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Eau potable : UNE TROISIÈME STATION COMPACTE POUR BAMAKO
Source : L'Essor : Dernière Mise à jour : 04/03/2011 (Auteur : Mariam A Traoré)
Elle ravitaillera plus de 120.000 habitants de la capitale en eau potable
L’accès de toute la population à l’eau potable est au
cœur des priorités de notre pays. Diverses actions ont été conduites
par les pouvoirs publics et leurs partenaires pour le permettre et aussi
pour lutter contre les maladies diarrhéiques et autres affections liées
à l’utilisation de l’eau souillée. C’est ainsi que le gouvernement
s’est engagé à financer un programme portant sur la réalisation en
urgence des travaux d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako
et environs en attendant la réalisation du projet structurant de Kabala.
Une composante importante de ce programme consiste à implanter des
stations compactes de production d’eau potable le long du fleuve Niger.
Ces stations sont des moyens de résolution en urgence des problèmes de
déficit de production d’eau potable auxquels est confrontée la ville de
Bamako depuis 2002. Ce déficit lié à l’extension et à la forte
croissance démographique de la capitale affecte surtout les habitants
des quartiers situés sur la rive droite du fleuve Niger. La demande en
eau des citadins vivant dans ces quartiers qui ne représentait que 17 %
des besoins de la capitale en 1980, a, de nos jours, atteint le seuil
critique de 50 % à cause d’un développement vertigineux de cette partie
de la ville. Pour faire face à ces besoins, des stations compactes de
production d’eau potable ont été installées dans les quartiers de
Bacodjicoroni et de Magnambougou. Ces infrastructures ont été financées
pour15 milliards Fcfa par le budget national. Ces deux stations ont
contribué à résorber de façon considérable le déficit de production
d’eau potable. Pour conforter cet élan, le ministère de l’Énergie et de
l’Eau a initié la construction de deux autres stations compactes dont
l’une à Missabougou et l’autre à Kalabancoro avec l’appui des
partenaires au développement dont l’Agence française de développement
(AFD) pour la station de Missabougou et la Banque islamique de
développement pour celle de Kalabancoro. Les travaux de construction de
la station de Missabougou ont été lancés mercredi par le Premier
ministre Modibo Sidibé. C’était en présence de plusieurs membres du
gouvernement dont le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mamadou Diarra.
Etaient également présents le gouverneur et le maire du district,
Ibrahim Féfé Koné et Adama Sangaré, l’ambassadeur de la France, Michel
Reveyrand de Menthon, le directeur de l’AFD dans notre pays, Hervé
Bougault. Les acteurs, les responsables intervenant dans le secteur de
l’eau, les autorités administratives et politiques ainsi que les
notabilités de Missabougou et de Kalabancoro étaient aussi au
rendez-vous. Ce projet, d’un coût total d’environ 8 125 000 000 Fcfa,
recevra de l’AFD 7 800 000 000 Fcfa sous forme de prêt au taux d’intérêt
envisagé de 1 % remboursable sur 30 ans maximum. Le budget national
contribuera pour le reliquat, soit environ 325 millions de Fcfa. Destiné
à améliorer fortement les conditions de desserte en eau potable des
populations citées plus haut, particulièrement en Commune VI du district
de Bamako, le projet prévoit la construction d’une station de
production d’eau potable d’une capacité journalière de 12 000 m3. Seront
aussi implantés un réservoir d’une capacité de stockage de 600 m3, 63
km de réseaux avec 180 bornes-fontaines publiques. S’y ajoutent la
réalisation de 2 500 branchements promotionnels et la mise en œuvre
d’une composante d’assainissement liquide.
PLUS DE 22 MILLIARDS FCFA. Ces investissements, note
le ministre de l’Énergie et de l’Eau, permettront à plus de 120 000
Bamakois habitant notamment les quartiers de Missabougou,
Missabougou-extension, Magnambougou-concessions rurales, Yirimadio,
Niamana, Tabacoro, Sabalibougou et Kalabancoro de bénéficier d’eau
potable. Les travaux de la future station de Missabougou ont été confiés
au groupement d’entreprises Hydrosahel et Swiss Water Power, pour une
durée de 4 ans. Mamadou Diarra a remercié l’AFD pour l’important soutien
financier accordé à un projet qui va contribuer au renforcement de
l’accès à l’eau potable à Bamako. L’ambassadeur de France a expliqué que
la pose de la première pierre de la station de Missabougou,
concrétisait la signature d’une convention de financement le 30 novembre
2009 entre l’AFD et notre pays. L’eau potable et l’assainissement sont
les premiers secteurs d’intervention de la France au Mali, a rappelé
Michel Reveyrand de Menthon. L’implication, il y a une dizaine d’années,
de l’AFD dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en milieu
urbain et semi-urbain s’est traduite par l’octroi d’un financement
cumulé de 22,2 milliards Fcfa entre 2002-2007. De surcroit, ajoute le
diplomate français, l’AFD a pu accorder au profit de Bamako, des
autorisations de financement pour un total d’environ 22 milliards Fcfa
entre 2009 et 2010. En plus du projet de renforcement de l’alimentation
en eau potable de Bamako, l’AFD a aussi accordé en 2010 deux
autorisations de financement pour les projets d’assainissement et de
développement urbain de la capitale pour un montant de 14,1 milliards de
Fcfa. Les accords relatifs à ces derniers financements sont en cours de
formalisation, a assuré le diplomate français. Le Premier ministre
Modibo Sidibé a confirmé l’engagement du gouvernement à améliorer le
taux de couverture de la distribution d’eau sur toute l’étendue du
territoire national. Ainsi plusieurs projets et stratégies ont été
conduits pour atteindre les objectifs fixés. Cet engagement des pouvoirs
publics a été pris au cours d’une réunion du cadre de concertation
permanent créé par les partenaires, en collaboration avec le ministère
de l’Énergie et de l’Eau. Ce cadre est destiné à assurer une meilleure
coordination des activités du projet. Le projet vise à résoudre
durablement les difficultés d’approvisionnement en eau potable de la
capitale.