Français/English/Español/Português
Reporters sans frontières
Communiqué de presse
13 mars 2012

International

 

Reporters sans frontières conserve son statut consultatif auprès de l’Unesco et dénonce une opération de désinformation

 

Reporters sans frontières dément les informations selon lesquelles l’organisation aurait été “exclue” de l’Unesco, le 8 mars 2012 -  à l’issue de la dernière session du Conseil exécutif de l’institution onusienne - pour un supposé “manque d’éthique”. Cette fausse nouvelle a malheureusement été relayée par certains médias, en particulier en Amérique latine, sans la moindre vérification.

 

“Nos partenariats avec l’Unesco ont été fructueux et efficaces. L’aide à l’installation d’un télécentre Internet mobile en faveur des populations déplacées du séisme en Haïti, ou la publication – depuis plus de vingt ans - du Guide pratique du journaliste, en sont des exemples. La rumeur selon laquelle nous serions désormais ‘exclus’ de l’Unesco relève de la pure désinformation. Il n’en a jamais été question, a déclaré Olivier Basille, directeur général de Reporters sans frontières. Nous regrettons vivement de ne pas avoir obtenu la promotion au rang d’organisation ‘associée’ auprès de l’Unesco en raison de la haine historique de certaines délégations à notre égard. Nous continuerons toutefois à travailler activement avec l’institution en faveur de la liberté d’informer.”

 

En réalité, au cours de la dernière session du Conseil exécutif de l’Unesco, tenue du 27 février au 10 mars à Paris, Reporters sans frontières s’est vu refuser la promotion au statut d’“organisation associée” par les délégations de certains pays. Cette promotion avait été recommandée par la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, dans un courrier qu’elle nous avait adressé le 3 février 2012 (document disponible). De fait, le statut de Reporters sans frontières auprès de l’Unesco obtenu en 1996 et renouvelé par deux fois, en 2002 et 2009, reste inchangé (http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002155/215536f.pdf). Reporters sans frontières bénéficie toujours de la confiance de l’Unesco, qui lui a d’ailleurs été signifiée à l’issue de la session.

 

Dans le cadre de sa réforme interne, l’Unesco a modifié les différents statuts de relations qu’elle entretient avec les ONG. Il en existait jusqu’alors trois : “opérationnel”, “associé” et “consultatif”. Seules les deux dernières catégories sont à présent retenues. C’est dans ce contexte que Reporters sans frontières était appelée à passer du statut consultatif au statut associé. Or, lors de la dernière session du Conseil exécutif, certains pays occidentaux, européens en particulier, ont déserté les débats pour protester contre la présence de la Syrie au sein des délégations présentes. Ainsi, lorsque la question du statut de Reporters sans frontières est venue au débat, le Venezuela, rejoint notamment par la Chine et Cuba, a pu facilement bloquer la promotion sollicitée par la direction générale de l’Unesco.

 

Plus grave, la fausse nouvelle a donné lieu sur Internet à la répétition d’attaques calomnieuses déjà anciennes contre Reporters sans frontières, de la part de l’agence de propagande gouvernementale cubaine Prensa Latina. Ces accusations d’“espionnage” ou d’“agissements pour le compte du gouvernement des Etats-Unis”  - dont nous dénonçons également les atteintes à la liberté d’informer - relèvent de la paranoïa habituelle de régimes répressifs ou de leurs soutiens. Reporters sans frontières admet qu’un accord de coopération a été autrefois passé entre son ancien secrétaire général et une organisation humanitaire controversée - Center for a Free Cuba - issue de la dissidence cubaine en exil. Cet accord a été dénoncé en 2008, à la demande de salariés de Reporters sans frontières, au moment du dernier changement de direction à la tête de notre organisation. Reporters sans frontières sait reconnaître ses erreurs et évoluer, au contraire de ses détracteurs les plus fanatiques. Ces derniers auront-ils le courage de rectifier leurs mensonges ?

___________


International

 

Reporters Without Borders keeps UNESCO consultative status, condemns disinformation

 

Reporters Without Borders denies reports that it was “excluded” from UNESCO during this UN body’s most recent executive council session for a supposed “lack of ethics.” False reports to this effect have been circulated by certain media, especially in Latin America, without any attempt at verification.

 

“Our partnerships with UNESCO have been effective and productive,” Reporters Without Borders director-general Olivier Basille said. “Assistance with the installation of a mobile Internet centre for people displaced by the earthquake in Haiti and the continuing publication of the Handbook for Journalists for the past 20 years are some examples.

 

“The rumour that we have been ‘excluded’ from UNESCO is pure disinformation. There was never any question of this. We keenly regret that we were not promoted to the rank of ‘associate NGO’ because of the ill will that certain delegations have long felt towards us. We will continue to actively work with UNESCO on behalf of freedom of information.”

 

During UNESCO’s most recent executive council session, held from 27 February to 10 March in Paris, certain countries blocked Reporters Without Borders’ promotion to “associate NGO” status, a promotion that UNESCO director-general Irina Bokova had said she was recommending in a letter to us on 3 February (copy available).

 

The status which Reporters Without Borders obtained with UNESCO in 1996 and which has been renewed twice, in 2002 and 2006, has never changed (http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002155/215536f.pdf). Reporters Without Borders continues to enjoyed UNESCO’s confidence, which was reiterated after the last session.

 

As part of an internal reform, UNESCO has changed the relations it can have with NGOs. Until now there were three kinds of relationship: “operational,” “associate” and “consultative.” Now there are just “associate” and “consultative.” It was against this backdrop that it was proposed that Reporters Without Borders’ status should be changed from “consultative” to “associate.”

 

During the last executive council meeting, a number of European and other western countries withdrew from the chamber in protest against Syria’s presence among the delegations participating. As a result, when the question of Reporters Without Borders’ status came to be discussed, Venezuela, with the support of China and Cuba, in particular, was able to easily block the promotion sought by Director-General Bokova.

 

More seriously, the false reports of our exclusion prompted the repetition of old defamatory attacks on Reporters Without Borders by the Cuban government news agency Prensa Latina. These accusations of “spying” and “activities on behalf of the US government” – whose violations of freedom of information we have often criticized – are typical of the usual paranoia of repressive regimes and their supporters.

 

Reporters Without Borders acknowledges that a former Reporters Without Borders secretary-general signed a cooperation agreement with a controversial humanitarian organization – the Center for a Free Cuba – which has its origins in the Cuban dissident movement in exile. This agreement was cancelled in 2008 when that secretary-general resigned.

 

Reporters Without Borders is capable of recognizing its mistakes and evolving, unlike its most fanatical detractors. Will they have the courage to retract their lies?

__________

Internacional

 

Reporteros sin Fronteras conserva su estatus consultivo ante la Unesco y denuncia una operación de desinformación

 

Reporteros sin Fronteras desmiente la información según la cual la organización habría sido “excluida” de la Unesco el 8 de marzo de 2012 –durante la última sesión del Consejo Ejecutivo de la Organización de Naciones Unidas para la Educación, la Ciencia y la Cultura (Unesco)– por una supuesta “falta de ética”. Por desgracia, esta noticia falsa fue difundida por algunos medios de comunicación, en especial latinoamericanos, sin que se llevara a cabo la mínima verificación.

 

“Nuestras colaboraciones con la Unesco han sido fructíferas y eficaces. La ayuda para instalar un Telecentro Móvil (con acceso a Internet) a favor de la población desplazada por terremoto en Haití o la publicación –desde hace más de veinte años– de la Guía Práctica del Periodista, son algunos ejemplos de ello. El rumor según el cual estaríamos en adelante ‘excluidos’ de la Unesco pone de manifiesto una maniobra de desinformación pura. Esto nunca ha sido cuestionado, declaró Olivier Basille, director general de Reporteros sin Fronteras. “Lamentamos mucho no haber obtenido la promoción al estatus de ONG ‘asociada’ a la Unesco debido al odio histórico que algunas delegaciones sienten por nuestra organización. Sin embargo, continuaremos trabajando activamente con la institución a favor de la libertad de informar”.

 

En realidad, durante la última sesión del Consejo Ejecutivo de la Unesco, efectuada del 27 de febrero al 10 de marzo en París, la promoción de Reporteros sin Fronteras a la categoría de “organización asociada” fue rechazada por las delegaciones de ciertos países. Esta promoción había sido recomendada por la directora general de la Unesco, Irina Bokova, en una misiva que nos envió el 3 de febrero de 2012 (documento disponible). De hecho, el estatus de Reporteros sin Fronteras ante la Unesco, obtenido en 1996 y renovado dos veces, en 2002 y 2009, permanece intacto (http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002155/215536f.pdf). Reporteros sin Fronteras aún goza de la confianza de la Unesco, la cual le fue expresada al final de la sesión.

 

En el marco de su reforma interna, la Unesco modificó los diferentes estatus de relación que tiene con las ONG. Existían tres: “operativo”, “asociativo” y “consultivo”. En la actualidad sólo existen las dos últimas categorías. En este contexto, Reporteros sin Fronteras fue llamado a pasar de su estatus consultivo al asociativo. Ahora, durante la última sesión del Consejo Ejecutivo, algunos países occidentales, sobre todo europeos, se retiraron de la sala en protesta por la presencia de Siria entre las delegaciones presentes. Así, cuando se debatió la cuestión sobre el estatuto de Reporteros sin Fronteras, Venezuela, apoyado en especial por China y Cuba, pudo bloquear fácilmente la promoción solicitada por la dirección general de la Unesco.

 

Más grave aún, la noticia falsa dio lugar a que en Internet se repitieran viejos ataques que calumnian a Reporteros sin Fronteras, de parte de la agencia de propaganda gubernamental cubana Prensa Latina. Estas acusaciones de “espionaje” o de “ardides por cuenta del gobierno de Estados Unidos” –país del que también denunciamos los ataques a la libertad de informar– manifiestan la paranoia habitual de los regímenes represivos y de quienes los apoyan. Reporteros sin Fronteras admite que existió un acuerdo de cooperación entre su ex secretario general y una controvertida organización humanitaria (Center for a Free Cuba) surgida de la disidencia cubana en el exilio. Este acuerdo fue denunciado en 2008, a petición de los trabajadores de Reporteros sin Fronteras, durante el último cambio de dirección de nuestra organización. Reporteros sin Fronteras sabe reconocer sus errores y evolucionar, lo que, por el contrario, no sucede con algunos de sus detractores más radicales. ¿Es que estos tendrán el valor de rectificar sus mentiras? 

__________

Internacional

 

Repórteres sem Fronteiras conserva seu estatuto consultivo na UNESCO e denuncia uma operação de desinformação

 

Repórteres sem Fronteiras desmente as informações segundo as quais a organização teria sido “excluída” da UNESCO, a 8 de março de 2012 – na sequência da última sessão do Conselho Executivo da instituição da ONU – devido a uma suposta “falta de ética”. Esta notícia falsa foi infelizmente difundida por alguns meios de comunicação, em especial na América Latina, sem a menor verificação.

 

“Nossas parcerias com a UNESCO foram proveitosas e eficazes. O apoio à instalação de um centro de Internet móvel para as populações deslocadas do terramoto no Haiti, ou a publicação – desde há mais de vinte anos – do Guia Prático do Jornalismo, são dois bons exemplos. O rumor segundo o qual teríamos sido ‘excluídos’ da UNESCO não é mais do que pura desinformação. Nosso estatuto nunca foi colocado em causa, declarou Olivier Basille, diretor-geral de Repórteres sem Fronteiras. Lamentamos não ter obtido a promoção ao nível de organização ‘associada’ junto da UNESCO, devido à aversão histórica de certas delegações a nosso respeito. No entanto, continuaremos trabalhando ativamente com a instituição em prol da liberdade de informar.”

 

Na realidade, no decorrer da última sessão do Conselho Executivo da UNESCO, que teve lugar de 27 de fevereiro a 10 de março em Paris, Repórteres sem Fronteiras viu sua promoção ao estatuto de “organização associada” rejeitada pelas delegações de alguns países. Essa promoção havia sido recomendada pela diretora-geral da UNESCO, Irina Bokova, numa carta que nos foi enviada a 3 de fevereiro (documento disponível). Em termos práticos, o estatuto de Repórteres sem Fronteiras junto da UNESCO, obtido em 1996 e renovado por duas vezes, em 2002 e 2009, permanece inalterado (http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002155/215536f.pdf). Repórteres sem Fronteiras continua contando com a confiança da UNESCO, que lhe foi confirmada no final da sessão.

 

No âmbito de sua reforma interna, a UNESCO modificou os diferentes estatutos das relações que estabelece com as ONG. Até ao momento, existiam três: “operacional”, “associado” e “consultivo”. No novo modelo, só foram mantidos os dois últimos. Foi nesse contexto que Repórteres sem Fronteiras deveria passar do estatuto consultivo ao estatuto associado. No decurso da última sessão do Conselho Executivo, alguns países ocidentais, em especial europeus, abandonaram o debate para protestar contra a presença da Síria entre as delegações presentes. Assim, quando a questão do estatuto de Repórteres sem Fronteiras foi levantada, a Venezuela, com o apoio da China e de Cuba, conseguiu bloquear facilmente a promoção solicitada pela direção-geral da UNESCO.

 

Mais grave ainda, a notícia falsa deu origem na Internet à propagação de ataques caluniosos já antigos contra Repórteres sem Fronteiras, por parte da agência de propaganda governamental cubana Prensa Latina. Essas acusações de “espionagem” ou de “ações a soldo dos Estados Unidos” – de quem também denunciamos os ataques à liberdade de informação – têm origem na paranóia habitual dos regimes repressivos ou de seus aliados. Repórteres sem Fronteiras admite que um acordo de cooperação foi no passado subscrito entre seu ex secretário-geral e uma organização humanitária controversa – Center for a Free Cuba -, pertencente à dissidência cubana no exílio. Esse acordo foi revogado em 2008, a pedido de trabalhadores de Repórteres sem Fronteiras, aquando da última mudança de direção na nossa organização. Repórteres sem Fronteiras sabe reconhecer seus erros e evoluir, ao contrário de seus mais fanáticos detratores. Terão estes últimos a coragem de retificar suas mentiras?



Benoît Hervieu
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
47 rue Vivienne 75002 Paris - France
+33 1 44 83 84 68 / [log in to unmask]
twitter : RSF_Americas
skype : rsf_americas

----
Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : [log in to unmask] / [log in to unmask]
Web : www.rsf.org
Twitter : RSF_Africa

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html

To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l To contact the List Management, please send an e-mail to: [log in to unmask] ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤