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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Fri, 2 May 2008 23:44:16 EDT
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Sommet à Niamey pour sauver le fleuve  Niger 
 
Ce n’est maintenant un secret pour personne que le fleuve Niger est  en 
danger. Ce fleuve comme d’autres cours d’eau est très menacé par les  changements 
climatiques. Depuis quelques années, les pays d’Afrique de l’ouest  et du 
centre qui ont en commun ce patrimoine se mobilisent pour le sauver. Une  
organisation sous-régionale existe à cet effet : l’Autorité du bassin du fleuve  
Niger (ABN). Pour la huitième fois, les chefs d’État et de gouvernement des pays  
membres de cette organisation étaient réunis en sommet à Niamey,  mercredi. 
 
Ce 8è sommet a enregistré la participation de  quatre chefs d’État : le 
président de la République, Amadou Toumani  Touré, l’hôte de la conférence, Mamadou 
Tandia, Thomas Yayi Boni (Bénin), Idriss  Deby Itno (Tchad). Le Burkina Faso 
était représenté par son Premier ministre  Tertius Zongo. La Guinée avait 
envoyé son ministre de l’Énergie et de  l’Hydraulique, Demola Seriki. Son 
collègue nigérian de l’Agriculture, Ninaga  Komata Goumou était le chef de délégation 
de son pays. Les partenaires français  qui sont beaucoup impliqués dans la 
préservation du fleuve (l’ancien président  français Jacques Chirac avait 
organisé une conférence sur le sujet en 2004)  étaient représentés par Alain 
Joyandet, le tout nouveau secrétaire d’État à la  Coopération et à la Francophonie 
Le sommet qui s’est déroulé au Palais des congrès de Niamey a pris  d’
importantes décisions. Auparavant, les chefs d’État et les ministres avaient  
discuté tous les aspects concernant la sauvegarde du Niger : la gestion des  
ressources naturelles dans le bassin du fleuve, la préservation et la protection  de l
’environnement, les changements climatiques. Bien sûr, des sujets  d’
actualité comme la crise céréalière mondiale n’ont pas été éludés. Face à ces  défis, 
les dirigeants des pays membres de l’organisation ont décidé de renforcer  
les mécanismes sous-régionaux, régionaux et internationaux d’intégration et de  
coopération déjà existants. 
Ils ont ainsi ont adopté un ambitieux programme d’investissement  s’étendant 
sur période 2008-2027, dans le bassin commun. Coût du programme :  environ 
3600 milliards de Fcfa dont 980 milliards au compte de notre pays. Cette  
information a été donnée à la presse nationale par le ministre de l’Énergie, des  
Mines, et de l’Eau, Ahmed Sow. Le programme se décline en différents plans  
quinquennaux dont le premier couvre la période 2008-2012. 
Dans ce plan, la priorité est accordée à certains projets majeurs  tels le 
barrage de Taoussa dans notre pays et celui de Kanadji au Niger. Du  reste, le 
sommet a adopté une décision spéciale sur l’accélération de la  réalisation de 
ces ouvrages. Dès juin prochain, une table ronde des bailleurs de  fonds sur 
le financement du programme d’investissement est prévu à Niamey. Selon  le 
ministre Sow, environ 4o% des financements nécessaires à l’exécution du  premier 
plan quinquennal sont déjà mobilisés. Le ministre de l’Énergie, des  Mines, et 
de l’Eau, pense que l’ensemble du financement sera entièrement bouclé  à l’
occasion de cette table ronde. La rencontre de Niamey a également adopté la  
Charte de l’eau du bassin du Niger et a préconisé l’accélération de son  
processus d’entrée en vigueur. Ladite charte, a expliqué Ahmed Sow, vise à  instaurer 
une gestion responsable, coordonnée et durable de l’exploitation du  fleuve 
Niger. Elle stipule une lutte vigoureuse contre l’ensablement du fleuve  et 
pour la protection de ses berges. 
Toujours au nombre des décisions prises par les dirigeants, l’on  retiendra l’
accélération des études sur le financement autonome et durable de  l’Autorité 
du bassin du Niger et du rythme d’aménagement et de mise en valeur du  
potentiel irrigable. 
Autres décisions importantes : 
le  renforcement des mécanismes de concertation existants et la prorogation 
du  mandat du nigérian Mohamed Bello Tuga, au poste de secrétaire exécutif de l’
ABN  pour une durée de deux ans non renouvelables. Le président nigérian, 
Alhaji  Umaru Musa Yar’Adua a été désigné à la présidence en exercice de l’ABN 
pour  également deux ans. Et c’est encore au Nigeria que se tiendra le prochain 
sommet  des chefs d’État et de gouvernement. Ce sera en principe au cours du 
premier  semestre 2010. 
Avant de revenir au pays, le président de la République, Amadou  Toumani 
Touré a visité le nouveau bâtiment qui va bientôt abriter l’ambassade de  notre 
pays à Niamey. Bâtie sur une surface de 1,5 hectare, cette "maison du  Mali" 
comprend une dizaine de bureaux, une salle de réunion et un espace de  détente. 
Le tout a coûté un peu plus de 265 millions de Fcfa. 
Envoyé spécial  S. DOUMBIA 
— - 
Une longue histoire 
L’idée de la  création d’un organisme public chargé de promouvoir la mise en 
valeur des  ressources du bassin du fleuve Niger remonte à l’époque coloniale 
avec la mise  en route à Bamako, d’une mission d’étude et d’aménagement du 
Niger. Le 26  octobre 1963, les États riverains du fleuve Niger et de ses 
affluents adoptaient  l’Acte de Niamey relatif à la navigation et à la coopération 
économique entre  les États du bassin du fleuve. 
L’Acte de Niamey a été modifié et remplacé par un accord créant la  
Commission du fleuve Niger (CFN) et relatif à la navigation et au transport sur  le 
fleuve en novembre 1964. Le but de la Commission était d’encourager,  promouvoir 
et coordonner les études et les programmes relatifs aux travaux de  mise en 
valeur des ressources du bassin. Après 17 ans de fonctionnement sans  résultats 
satisfaisants, les États membres décidèrent lors d’un sommet à Lagos  en 1979, 
de remplacer la Commission du fleuve Niger par une autre institution  dont 
les attributions iraient au-delà de celles de la CFN. C’est ainsi que  naquit à 
Faranah (en Guinée), l’Autorité du Bassin du fleuve Niger (ABN) avec 9  
membres : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger,  
Nigeria et Tchad. 
La mission de l’ABN est de promouvoir la coopération entre les  pays membres 
et d’assurer un développement intégré du bassin du fleuve dans  divers 
domaines (énergie, hydraulique, agriculture, élevage, pêche et  pisciculture etc.). 
Depuis sa création, l’Autorité a initié plusieurs études  pour l’élaboration d’
un plan de développement intégré du bassin. 
Dès les trois premières années de fonctionnement, l’ABN connut une  crise 
financière et institutionnelle due notamment à l’insuffisance de soutien  
financier des États membres. Ce qui obligea les pays concernés à réviser la  
convention portant création de l’ABN. L’adoption en 1998 d’un plan triennal  d’
actions (2000-2002) et sa mise en œuvre ont permis à l’ABN de relancer  
progressivement ses activités. Depuis, les réunions statutaires se tiennent  
régulièrement. La plupart des pays apportent leurs contributions et les  partenaires au 
développement ont repris leur assistance. 
S. D 
02 Mai 2008




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