In somme, the state of La-Guinea is good and President Alpha Conde' has been good for La-Guinea.

Here are the opinions of Saliou Samb of Reuters news service and Aboubakr Guinean. I found them both to be objective and considerate of facts. Both encourage staying the course on interparty dialogue for the best conduct of legislative elections and both advise tenacity in following up on program implementation and maintenance. I agree. Haruna.

Le monde : Des journalistes de la presse étrangère font le bilan d'Alpha Condé
posté le 1 janvier à 7h32 | mis à jour le 1 janvier à 7h40

Saliou SAMB, journaliste, correspondant de REUTERS en Guinée et ABOUBAKR, journaliste, correspondant de BBC en Guinée parlent de l’an un de la gestion du Pr Alpha Condé.

Saliou SAMB est le premier qui, en cette fin d’année 2011, fait sur votre site son analyse de la situation:

Je pense qu’il ne faut surtout pas perdre de vue une chose, quand on parle du bilan, d’un bilan a mis parcours, c’est un mandat de cinq ans et donc qu’on en est qu’à la première année. Et Donc, ce qu’il faut surtout retenir c’est que, quand on se place du point de vue de l’opposition, on a l’impression que tout est négatif. Quand on se place du côté du pouvoir et de ses alliés, on a l’impression que tout est sur pied et que tout est positif. Alors moi, de mon point de vue, un bilan comporte à la fois un actif et un passif. Au plan politique, ce qui a été fait de bien, c’est surtout les dernières décisions qui ont été prises concernant le rétablissement du dialogue politique, c’était absolument nécessaire pour ramener la sérénité dans le débat politique et dans le paysage politique. C’était absolument nécessaire parce que cela conditionne toutes les autres reformes qui vont venir après. Ce qu’il faut regretter par contre c’est que cette décision ne soit prise que maintenant. Si le Pr Alpha Condé avait pris ce problème à bras le corps dès après son investiture je pense qu’aujourd’hui on n’en serait pas là et qu’aujourd’hui on n’aurait plus parlé des législatives parce qu’elles auraient déjà été organisées. Ça, c’est au niveau politique.

Sur le plan économique, le bilan est beaucoup plus flatteur parce que quand on considère le cadre macroéconomique, ça n’a rien avoir avec ce que les ménages ressentent. Cela veut dire quoi, cela veut dire tout simplement qu’il ne faut pas perdre de vue que le déficit commercial qui était à 13 pour cent a quand même été ramené à 2 pour cent. Le trésor public n’est plus endetté vis-à-vis de la Banque Centrale. Les réserves de change ont carrément explosé, c’est sans commune mesure avec ce qu’il avait trouvé quand il venait de prendre le pouvoir. Et cela est d’autant plus tangible que ça se sent même dans les rapports entre la Guinée et les institutions comme la Banque Mondiale et le FMI parce que même ces institutions reconnaissent que, quand même, le cadre macroéconomique est de plus en plus saint et que il y a bon espoir que la Guinée puisse atteindre le point d’achèvement et de bénéficier de l’initiative qui permettra au pays d’avoir une réduction de deux tiers de sa dette extérieure. La dette extérieure guinéenne est d’environ trois milliards de dollars. Donc ça, se sont des efforts concrets qui ont été faits pour réduire les dépenses publiques de façon assez drastique, augmenter les recettes au niveau de la douane, au niveau des impôts. Je pense qu’à ce niveau quand même il y a des résultats. Maintenant, le facteur le plus inquiétant est au niveau du taux d’inflation. Au niveau du taux d’inflation, il y a un problème parce qu’il est assez élevé. Malgré les efforts il est assez élevé. Mais Je pense que dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, quand la confiance va revenir, quand la sérénité va revenir au niveau politique, ce sera un problème qui va être plus facilement résolu. Evidemment, quand on parle du cadre macroéconomique, les ménages et autres s’interrogent. On se demande ce n’est pas la croissance qu’on bouffe, c’est clair. Passez de 1,5 et promettre une croissance de cinq pour cent c’est bien beau mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en économie quand des mesures sont entreprises sur l’An X, il faut attendre un certain temps avant que ça n’ait des répercussions sur le coût de la vie, sur le quotidien des ménages et des populations. Je pense que si ce cap est maintenu, cela pourrait quand même faciliter un peu la vie aux guinéens et ceux qui vivent en Guinée. Il y a un autre volet, c’est le volet sécuritaire. Même s’il y a ce casernement des militaires, c’est à son actif. Avant, on avait des armes un peu partout, on avait des individus en uniforme un peu partout et cela faisait un peu peur aux populations. Mais depuis que le Pr Alpha Condé est au pouvoir, on a remarqué que les militaires ont observé une certaine discipline. Le plus grand acte d’indiscipline qu’on a constaté est cette tentative d’assassinat contre sa personne. Depuis lors je pense que certaines dispositions ont été prises pour essayer de calmer même si les populations se posent toujours des questions à propos des vols, attaques à mains armées et certains trafiquants de drogue. Je pense que c’est un processus qui est engagé et il est possible qu’il trouve la bonne formule pour atténuer cela car c’est des phénomènes qui ne peuvent pas disparaitre quand même.

Il y a aussi un fait qu’il faut observer. C’est que les syndicalistes qui étaient l’un des principaux acteurs des derniers mouvements sociaux qui se sont déroulés en Guinée, ces derniers moments, ils se sont un peu calmés. Est-ce que M. Condé aura le temps nécessaire ne serait-ce que pour donner des explications ou bien convaincre ou calmer les syndicalistes si demain les syndicaliste trouvent que les salaires sont trop bas. Tout cela, se sont des interrogations et je pense qu’il doit faire attention à ce volet là parce que si les revendications sociales reviennent sur la table, ça pourrait même remettre en cause tous les acquis cités au niveau économique. Bien évidemment, il y a toujours le problème récurrent de l'électricité et de l’eau même s’il y a une légère amélioration de la desserte en électricité mais ce n’est pas ce qui avait été promis. Et récemment je pense que des efforts importants ont été promis par le gouvernement pour régler de façon définitive ce problème de l’eau et de l’électricité qui de toutes les façons ne pourra pas être résolu par des histoires d’énergie thermique. Il faut construire des barrages et pour construire des barrages, il faut des fonds importants. Il faut y penser et penser aussi aux énergies renouvelables telles que les éoliennes, et tout cela pourrait permettre de sortir de ce carcan parce que sans énergie rien n’est possible. Au niveau du secteur minier, il y a eu une avancée par rapport au nouveau code minier. Mais on a l’impression à la lecture de ce code, qu’il y a des points qui ne pourraient pas être acceptés par les grandes multinationales. Et récemment, le ministre des mines a tenu une conférence de presse pour quand même dire qu’il y a certaines dispositions qui vont être enlevées du code parce que tout simplement ce n’est pas conforme à la conjoncture actuelle, avec la grande crise économique mondiale. Il fallait s’y attendre. Quand on est rédacteur d’un texte de ce genre, il faut être raisonnable à tout point de vue c’est-à-dire préserver les intérêts fondamentaux du pays tout en aménageant un climat attractif pour les investisseurs étrangers. Il faut noter aussi sur ce point cette recette exceptionnelle de 700 millions de dollars de Rio Tinto, c’est quasiment sept fois plus que les recettes que la Guinée obtenait en un an et pour tous le secteur minier. Cette recette va permettre d’ouvrir les chantiers dans le domaine des infrastructures et tous les autres domaines. Tout ce que je regrette aussi dans ce cadre, c’est que, on a décidé de dégager un certain montant pour financer certains secteurs mais je pense que pour que ce soit mené de façon rigoureuse, il faut prendre soin de faire des études avant d’exécuter ce genre de travail sinon on se retrouvera à la case de départ. On va faire des choses qui ne serviront à rien. Mais le fait déjà d’avoir réussi à engager une négociation avec une multinationale de la taille de Rio Tinto et de réussir à faire payer à cette société un tel montant, cela va de soi que c’est un grand succès. Ce que je veux aussi souligner c’est que jusqu’à une période récente, la Guinée ne comptait plus dans les rencontres internationales. C’est des responsables à un niveau second qui étaient envoyés et aujourd’hui, depuis l’élection du président Alpha Condé, la Guinée tant bien que mal, de plus en plus, retrouve sa place dans le concert des Nations. Tout récemment, il était au Nations Unies, il a été reçu par le président Obama, le président de la plus grande puissance mondiale. Donc, c’est un succès et au plan diplomatique, ça peut permettre de créer des relations, de cultiver ses relations, de les maintenir. La Guinée a de plus en plus de partenaires et on dira que c’est parce qu’il y a eu une élection libre en Guinée, oui mais en attendant, puisqu’il s’agit du bilan du Pr Alpha Condé, c’est à aussi mettre à son actif.

A partir de là, juste quelques conseils. Je pense que de sa position de chef d’Etat, il doit comprendre qu’il est dans son devoir de ramener la sérénité dans le pays, de cultiver la sérénité dans le débat politique parce que s’il y a des contentieux qui ne sont pas réglés au niveau politique, cela se répercute sur tous les autres domaines, tous les autres secteurs. Vous ne pouvez pas avoir une visibilité par rapport à un bon programme économique, quel que soit le caractère de votre programme si vous n’êtes pas sûr qu’il n’y aura pas de perturbations qui ne seront pas directement liés à ce truc. Donc il est de son devoir quand même de le faire. Bien évidemment, il y a aussi que l’opposition doit comprendre que c’est complètement aberrant de continuer à contester la légitimité d’une personne qu’on a déjà reconnue. Ça ne sert à rien et c’est complètement contreproductif. Parce que aujourd’hui vous êtes dans l’opposition et demain vous serez au pouvoir. Et donc créez un environnement que vous pourrez gérer demain. Parce que si vous adoptez une certaine ligne de conduite aujourd’hui, demain quand les gens qui sont au pouvoir se retrouveront dans l’opposition, ils adopteront la même conduite. Et finalement c’est le pays qui va souffrir et on ne pourra jamais s’en sortir donc il est absolument du devoir du président de la République de créer d’abord un climat de confiance, d’ouvrir le dialogue avec l’opposition, de maintenir ce climat. Cela ne veut pas dire qu’on va être d’accord sur tout. On ne peut pas être d’accord sur tout, il faut un pouvoir qui gère et il faut une opposition qui s’oppose, qui critique le gouvernement, qui critique ses actions.

Mais c’est dans l’intérêt général. Il faut avoir en conclusion, une très haute idée de l’intérêt général, il ne faut pas raisonner comme les hommes de pouvoir, qui cherchent à gérer juste le quotidien, qui se soucient très peu de ce qui va se passer après. Ce n’est pas ça un homme d’Etat, un homme d’Etat raisonne sur la durée, les actes que l’on pose aujourd’hui doivent pouvoir être maintenus et avoir une répercussion sur des siècles. Alors si on raisonne sur ces bases là, on peut dire que le bilan, il y a du positif. Il y a des choses qui sont négatives mais de façon globale, rien n’est perdu et il est possible d’améliorer ce qui a été déjà fait et de corriger ce qui ne l’a pas été. Je rappelle que le président Lula le président brésilien, il est resté pour son premier mandat pendant deux ans. Il a été très décrié mais par la suite il s’est rattrapé. Il a abandonné le pouvoir avec quatre-vingt pour cent d’opinion favorable.

Ensuite Aboubakr, qui, lui aussi, fait une analyse de la gestion d’une année de présidence du Pr Alpha Condé.

Pour parler du bilan du Président Alpha Condé, il faut se référer certainement à son discours de campagne. Vous savez bien que là il avait promis, l’eau, l’électricité, il avait promis de lutter contre la corruption, d’assainir les finances publiques et de moraliser les activités économiques et financières. De ce point de vue on peut se placer sous deux angles quand on veut faire une étude sérieuse du bilan d’Alpha Condé. Sur le plan de l’amélioration des conditions de vie des guinéens, on est en droit de se dire qu’il n’y a pas eu beaucoup de choses à se mettre sous la dent parce que c’est vrai que le prix du riz a sensiblement baissé, certains vous diront que le prix du sucre, de la farine ont sensiblement baissé mais cela ne se ressent pas sur le niveau de vie du guinéen moyen. Peut être que celui qui a un salaire décent, ce qui est vraiment rare en Guinée, peut dire effectivement qu’il y a un léger soulagement, mais pour l’homme de la rue, ils sont légions ceux qui n’ont pas la possibilité de nourrir leurs enfants, d’assurer trois plats par jour. On peut se dire que jusqu’à présent, il y a une flambée des prix dans les marchés, Il y a la spéculation sur les marchés, l’Etat n’arrive pas à développer encore une politique économique, une politique basée sur le contrôle des prix dans les marchés et les prix sont fixés à la tête du client et cela soulage certains mais préjudiciable au niveau de certains. Donc de ce point de vue on peut dire que le bilan est mitigé parce que jusqu’à présent les guinéens ne parviennent pas encore à sortir de l’ornière et ça c’est un aspect négatif que je souligne là. L’autre aspect négatif, c’est encore que, en dépit de toutes les politiques, de toutes les reformes entreprises dans les secteurs de l’eau et de l’électricité, la desserte se fait encore désirer. C’est vrai que ces derniers temps, il y a une petite amélioration du côté de l’électricité notamment à Kaloum. De ce point de vue aussi, il ya un manque à gagner mais puisqu’il a promis qu’en janvier la desserte sera améliorée, on attend de voir.

Maintenant, où on peut apprécier les efforts du gouvernement de Alpha Condé, c’est certainement au niveau des reformes macroéconomiques. Là vous sentez effectivement que la monnaie guinéenne se stabilise actuellement parce que le dollar est actuellement de l’ordre de 720 000 les 100 dollars et ça ne chute pas tous les jours. Depuis un mois maintenant elle est à ce niveau donc il ya une stabilisation de la monnaie et cette stabilisation a été attestée par les experts de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international. Donc sur le plan essentiellement macroéconomique et sur le plan de l’assainissement des finances, il y a une grande avancée et le ministre Ousmane Kaba disait la dernière fois qu’il faut d’abord essayer de mettre le soubassement avant d’ériger les murs. Donc de ce point de vue on peut dire ça va. Parlant des mines et des investissements privés, je ne suis malheureusement pas un spécialiste en la matière mais j’ai noté qu’il y a eu beaucoup de rencontres sur les mines. Je ne sais pas si sur le terrain cela s’est concrétisé par des reformes ou des résultats probants mais pour le moment on peut considérer effectivement que toute cette gamme d’opérations se positionne dans le domaine de l’investissement des mines et je crois que le code minier a été revue par le conseil national de la transition et ce code a été toiletté quoi que le gouvernement a décidé qu’il faut essayer de l’atténuer un peu, essayer de le synthétiser mais il y a un effort de ce point de vue aussi. Mais ces efforts ne peuvent être louables encore une fois que lorsque l’on sent une incidence sur l’amélioration des conditions de vie des guinéens. Sur le plan du dialogue, on peut appeler cela un acquis. L’arrêt des activités de la CENI qui était devenue un goulot d’étranglement, la libération des militants de l’opposition, c’est aussi une avancée qui est considérable mais il ne faudrait pas s’arrêter à ce niveau là. Il faudrait que le président Alpha Condé essaie d’associer, de dialoguer avec l’opposition, de faire participer l’opposition à toutes les décisions qui sont prises parce que là nous allons vers des consultations électorales, la présidentielle étant passée. Aujourd’hui, il faudrait qu’il soit à mesure de fédérer toutes les sensibilités. Le début avait été difficile mais je crois qu’il est entrain de rectifier un peu, de redresser la balance. Il faudrait qu’il évite d’écouter les personnes qui ne lui disent que ce qui n’est pas bon pour lui. Il faudrait qu’il comprenne qu’il est sorti de cette opposition là et que ces gens sont ses amis avec qui il prenait le pot et discutait de tout, il ne faudrait pas qu’il les marginalise ou hésite d’aller vers eux. Dès qu’il y a un déficit de dialogue, la crise s’installe automatiquement donc, il faudrait qu’il se mette constamment dans la peau de l’opposant qu’il a été pour pouvoir porter des jugements et apporter des solutions parce que si ça va pour le pays, le succès lui appartient et à tout le monde mais si ça ne va pas l’échec ne sera imputé qu’à Alpha Condé lui-même. Personne ne dira que c’est ce gouvernement, on dira que, durant ces cinq ans, Alpha Condé a échoué lamentablement. En un mot donc, le bilan est mitigé. Il y a l’espoir, il y a une lueur qui fleurit à l’horizon mais de l’autre côté, il y a encore des zones d’ombres malheureusement et qu’il faut essayer de travailler âprement pour faire en sorte que ces zones d’ombres puissent s’éclaircir et que tous les guinéens soient unanime à dire, c’était difficile mais il a réussi à faire quelque chose. C’est de cette manière seulement qu’il pourra vraiment donner raison à ceux qui ont voté pour lui et qui ont eu confiance en lui et qu’il pourra ramener à de meilleurs sentiments ceux qui ont douté et qui ont toujours été sceptiques quant à sa capacité de diriger un pays.

 
Makalé Soumah
Conakry, Guinée

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