and that Ouattara and Bedie form their government. Haruna.
COTE D'IVOIRE : la cata...?
Le scénario du pire ae
déroule sous nos yeux incrédules. En Côte d'Ivoire, chaque jour semble
conduire un peu plus vers le Chaos et le gouffre. Chaque jour, on se dit
qu'hier était meilleur. C'est ainsi qu'après le spectacle ridicule que
les membres de la CENI ont offert au monde entier mardi dernier,
aujourd'hui, on semble avoir franchi une autre étape. La journée de ce
jeudi a enregistré les premières victimes mortelles, la proclamation de
la victoire contestée d'Alassane Ouattara (54,1%) sur Gbagbo (45,9%)
selon la CEI; la suspension des bouquets média, la fermeture de toutes
les frontières, la sortie du Conseil constitutionnel qui invalide les
résultats provisoires, etc... La confusion est totale,et l'implosion
menace désormais ce pays voisin, tandis que la Communauté internationale
se positionne et menace..
D'abord
une folle journée, avec une attaque an siège du RHDP à Yopougon, dans
la nuit du mercredi à jeudi. Bilan: 8 morts. Et hier matin, il y aurait
eu représailles contre un siège de La Majorité Présidentielle, dans le
même quartier. Au total, certaines sources dénombrent 10 morts et des
blessés.
A l'allure où
vont les choses, les résultats provisoires pourraient ne plus être qu'un
prétexte à un affrontement et à s'y méprendre une guerre civile. Le
syndrome de la guerre qui a éclaté en 2002 semble rôder, de nouveau,
autour de la maison Ivoire.
Mais le scénario semble avoir été écrit il y a longtemps. Au fait,
depuis que chacun des deux candidats ne jurent que par la victoire. Même
s'ils ne l'avaient pas dit publiquement, aujourd'hui, tout laisse
croire que les accusations de coup d'Etat qui ont meublé la campagne
pour le second tour étaient à desseins. Quelqu'un misait manifestement
sur le fait de s'installer, un peu par la force, au pouvoir, quitte
après, à accuser l'autre de vouloir déstabiliser le régime.
Comme
ça, il est facile de dire qu'on avait eu raison de dire que c'en est un
habitué des faits. C'est un peu la stratégie du fait accompli que l'on
peut légitimer ensuite. La fameuse Communauté Internationale ne
permet-elle pas ces arrangements ? A coup de négociations et d'accords
notamment ?
L'étape
N° 1 semblait alors d'empêcher la proclamation des résultats provisoires
par la CEI, dans les délais légaux. Manifestement, ce coup ayant
réussi, l'argumentaire juridique pour disqualifier la CENI, semblait
tout trouvé. Même si le débat autour des possibles solutions et
alternatives juridiques est loin de se terminer.
Quoi
qu'il arrive, la seconde étape est de persuader les membres de la Cour
Constitutionnelle d'annuler tous les votes défavorables. C'est désormais
fait.On dit que Gbagbo a ses proches au sein de cette instance suprême
de la justice ivoirienne.
Mais, une chose est de s'imposer un nouveau mandat, mais une autre est
d'exercer effectivement le pouvoir sur tout le pays. Surtout quand on a
encore, à l'intérieur du pays des groupes armés qui se nomment les
Forces nouvelles dont la capacité de nuisance n'est plus à démontrer. On
comprend mieux les exigences de désarmement auxquelles le président est
demeuré scotché durant tout le long du processus. Et auxquelles il
avait tant soit peu subordonné la tenue de l'élection.
Ce qui est sûr, cet entêtement et cette volonté manifeste de s'opposer à
la volonté du peuple fait une victime : la Cote d'Ivoire. Dans un
conflit, c'est elle qui va connaitre des blessés, tués et des ruinés.
Car le scénario qui pourrait se réaliser, c'est bien la partition du
pays, comme naguère. Avec au sommet de chaque sous-entité, un des
candidats du scrutin. Il faudra éviter une telle catastrophe; il ne
faudrait pas que tout le combat que des milliers d'Ivoiriens ont mené
depuis très longtemps mène malheureusement à ce résultat. L'ivresse du
povoir de quelques élites conduit à des folies.Quelle est, quelque fois
curieuse, l'issue de la bataille pour la démocratie !
Brahim Bangoura pour Guineeonakry.info