The leader of Mali's opposition party (The Real Hope Party) PER, Mr. Ibrahim Cisse' hones in on a critical component of the genesis of corruption and some of its attendant ills. Mr. Cisse' suggests that most if not all of the ministers and other elites in Mali (and indeed all of Africa) send their children family to Europe or America for education and treatment. This idea is worth considering.
 
It does cost an exhorbitant amount to be housed, fed, and cared-for in Europe and America much less be educated in any of the colleges and universities. For the cost of educating one child in Europe and America, 10 children in sub-saharan Africa could be fed, clothed, cared-for, and educated and you can have some left over to improve schools and universities so that the disparities in quality can be reduced. This disparity is a lure for many Africans to brave drowning and decrepitude in their yearning to reach Europe and America's shores.
 
Some of the cases are the fulfilment of scholarships from friendly western governments and that should be viewed in its proper context. There are certain industries that require specialized training and skills set that can be obtained only in particular nations. If an African nation invests in such industry, it is necessary therefore to acquire the attendant training and skills germaine to such industry. The flip side of that coin is that African nations which invest in such industry risk short-changing indigenous innovation and are relegated to repeat the errors inherent in such industry. So more than enticements in corruption, their national security and unique social developments are at risk. The perception that if it is European and American in origin, it must be good, is a dangerous theme for global fortunes. In every raw material, there are numerous permutations of value and processing and I sincerely believe that indigenous process must be given a chance to explore alternative uses and processes. This is one area the UN can amplify worth in. Just as geo-morphology is unique to ecosystems, material process and industrial modelling should be unique and the ultimate value for humankind is in the negotiation of those uniquenesses. Therefore, African nations ought to pay as much attention to growing indigenous industry and processes as they do those in the west. Western governments can assist in broadening the concept of scholarshp to include in-situ research and development rather than displacement scholarship and research. It will have been a win-win occasion for humanity.
 
Much has been said about "brain-drain". The offer of scholarships that displace students from one area of the world to another for long periods of time cannot bode well for this phenomenon. A malian on scholarship in Canada necessarily must live in Canada. This means a slow but definite assimilation into Canadian culture as his/her own culture lives on in Mali. Occasionally, the student returns at the end of his/her study to Mali and the clash of cultures and considerations ensues. Those who do not return right away for one reason (post-graduate study or employment) or the other (fear of hostile government and persecution), inevitably add to brain drain, for good or bad. Those who do return, naturally seek to maintain the lifestyle they adopted in their years of residence abroad. Mali's stage of development and commerce may not be able to legitimately support such lifestyles and comforts. This disparity in yield forces compromises in virtue to include alcoholism, drug consumption, and corruption. This coupled with the privilege and mirage of travels to greener pasture, nurtures the insiduous linkage between life in Europe and America on the one hand and attainment of a higher (no pun intended) station in life for the Malian. So while appreciating Mr. Cisse's proper but limited treatment of corruption, I declare the scope is farther reaching for Mali. This is because the corruption may not be limited to siphoning of treasuries but cultural conflicts, class conflict, and fundamental decay of human promise amid glitter and glamour.
 
Another area of concern is that multinational corporation who set up shop in Mali and other African countries bear inordinately on those citizens who were educated or have experiences similar to theirs. This other prong feeds the desire of every Malian student to be educated or at the very least to experience abroad. A concerted effort must be made by African governments to require such multi-lateral corporation and agencies, including those of the UN, to recruit from local universities, schools, and skill-training centers and de-emphasize (not eliminate) study and experience abroad for their recruits. It ought to be valuable for a multi-lateral agency to grow and enhance local capacity and uniquenesses for general prosperity.
 
These declarations ought to be seriously considered within the overall development framework of African governments and to stem the onerous tide of corruption and other malaise. My time is short but I encourage a more comprehensive study of these points especially in the areas of health and healthcare. I also encourage African presidents and officials to consider policy ideas along this vein.
 
Haruna.
Le Républicain
Le président du PER, Ibrahima Cissé, à propos de la corruption : Les corrupteurs sont autour du Premier ministre, Modibo Sidibé
 
Ibrahima Cissé, président du parti Espoir réel (PER), a bien voulu répondre aux questions du journal‘’
Le Républicain ‘’ sur la corruption au Mali. Il a notamment fustigé l’attitude du Premier ministre, Modibo Sidibé qui s’était demandé qui et où sont les corrupteurs ?

 

Le Républicain : Quels sont les secteurs les plus touchés par la corruption dans notre pays ?

Ibrahima Cissé : Il me faut d’abord rappeler la position de notre parti, le PER. Nous sommes un parti de l’opposition, signataire du FDR. C’est à ce titre que nous devons donner la vraie version des problèmes. L’obligation démocratique et le devoir patriotique nous obligent aujourd’hui à nous prononcer sur la corruption, ce fléau qui gangrène notre pays. Nous avons suivi avec attention l’émission ‘’ Question d’actualité ‘’ du 26 octobre dernier qui avait comme invité le Premier ministre Modibo Sidibé. J’ai été très surpris d’entendre le Premier ministre demander qui sont les corrupteurs et où sont-ils. Cette question est peut-être adressée à la classe politique malienne et au peuple malien.

Nous considérant comme un parti du peuple malien, nous avons un devoir de réponse à cette question. Sans aller loin, je pense que les corrupteurs sont autour du Premier ministre. Donc, je lui renvoie la question, c’est à ce niveau qu’on cherche les corrupteurs. Pour revenir à votre question, je pense que parmi les secteurs les plus touchés, il y a l’éducation, les finances publiques, pratiquement, tous nos ministères. C’est surtout dans les services publics. Les privés ne sont pas aussi corrompus que les services publics qui sont le lieu où les taxes et les impôts de l’ensemble du peuple malien sont gérés et c’est vraiment à ce niveau qu’on parle de corruption.

Donc, aujourd’hui, ce serait trop dire que de parler d’éradication, mais comment peut-on atténuer la corruption ?

Il faut d’abord chercher de ‘’ bons Maliens, ‘’ en terme patriotique, des hommes qui aiment leur pays. Quand le pays met des choses à ta disposition, il faut qu’à ton tour, tu lui rendes service. Pratiquement, ce n’est pas le cas, chacun est venu pour sa famille, sa personne… je prends un exemple : rares sont aujourd’hui les fils de nos ministres, de nos hautes autorités qui étudient ici, au Mali. Ils étudient tous à l’étranger et ce sont ces mêmes gens qui gèrent les affaires du pays. Ça coûte cher de payer les études d’un jeune à l’étranger. Où les cadres du pays prennent-ils cet argent ? Ce n’est pas le ministère qui gère ? Nous avons, ici de grandes écoles qui n’ont rien à envier aux grandes écoles internationales. Donc, il faut accepter d’inscrire les jeunes ici. Au niveau de certains marchés, il faut signaler la surfacturation. Les ministres viennent souvent avec leurs hommes qu’ils protègent au niveau des affaires. Les marchés d’appel d’offres sont attribués d’avance. Alors, on vient tout simplement pour remplir des formalités et jeter de la poudre aux yeux. La corruption sévit aussi, à ce niveau. Or, on donne des marchés à des gens qui n’ont pas la capacité et l’on est souvent obligé de reprendre les mêmes marchés, parfois en surfacturant. Cela se fait au vu et au su de tous les grands cadres du pays. Je pense que c’est une situation qu’il faut arrêter et faire travailler les gens qui ont la capacité de travailler à moindre frais et dans des délais requis. Pour atténuer la corruption, tout est centré autour de l’homme, il faut désigner les personnes qui maîtrisent les dossiers, qui aiment leur pays, qui ont réellement envie de faire leur carrière et c’est là où je fais appel à la jeunesse, il faut qu’on pense à la jeunesse, car c’est l’avenir. Je ne pense pas que quelqu’un qui inscrit ses visions pour l’avenir soit aujourd’hui un grand corrupteur.

L’Etat, selon vous, n’est donc pas le mieux indiqué pour lutter contre la corruption…
Non ! L’Etat n’est pas le mieux indiqué. L’Etat ne peut même pas lutter contre la corruption. Qui est le corrupteur ? C’est à cette question que je répondais au Premier ministre. Il n’a qu’à chercher autour de lui. Ils sont là. Les milliards qu’on nous donne, je pense que le budget de l’Etat, c’est plus de 1000 milliards par an, qui les gère ? C’est eux, de la présidence jusqu’aux différents ministères, c’est ceux qui gèrent les fonds de l’Etat et c’est à ce niveau qu’on parle de corruption. Je pense qu’aujourd’hui, c’est la société civile qui peut lutter contre la corruption. On peut mettre à contribution les partis politiques de l’opposition car, nous aussi, nous pouvons lutter contre la corruption puisqu’on sait où se trouve le problème. Nous avons suivi l’intervention du Premier ministre et les états généraux sur la corruption mais la solution est loin d’être connue, à plus forte raison d’être trouvée.

Propos recueillis par Baba Dembélé

03 décembre 2008



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