L’actualité politique en Guinée reste aussi dominée par une prétendue arrestation de l’ancien ministre de l’Elevage, Mouctar Diallo. Pour éclairer la lanterne des uns et des autres, nous avons pu joindre le ministre depuis Bissau, ce mercredi 19 janvier 2011.

« Nous étions en partance pour Bissau afin de trouver des visas pour le Portugal. Quand nous sommes arrivés à la frontière, des militaires nous ont dit qu’ils avaient reçu l’ordre de ne pas laisser les véhicules portant l’immatriculation VA de sortir du territoire national. Je leur ai répondu que la Présidence de la République m’a offert ce véhicule. Je n’ai pas enlevé l’immatriculation VA parce ce que j’étais en train de faire les papiers en mon nom. Après plusieurs minutes de discussions, les militaires ont été compréhensifs. Ils nous ont laissés passer », témoigne Mouctar Diallo.

Selon lui, dès qu’ils (Mouctar Diallo et sa délégation) sont entrés sur le territoire bissau-guinéen, c’est un camion bourré de militaires en provenance du camp de Boké, qui serait venu embarquer tous les agents qui étaient en poste à la frontière.

« Ils ont été tous conduits à Boké. Une équipe a été laissée sur place pour attendre notre retour afin de nous faire arrêter. Pour l’instant, nous ne savons pas qui a donné l’ordre à ces militaires de nous arrêter (…) », raconte -t-il.

Poursuivant, Mouctar a indiqué que quand ils ont fini les formalités à l’ambassade du Portugal à Bissau, certains militants des NFD ont décidé de rentrer en Guinée. Comme moi je suis souffrant, dit M. Diallo, j’ai décidé de rester à Bissau pour quelques jours.

« Dès que les jeunes sont arrivés à la frontière, ils ont été mis aux arrêts et conduits à leur tour au camp de Boké. Mon véhicule a été récupéré (…) Je ne me reproche de rien moi », ajoute-il.

Tout en affirmant qu’il n’a aucune raison de fuir son pays, l’ancien ministre et président des NFD dit qu’il va rentrer bientôt à Conakry en empruntant la même route.

Aux dernières nouvelles, nous avons appris que le véhicule de Mouctar Diallo et ses occupants seraient dans les mains des autorités du gouvernorat de Conakry.

Hamidou Sow