Haruna.

A moins de 24 h du congrès constitutif de son parti, l’ancien maire de la Commune IV s’est prêté à nos questions. Sur les raisons de la création de cette nouvelle formation politique, ses ambitions politiques pour 2012, ses impressions sur le parti PDES, la reprise des élections municipales en Commune IV…  le jeune leader s’explique. Sans tabou. Entretien. 
 L’Indicateur du Renouveau : Vous-vous apprêtez à lancer votre parti. Pourquoi « Yèlèma » ?
Moussa Mara : Le nouveau parti dont il est question est une initiative de centaines de personnes (pour la plupart des jeunes installés à l’extérieur du pays) pour traduire dans les faits la volonté des jeunes Maliens à jouer leur rôle historique en s’impliquant dans les questions de développement, à exercer des responsabilités et à démontrer ce dont ils sont capables. 
« Yèlèma », c’est aussi la concrétisation de l’idéal de justice et d’équité de milliers de Maliens. Nous sommes aujourd’hui ces milliers de maliens à partager cet esprit de « Yèlèma » (le changement). Nous voulons que les choses puissent changer en profondeur dans l’exercice du leadership dans notre pays, tant dans la façon de gouverner que dans les relations avec la population face à un certain nombre de politiques, pour que le pays puisse continuer à progresser. C’est cette volonté de changement, d’idéal, de justice et d’équité qui se concrétise dans « Yèlèma ». Et le nom est évocateur de cette conviction.
 
« Yèlèma » n’est-il pas un parti de plus sur l’échiquier politique malien ?
 (Rires) Sur le plan de la quantité, oui. Mais nous voulons que dans l’action, dans la stratégie ou la façon de faire, le parti soit au contraire une formation qui donnera l’occasion à beaucoup de forces de se mettre ensemble pour constituer le grand pôle politique, la grande plate-forme idéologique au bénéfice de la population. En clair, sur le plan du nombre, « Yèlèma » va être effectivement un parti de plus. Mais sur le plan de la démarche, nous serons un parti qui contribuera, par la qualité de ses interventions et de ses idées, à relever le niveau du débat politique et atteindre une qualité meilleure. L’objectif est de permettre au parti de jouer véritablement son rôle et d’être un parti en mieux dans la démocratie.
 On vous prête des ambitions présidentielles pour 2012. Qu’en est-il exactement ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’un parti est créé pour affronter le suffrage populaire dans l’objectif d’exercer des responsabilités. C’est précisé dans la Constitution malienne, en son article 27. Donc, le parti « Yèlèma » va participer au suffrage universel dans l’objectif d’exercer des responsabilités. Cela veut dire que notre parti sera présent à toutes les élections qui se tiendront en 2012, qu’il s’agisse de la présidentielle ou des législatives. 
Maintenant, être présent, ça veut dire plusieurs choses. On peut être présent directement, c'est-à-dire avoir son propre candidat aux élections. On peut aussi être présent indirectement, c’est-à-dire avoir un candidat à soutenir. Donc, nous serons bel et bien présents, directement ou indirectement. Si c’est directement, c’est le parti qui choisit son candidat. Moussa Mara peut avoir des ambitions présidentielles, mais c’est le parti qui décide. Et la décision sera déterminée l’année prochaine en 2011, à l’issue d’un congrès. 
 Votre élection comme conseiller municipal, puis maire de la Commune IV, a été annulée par le Tribunal administratif. Comment allez-vous affronter la reprise de ces consultations électorales ? 
Nous les affronterons comme toujours avec sérénité et avec l’esprit de celui qui n’a pas failli à ses responsabilités. Malgré un exercice de 9 mois seulement aux affaires dans cette commune, nous avons montré nos ambitions. L’esprit dans lequel nous souhaitons travailler a déjà des résultats concrets. Nous sommes sereins. Nous attendons seulement que l’administration fixe les nouvelles dates. Et nous allons y participer. 
 Le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) est lancé une semaine avant le vôtre. Que vous inspire cette nouvelle formation politique ? 
Vraiment, c’est une coïncidence. Un parti, c’est une ambition bien faite. C’est cette ambition que j’ai notée dans le discours de Séméga (président du PDES) que je félicite. Lui et ses camarades ont l’ambition de bien faire. Quand ils feront bien, je crois que c’est dans l’intérêt de tous les Maliens. Ce que je peux leur souhaiter, c’est que les actes suivent le discours, que la volonté et la conviction soient réaffirmées pour que ce parti soit l’occasion d’améliorer le débat politique, la gouvernance et la marche du pays. Nous leur souhaitons donc la bienvenue, bon vent et beaucoup de courage !
Propos recueillis par Issa F. Sissoko





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