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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Mon, 26 May 2008 09:28:38 EDT
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Nord Mali : L’Etat en panne de  politique 
L’Etat malien a montré ses limites dans la  conduite de la question du nord. C
’est du fait d’une gestion informelle,  solitaire et chaotique de ce dossier 
que les autorités du Mali se sont  retrouvées dans un bourbier. 
Depuis l’attaque d’Abeibara qui marque un tournant, les Nations-  Unis s’
inquiètent de l’impasse dans laquelle se trouve notre pays et le  Secrétaire 
Général de l’ONU sollicite un rapport détaillé sur la question du  nord Mali. 
Le Médiateur algérien multiplie les contacts pour accélérer le  processus de 
paix, mais la multiplication des intervenants dans ce dossier ne  lui facilite 
pas la tâche. 
Le Secrétaire général de l’ONU s’est déclaré préoccupé par les  nouveaux 
affrontements meurtriers qui ont eu lieu entre les forces  gouvernementales du 
Mali et les rebelles Touareg, au nord-est du pays le 21 mai  2008, et qui ont 
fait de nombreuses victimes. 
« Ce dernier incident souligne la nécessité urgente  de trouver une solution 
immédiate et durable à ce conflit récurrent afin que le  Mali puisse se 
concentrer sur ses priorités en matière de développement et sur  la consolidation de 
sa démocratie », indique un message transmis par sa  porte-parole. 
Le Secrétaire général espère recevoir bientôt un compte rendu  détaillé de la 
situation au Mali, suite à la visite que son Représentant spécial  pour l’
Afrique de l’ouest, M. Said Djinnit, effectuera au Mali dans les  prochains 
jours. 
De mémoire de spécialistes qui suivent la question du nord, c’est  la 
première fois que l’ONU s’intéresse de si près à la question au point  d’envoyer un 
émissaire, en vue d’un rapport détaillé. 
Said Djinnit est un diplomate algérien qui fut Secrétaire général  adjoint de 
l’organisation de l’Unité africaine avant d’être Secrétaire chargé de  Paix 
et de Sécurité de la Commission de l’Union Africaine. A ce titre, il était  l’
un des plus proches collaborateurs d’Alpha Oumar Konaré, l’ancien président  
malien. 
Cette implication de l’ONU est un pas vers  l’internationalisation du 
problème, or, il y a très peu de questions qui ont été  traitées par l’ONU sans 
dommage pour le pays. Par exemple les cas du Darfour, du  Congo ou de Burundi. 
Abeibara, un autre tournant 
C’est la faute à nos autorités qui ont fait de la question du nord  Mali une 
gestion informelle. C’est parce que nous Maliens, nous n’avons pas pu  gérer, 
que le Secrétaire Général de l’ONU a chargé son Représentant spécial de  
dresser un compte rendu détaillé sur la question. 
Or, sait-on, l’ONU ne s’engage que dans des situations  inextricables. 
Cela veut dire que tous les mécanismes internes et mêmes sous  régionaux ont 
échoué. Mais que faire, si l’Etat est en panne de politique pour  la gestion 
du pays ? L’attaque de Abeibara marque à cet effet un tournant avec  le retour 
dans la rébellion des membres des unités spéciales et l’échec du  processus. 
Ils étaient dans le processus de paix, raison pour laquelle, ils  n’ont pas 
suivi Ibrahim Ag Bahanga et Hassane Fagaga. Pourquoi ont-ils retourné  leurs 
armes contre l’armée malienne? 
Parce qu’il y a eu l’assassinat du Commandant Barka et de l’Imam  Mohamed 
Mossa. Le premier était un élément touareg de l’armée, un membre clé des  unités 
spéciales. 
A ce titre, il était engagé dans le processus de paix, tout comme  le Colonel 
Ba Moussa, le principal meneur de l’attaque contre Abeibara, selon  des 
sources concordantes. Et Ba Moussa est également le frère de Mohamed Mossa  qui a 
été tué en compagnie du Commandant Barka. 
Les observateurs sont nombreux à présumer que l’attaque d’Abeibara  avait 
une motivation qui s’apparente à la vengeance d’un frère dont l’assassinat  a 
provoqué beaucoup de soupçons et une crise de confiance dans la gestion de la  
crise du nord Mali. 
De sources proches des éléments déserteurs, après la mort du  Commandant 
Barka, il n’y a eu aucune assistance du gouvernement malien auprès de  ses parents 
et aucun officiel malien n’était à son enterrement. 
La colère du frère de Mohamed Ag Mossa 
Aussi, aucune Commission n’a été mise en place en vue d’enquêter  pour 
sanctionner les assassins, même si l’Etat avait promis cela. 
Si cette commission avait été mise en place et que l’enquête avait  évolué, 
peut-être qu’on aurait pu éviter certaines complications qui n’ont fait  qu’
embraser davantage la situation. 
En tout cas, personne ne sait qui sont les membres de cette  commission et 
depuis quand a-t-elle commencé à travailler. 
Ce qui nous autorise à dire qu’elle n’existe pas, à moins que le  ministre 
de la défense ne nous dise le contraire. Quelle est cette gestion des  
questions de la nation ? Il doit être mis fin à cette gestion. 
Pendant ce temps, les enfants d’autrui sont exposés dans les  postes avancés 
sous prétexte qu’ils ont choisi d’être militaire. L’option de  porter l’
uniforme ne veut nullement dire qu’on choisit d’aller à l’abattoir,  pendant que 
la question du nord ne fait l’objet d’aucune gestion sérieuse. 
ATT n’a-t-il pas dit qu’il veut faire la paix ? Si c’est le cas,  nous 
devons la faire sérieusement. Ou si nous faisons la guerre, il faut la  déclarer et 
la faire sérieusement alors ! 
Entendons-nous : dans la question du nord comme dans d’autres, il  faut 
mettre fin à la gestion chaotique des affaires publiques, la gestion  informelle et 
solitaire des questions nationales. 
Entre nous, que viennent faire des tribus venues de partout dans  ce dossier, 
sous prétexte d’être ressortissants du Grand Sahara ? Ils ont certes  
rencontré le président Amadou Toumani Touré, mais verront-ils Bahanga ? En tout  cas, 
jusqu’à notre bouclage, ce n’était pas chose faite. 
Venus d’on ne sait où, que peuvent-ils régler dans ce dossier du  nord ? Un 
jour c’est l’Algérie, un autre c’est la Libye ou les tribus d’une  virtuelle 
république populaire su Sahara et un autre jour, ce sont les notables,  et ça 
va dans tous les sens sans rien résoudre. 
Le challenge du médiateur algérien 
Depuis son retour dans le dossier le 12 mai 2008, le Médiateur  algérien (sur 
lequel l’unanimité a été faite qu’il est le seul et incontestable  
facilitateur, pour sa maîtrise de la question) a multiplié les contacts qui  l’ont 
conduit à rencontrer le président ATT. 
L’ambassadeur d’Algérie au Mali, Abdelkrim Gheraeibe, Médiateur  dans la 
crise opposant le gouvernement malien à des rebelles touareg, a été  longuement 
reçu par le président ATT, le vendredi 23 mai, pour relancer le  processus de 
paix, nous confirme une source diplomatique. 
Le Médiateur a également eu un long entretien, il y a trois jours  environ, 
avec le chef rebelle, Ibrahim Ag Bahanga, nous précise-t-on de source  
crédible. 
Des démarches sont entreprises pour rentrer en contact avec les  assaillants d
’Abeibara, d’Ansongo, de Diabali et d’Aghel’hoc différents les uns  des 
autres. 
B. Daou / Républicain du 26 Mai  2008



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