democracy, and are part of a broader climate of attacks on democratic freedoms,” RSF editor-in-chief Virginie Dangles said. “We urge the authorities to reopen these stations at once and to stop clamping down on freedom of expression and information.”


Teranga FM was previously closed in 2012. Its manager, Alagie Ceesay, was arrested in July 2015 for circulating a photo critical of President Jammeh. His health deteriorated after several months in prison and he was transferred to a hospital, from which he managed to escape. He now lives in hiding.


President Jammeh, who is on RSF’s list of press freedom predators, has ruled Gambia since 1994, imposing a climate of fear that permeates all levels of society and forces journalists to censor themselves if they want to continue working.


The murder of RSF correspondent Deyda Hydara, who was shot dead at the wheel of his car in Banjul in 2004, has never been solved. Another journalist, Chief Ebrimah Manneh, disappeared while in detention in 2006. The authorities continue to deny that they were holding him.


Since Jammeh’s retraction of his initial acceptance of Barrow’s victory, observers fear an increase in repressive measures in the run-up to the date when Barrow is scheduled to be sworn in as the new president.


Gambia is ranked 145th out of 180 countries in RSF’s 2016 World Press Freedom Index.






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Communiqué
03.01.2017


  

GAMBIE

Fermeture arbitraire de radios à quelques semaines de l’investiture du nouveau président


En Gambie, à deux semaines de l'investiture du président élu, Adama Barrow, les services de renseignement ont fermé trois radios. Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète de cette nouvelle attaque contre le liberté d'information.


Dimanche 1er janvier, trois radios de Banjul ont reçu la visite d'officiers des services de renseignement, le National Intelligence Agency (NIA) leur intimant l'ordre de suspendre leur diffusion. Les agents ont expliqué que l'ordre, verbal, venait des instances de commandement de la NIA mais n'ont pas donné de motif à ces suspensions et aucun document officiel n'a été produit.


Les trois radios concernées sont Hilltop Radio, Afri Radio et Teranga FM. Selon les personnes interrogées par RSF, aucune de ces radios n'avait diffusé de contenu susceptible de froisser les autorités ces derniers jours. Les deux premières sont des radios de divertissement qui ne font pas d'information, et Teranga FM diffusait par le passé des revues de presse en langue vernaculaire, ce qui lui a été depuis interdit.


Au lendemain des élections, l'essentiel des radios de Banjul avaient donné une plateforme aux partisans de l'opposition victorieuse. Selon le président du syndicat des journalistes, le Gambia Press Union (GPU), Emil Touray, ces fermetures représentent donc le début d'une répression plus large de la liberté d'expression en général. Mais l'action des autorités n'a pour l'instant pas eu l'effet de dissuasion escompté. La conférence de presse de l'opposition du 2 janvier a été couverte live par plusieurs radios.


"Ces fermetures arbitraires sont extrêmement préoccupantes à quelques jours d'une échéance démocratique importante en Gambie, déclare Virginie Dangles, rédactrice en chef de RSF. Elles s'inscrivent dans un climat plus général d'attaques contre les libertés démocratiques dans le pays. RSF exhorte les autorités à rouvrir ces radios immédiatement et à cesser la répression contre la liberté d'expression et d’information."


Terenga FM avait déjà été fermée en 2012. En juillet 2015, son rédacteur en chef, Alagie Ceesay a été arrêté pour avoir fait circuler par SMS une photo critique du président. Maintenu en prison pendant plusieurs mois, sa santé s'était détériorée. Lors de son hospitalisation, il avait réussi à s'enfuir de l'hôpital. Il vit aujourd'hui en clandestinité.


Depuis 1994, la Gambie était entre les mains du président Yahyah Jammeh en bonne place au palmarès des prédateurs de la liberté de l'information établi par Reporters sans frontières. Le climat de peur pénètre toutes les strates de la société et les journalistes sont contraints de s’autocensurer pour continuer à travailler.


Le correspondant de RSF Deyda Hydara a été assassiné en pleine rue en 2004 et son meurtre n’est depuis toujours pas élucidé. Un autre journaliste, Chief Ebrimah Manneh, a disparu en prison en 2006 et le pouvoir a depuis affirmé ne pas le détenir…


Lors de l’élection présidentielle du 1er décembre 2016, Jammeh avait reconnu sa défaite face à Adama Barrow avant de se rétracter et de contester les élections. L'investiture du président élu est prévue le 19 janvier et les observateurs de la situation dans le pays redoutent une intensification de la répression dans les semaines à venir.


La Gambie occupe la 145ème place dans le Classement 2016 de la liberté de la presse établi par RSF.




Clea Kahn-Sriber
Responsable du Bu
reau Afrique / Head of the Africa Desk

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