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Pa Nderry M'bai <[log in to unmask]>
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Date:
Wed, 12 Oct 2005 10:23:35 -0700
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English / Français


Reporters Without Borders
Press release


12 October 2005


SIERRA LEONE

President Kabbah signals he is finally ready to amend draconian defamation
law

Reporters Without Borders voiced interest today at statements by Sierra
Leonean officials that President Ahmad Tejan Kabbah is at last ready to
amend a criminal defamation law included in the Public Order Act, which
dates back to colonial times. The law's victims include For Di People
editor Paul Kamara, who was unjustly sentenced to four years in prison in
October 2004.

"There is an urgent need for improvement in Sierra Leone," the
organisation said. "We would clearly be pleased if the country were
finally to conform to democratic standards of press freedom by overhauling
its retrograde legislation. To show goodwill and facilitate a calm start
to talks, the authorities should begin by freeing Kamara from Pademba Road
prison, where he has just completed the first year of his sentence."

Bernadette Cole, the head of the Independent Media Commission (which
oversees the country's news media), announced on 7 October that she had
received a letter from President Kabbah in which he called for the
criminal defamation law to be amended. Her announcement came a day after a
seminar on the role of the media which the United Nations Development
Programme organised for government officials and privately-owned
publications in the western city of Aberdeen.

"My dear colleagues, whatever our differences or positions on the Public
Order Act, we must seize this opportunity to have the draconian defamation
laws repealed," Cole said at a news conference.

At a meeting with journalists, presidential spokesman Alhaji Kemoh Kanji
attributed the initiative to "President Kabbah's new way of thinking about
freedom of _expression and the free press." Justice minister and
attorney-general Frederick Carew, previously one of the law's leading
advocates, said: "My office is open. Like the president, I am ready to
cooperate with journalists to promote press freedom."

Director of public prosecution Oladipoh Robin Mason said he was ready to
proceed with the amendment as soon as he got the "green light." He
stressed however that the amendments would only affect defamation and not
the rest of the Public Order Act.

Under this controversial 1965 law, which has repeatedly been condemned by
national and international press freedom groups, the publication,
distribution or possession of content likely to provoke "public
disaffection" with the president or other officials is punishable by up to
seven years in prison for the offenders and the closure of their news
media. The Sierra Leone Association of Journalists has said it will not
withdraw its petition to the Supreme court to have the act declared
unconstitutional.

Kamara was given two 24-month jail terms on 5 October 2004 as a result of
an action brought by President Kabbah over an article published in For Di
People on 3 October 2003 headlined, "Speaker of Parliament challenge!
Kabbah is a true convict!"

The article said a commission of enquiry found Kabbah guilty of fraud in
1968 when he was permanent secretary of Trade, and argued that it was
unconstitutional of the parliamentary spokesman to claim that Kabbah now
had immunity as president. Requests by Kamara's lawyers for his release on
bail were turned down.

For Di People acting editor Harry Yansaneh died of internal injuries on 28
July 2005, two months after being badly beaten by thugs allegedly acting
on the orders of ruling party parliamentarian Fatmata Hassan Komeh.
Although found guilty of homicide, Yansaneh's assailants were freed on
bail.

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SIERRA LEONE

Le président Kabbah se dit enfin prêt à réformer la loi liberticide sur la
diffamation

Reporters sans frontières a relevé avec intérêt les déclarations des
autorités de Sierra Leone affirmant que le président Ahmad Tejan Kabbah
était enfin disposé à modifier la loi sur la « diffamation criminelle »,
dite « Public Order Act », datant de l'époque coloniale, qui a valu au
fondateur et directeur de publication du quotidien For Di People, Paul
Kamara, d'être condamné, en octobre 2004, à quatre ans de prison.

« Il est devenu urgent que la situation s'améliore dans ce pays, a déclaré
l'organisation. Nous serions évidemment heureux que la Sierra Leone se
soumette enfin aux standards démocratiques de la liberté de la presse en
réformant en profondeur une législation rétrograde. Pour montrer sa bonne
volonté et créer les meilleures conditions pour que s'ouvrent des
négociations apaisées, le gouvernement devrait d'abord permettre la remise
en liberté de Paul Kamara, qui, dans sa cellule de la prison de Pademba
Road, vient de purger la première des quatre années de la peine abusive
que la justice lui a infligée. »

Au lendemain d'un séminaire entre le gouvernement et les principales
publications privées de Sierra Leone sur le rôle des médias, organisé le 6
octobre 2005 à Aberdeen (Ouest) par le Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD), la présidente de la Commission indépendante des
médias (IMC), Bernadette Cole, a annoncé avoir reçu une lettre du
président Kabbah, dans laquelle il demandait une réforme de la loi sur la
« diffamation criminelle ».

Au cours de sa conférence de presse, la présidente de l'organisme
sierra-leonais de régulation des médias a ajouté : « Mes chers collègues,
quelles que soient nos différences d'opinions sur le Public Order Act, ( )
nous devons saisir cette opportunité de faire en sorte que les lois
draconiennes sur la diffamation soient abrogées. » Au cours d'une
rencontre avec des journalistes, le porte-parole du président, Alhaji
Kemoh Kanji, a confirmé que cette démarche était motivée par « une
nouvelle manière de penser du président Kabbah sur la liberté
d'_expression et la liberté de la presse ». Le ministre de la Justice et
procureur général, Frederick Carew, qui a été l'un des promoteurs les plus
zélés de cette loi maintes fois dénoncée par les organisations
internationales de défense de la liberté de la presse, a expliqué : « Mon
bureau est ouvert. Comme la présidence, je suis prêt à coopérer avec les
journalistes pour promouvoir la liberté de la presse. »

De son côté, le chef du ministère public (« director of public prosecution
»), Oladipoh Robin Mason, a affirmé qu'une fois le « feu vert » reçu par
son service, il serait disposé à procéder à cette réforme. Toutefois, il a
précisé que les modifications ne concerneraient que les dispositions
légales sur la diffamation, et non pas le reste du Public Order Act. Cette
loi controversée, datant de 1965, punit notamment d'une peine allant
jusqu'à sept ans de prison et d'une possible suspension, la publication,
la distribution ou la possession de contenu susceptible de provoquer la «
désaffection du public » envers le Président ou d'autres officiels.
L'Association des journalistes de Sierra Leone (SLAJ), qui a attaqué la
loi devant la Cour suprême, a fait savoir qu'elle n'entendait pas
renoncer.

Paul Kamara a été condamné le 3 octobre 2004 à deux fois deux ans de
prison dans un procès qui l'opposait au chef de l'Etat. Le président
Kabbah avait attaqué le journaliste en justice, après la publication dans
l'édition du 3 octobre 2003 de For Di People d'un article intitulé : «
Speaker of Parliament challenge ! Kabbah is a true convict ! » (« Défi au
porte-parole du Parlement ! Kabbah est un vrai inculpé ! »). Celui-ci
rapportait qu'en 1968, une commission d'enquête avait reconnu l'actuel
président de la République, alors secrétaire permanent au Commerce,
coupable de fraudes. For Di People avait alors qualifié
d'anticonstitutionnelle la position du porte-parole du Parlement, selon
laquelle le statut du chef de l'Etat lui garantit l'impunité contre toute
condamnation. Les demandes de mise en liberté provisoire déposées par les
avocats de Paul Kamara ont été rejetées.

Le 28 juillet 2005, le directeur par intérim de For Di People, Harry
Yansaneh, a succombé à ses blessures, deux mois après avoir été sévèrement
tabassé par les hommes de main de Fatmata Hassan Komeh, une députée du
parti au pouvoir. Bien que reconnus coupables d'homicide, les agresseurs
du journaliste ont été relâchés sous caution.


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