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friggin  wait forever. Allez-Y!!!!
    Visite du Premier ministre au Luxembourg : UN  PARTENARIAT PRIVILEGIE
l’Essor n°16420 du -  2009-04-09 08:00:00







En l’espace de quelques années, la coopération avec le  Grand-Duché est
devenue un modèle de respect réciproque et  d’efficacité

Le  Grand-Duché du Luxembourg met à la disposition de notre pays, une




enveloppe de plus de 4  millions d'euros, soit environ 2,6 milliards de
Fcfa  destinés à l'amélioration des conditions de conservation physique et
numérique des manuscrits de Tombouctou ainsi que leur exploitation 
scientifique.
C’est l’un des principaux résultats de la visite  de travail et d’amitié
que le Premier ministre, Modibo Sidibé vient  d’effectuer au Luxembourg les 6
et 7 avril.
Les documents  afférant à cet accord ont été paraphés par le ministre des
Affaires  étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane et son
 homologue luxembourgeois de la Coopération et de l'Action  humanitaire,
Jean-Louis Schiltz. La cérémonie s’est déroulée en  présence du Premier
ministre, Modibo Sidibé et son homologue  luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
La signature de ce  protocole d'accord avait été précédée d’une série
d'entretiens en  tête-à-tête entre les deux chefs de gouvernement et d'une séance
de  travail qui a réuni les deux délégations au ministère d'Etat  installé
à l'hôtel de Bourgogne au centre de la capitale  luxembourgeoise.
Au cours de son séjour, Modibo Sidibé a été  reçu en audience par le
Grand-Duc Henri, le chef de l’Etat  luxembourgeois.
Lors du point de presse qui a suivi la signature  du protocole d'accord,
Modibo Sidibé notera que la coopération  luxembourgeoise se distingue par son
respect du point de vue des  bénéficiaires, à la différence de certains
partenaires qui posent  des conditions et orientent parfois la direction de
l'aide. Cette  vision luxembourgeoise de l'aide fait du Grand-Duché un
partenaire  privilégié de notre pays.

UN VISAGE POSITIF DE  L'AFRIQUE. Il faut souligner que depuis 2000, le
Luxembourg  a rejoint le peloton des pays qui consacrent 0,7% de leur PIB à
l'aide publique au développement. Aujourd’hui, le pays est même  arrivé à la
barre des 0,9% et ambitionne d'atteindre le taux de 1%  qu'il s'est lui-même
fixé.
Le Premier ministre Jean-Claude  Juncker a souligné la volonté de son pays d
’aider à la sauvegarde  des manuscrits de Tombouctou, un héritage qui
témoigne de la  vitalité de notre culture et de l'apport de notre pays à la
civilisation universelle. Ce patrimoine permet aussi de montrer un  visage
positif de l'Afrique, différent de l'image misérabiliste  véhiculée du continent.
La conférence de presse a été suivie d’un  cocktail offert à la délégation
malienne par le président de la  fondation luxembourgeoise Raoul Follereau,
Jos Hilger. Celui-ci a  rappelé les circonstances qui l'ont conduit au Mali
et son rôle dans  l’établissement des liens fraternels de coopération et
d'amitié  entre les deux pays.
L’une des principales étapes de la visite a  été la rencontre entre la
délégation malienne et les partenaires de  la Banque européenne d'investissement
(BEI). Cette réunion a été  l’occasion de passer en revue l'ensemble des
chantiers de  coopération avec l'institution financière européenne qui
intervient  au Mali depuis plusieurs années, notamment dans le secteur du coton,  à
travers des prêts à la CMDT pour financer certaines activités de  celle-ci.
La banque intervient également dans les secteurs de  l'énergie et des
mines. Au sortir de cette rencontre, la BEI s'est  dite disponible pour
intervenir dans le sous-secteur de l'eau.
En réponse à une requête du Premier ministre, l’établissement a  marqué son
intérêt à participer au financement de la future station  de pompage et de
traitement d'eau de Kabala. Le coût de ce projet  est estimé à 113 milliards
de Fcfa. D’autres partenaires techniques  et financiers ont déjà exprimé
leur disponibilité à entrer dans le  tour de table de ce projet.
Dans le secteur de l'énergie,  l'institution financière européenne a
confirmé sa participation au  financement du projet du barrage de Félou, un
ouvrage commun aux  pays membres de l'Organisation pour la mise en valeur du
fleuve  Sénégal (OMVS).
Pour ce qui est du secteur minier, la BEI est un  vieux partenaire. Grâce à
ses financements, nombre de mines d’or ont  été découvertes dans notre
pays. La banque a également financé  l'évaluation des sites miniers et
l'élaboration de plusieurs  cartographies.
DES BESOINS ENORMES. Modibo Sidibé a saisi  l’occasion de la rencontre de
Luxembourg pour solliciter de la  banque, un appui propre à permettre au Mali
de poursuivre non  seulement l’exploitation performante de l’or comme
c'est le cas  aujourd'hui, mais aussi de diversifier l'exploitation minière.
Le  ministre de l'Energie, des Mines et de l'Eau, Mamadou Diarra, a
annoncé à ce propos que notre pays procède actuellement à la  relecture d'un
certain nombre de textes dans les secteurs des mines  et de l'eau. Des
discussions sont en cours avec la Banque européenne  d'investissement sur un projet d’
un coût d’environ 35 milliards de  Fcfa. Le Mali prévoit de multiplier par
deux l'offre de  l'électricité au cours des trois prochaines années, a
précisé le  ministre Diarra. Ce projet permettra d'améliorer de façon
significative le taux d'accès à l'électricité, et de soutenir en  même temps, les
autres secteurs de croissance comme les mines et  l'agriculture.
La BEI s’est dites prête à participer au  renforcement des capacités du
pays en matière d’énergie. Il faut  dire que les besoins en la matière sur les
4 ou 5 prochaines années  à venir sont énormes. Ils avoisinent les 600
milliards de  Fcfa.
Le chef du gouvernement s'est également rendu au parlement  luxembourgeois
où il a été reçu par le vice-président de la Chambre  des députés, Laurent
Mosar
Avec les parlementaires, les  entretiens ont porté sur la gouvernance des
fonds alloués à notre  pays par le Luxembourg. Il faut préciser à ce propos
que l’aide  luxembourgeoise se fait entièrement sous la forme de subventions
non  remboursables.
Le Premier ministre Modibo Sidibé était  accompagné d’une forte délégation
composée de trois ministres :  Moctar Ouane (Affaires étrangères et
Coopération internationale),  Mamadou Diarra, (Mines, Energie et Eau) et Mme Maïga
Sina Damba,  (Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille)
Celle-ci  est d'ailleurs restée au Luxembourg pour approfondir les
discussions  avec les autorités luxembourgeoises sur des questions touchant à la
promotion de la femme et divers autres sujets transversaux relatifs  au genre.

Envoyé spécial
A.O.  Diallo

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