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Haruna Darbo <[log in to unmask]>
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Thu, 15 May 2008 18:56:15 EDT
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Instead of being at the mercy of other.  Attitudinal change! Enjoy, courtesy 
- AFRIBONE
 
Prix des carburants : Un mécanisme de  stabilisation à la limite de la 
rupture 
 
L’État a graduellement accru ses subventions si bien qu’aujourd’hui,  sur 
chaque litre vendu au consommateur, il prend à sa charge 320 Fcfa. Quand les  
prix du pétrole grimpent sans discontinuer comme actuellement, les difficultés  
croissent au même rythme pour les pays non producteurs de pétrole comme le  
nôtre. Le prix du baril de pétrole a franchi le cap symbolique des 100 dollars  
il y a un mois. 
 
Poursuivant sa progression vers les sommets, le pétrole a dépassé  aujourd’
hui les 125 dollars le baril. 
Et tout porte à croire le précieux combustible continuera à  progresser vers 
des cimes insoupçonnées. Le pétrole est tiré vers le haut par  les besoins de 
consommation gloutons des pays émergents, les achats spéculatifs  des fonds de 
pension, la crainte de baisse des stocks mondiaux de diesel et de  fuel 
domestiques liées à des perturbations de production au Nigeria et par un  faisceau d
’autres facteurs objectifs, subjectifs ou même carrément irréels. 
Dejà plus de 14 milliards de Fcfa 
Les analystes du marché pétrolier surveillent aussi la situation  
géopolitique au Proche-Orient où la Turquie a lancé ce week-end de nouvelles  opérations 
militaires contre des rebelles kurdes dans le nord de l’Irak. 
À cela s’ajoute la tension au Liban, pays qui ne produit pas de  pétrole mais 
où les affrontements inter communautaires ont un impact sur les  relations 
avec son voisin israélien. Ainsi, les cours du brut avaient grimpé à  l’été 
2006, lorsque l’armée israélienne avait envahi le Liban pour tenter  d’écraser le 
Hezbollah. 
Cette flambée des cours de l’or noir qui tient à des facteurs  lointains, a 
malheureusement des conséquences immédiates sur notre pays. Elle  est, en 
effet, lourde de menaces pour la stabilité économique, financière,  sociale de 
notre pays et compromet du coup la réalisation de ses ambitions. 
Importateur de produits pétroliers, notre pays est aussi handicapé  par son 
enclavement et son immensité. Le volume de nos importations de produits  
pétroliers a atteint 700 millions de litres en 2007 pour une facture pétrolière  de 
plus 252 milliards de Fcfa. 
Pour éviter que la flambée du pétrole ne se répercute avec toute  son ampleur 
sur les prix à la pompe, les pouvoirs publics ont pris, dès 2005,  des 
mesures de stabilisation des prix, notamment par une baisse de la taxe  intérieure 
sur les produits pétroliers (TIPP). Le manque à gagner pour les  caisses de l’
État s’est chiffré à 15,3 milliards de Fcfa en 2005. 
L’année suivante, il a atteint 19 milliards de Fcfa. L’an dernier,  l’État a 
sacrifié 22 milliards de Fcfa pour maintenir les prix à la pompe à un  niveau 
acceptable pour les consommateurs. 
Ainsi, les répercussions sur les prix à la pompe se sont situées  entre 7 % 
et 17 % en 2005 et 4 % et 13 % en 2006, selon les produits. Le  renchérissement 
des carburants s’emballant sur le marché mondial, pour le  premier trimestre 
de 2008, la subvention s’élève déjà à plus de 14 milliards de  Fcfa. 
Un bouleversement de la situation 
L’Office national d’approvisionnement des produits pétroliers  (Onap) 
représente les pouvoirs publics en première ligne pour maîtriser les prix  à la 
pompe et développer le sous-secteur. 
La directrice de l’Onap, Mme Tapo Touga Nadio, explique que  l’
approvisionnement du pays en produits pétroliers est confronté à deux types de  difficultés 
: les problèmes d’accès aux sources d’approvisionnement liés à des  crises 
dans les pays d’exportation et la forte augmentation du prix du pétrole  sur le 
marché international depuis 2004. 
Aujourd’hui, révèle-t-elle, "sur chaque litre vendu  au consommateur, l’État 
prend à sa charge 320 Fcfa". Cette subvention fait  du Mali l’un des pays ou 
les hydrocarbures sont les moins chers dans la  sous-région, assure-t-elle, 
exemples à l’appui. 
Au Mali, le super coûte 635 Fcfa, le pétrole 460 Fcfa et le gasoil  à 555 
Fcfa. Au Burkina Faso ,un contexte comparable, le super coûte 670 Fcfa, le  
pétrole 460 Fcfa et le gasoil 603 Fcfa. Le Sénégal, pays côtier, vend le super  aux 
automobilistes à 735 Fcfa. Le pétrole y coûte 550 Fcfa et le gasoil 668  
Fcfa. 
Le mécanisme de maîtrise des prix mis en place par notre pays est  donc 
fonctionnel. Mais la montée ininterrompue des prix du baril le met à rude  épreuve 
et le porte désormais à la limite de la rupture. 
Les acteurs du sous-secteur pétrolier se sont par conséquent  réunis vendredi 
dernier à l’Onap, pour envisager les scénarii possibles. Les "pétroliers" ont 
souligné à cette occasion, un bouleversement de  la situation du marché entre 
avril et mai et une érosion sérieuse de leur marge  bénéficiaire. 
Le constat s’impose presque de lui même : une augmentation est  inévitable. 
Où doit-elle être opérée : sur les prix à la pompe, sur la  subvention ou un 
peu sur les deux ?. 
Quel que soit le choix, il sera douloureux, soit pour les caisses  de l’État 
qui ont déjà été lourdement ponctionnées, soit pour le porte-monnaie  de 
consommateurs qui savent qu’un renchérissement du carburant va entraîner une  
cascade de conséquences sur d’autres prix. 
Doussou DJIRÉ  / Essor du 15 Mai 2008   
____________________________________
  
Les consommateurs expriment leurs inquiétudes  
Depuis la hausse des prix des carburants, beaucoup de Maliens ont  quelque 
peu modifié leurs habitudes de consommation et de mouvement, n’hésitant  pas à 
faire la tournée des stations de distribution à la recherche des  carburants 
les moins chers, à changer de moyen de déplacement passant de la  voiture à la 
mobylette ou de la voiture aux transports en commun, à réduire le  nombre de 
leurs déplacements ou même à faire de l’auto stop. Malgré les efforts  de l’
Etat, les effets se sentent à quel que niveau social ou de responsabilité  que l’
on soit. Certains Bamakois se sont confiés à nous : 
Madou Sidibé, pompiste: 
« La  hausse des prix du carburant handicape considérablement les ventes. Les 
 consommateurs ne s’attendaient pas à une hausse aussi brutale, car le litre 
du  Super 91 était, il y a 3 ans, déjà à 600 FCFA et le gasoil à 455 FCFA. Ils 
se  plaignaient déjà de ces prix. Maintenant qu’on leur dit qu’ils ne 
peuvent plus  avoir la même quantité de carburant avec ces mêmes sommes, il arrive 
que  certains réagissent violemment sous le coup de l’énervement. Des clients  
rebroussent parfois chemin, car ils n’ont rien pour compléter, car souvent, 
ils  ne sont pas informés du changement de prix. Les pompistes ne font que 
recevoir  des injures comme si ce sont eux qui fixent les prix pour se remplir les 
poches  ». 
Mamadou Samaké, transporteur sur l’axe  Bamako-Ségou : 
« Les transports interurbains subissent  considérablement les effets néfastes 
de la hausse des prix du carburant. Le  tarif Bamako-Ségou coûte 3 000 FCFA, 
contre 2 000 FCFA il y a 5 ans. Certains  clients n’arrivent même pas à payer 
cette somme. Les coûts des hydrocarbures  connaissent sans cesse une hausse 
pendant que les tarifs des transporteurs sont  fixes. Mais cela ne saurait 
perdurer. Les autorités de ce pays doivent  intervenir pour alléger le fardeau des 
transporteurs en commun. Ils ne peuvent  aujourd’hui réaliser aucun bénéfice 
de leurs activités, car tout s’évapore dans  les assurances, les taxes 
routières, le carburant. 
Moriba Diawara, fonctionnaire à la retraite  : 
« Le Mali ne dispose certes pas de puits de pétrole, mais ses  dirigeants ont 
tout de même le devoir d’empêcher la hausse des prix du  carburant, car ils 
savent l’importance des hydrocarbures dans la vie des  populations. Des mesures 
ont été prises pour le riz, pourquoi pas le carburant ?  Tout laisse à croire 
que la lutte contre la pauvreté et la bonne gouvernance  sont des slogans 
vains ». 
Mme Oumou Maïga, vendeuse de poisson:  
« L’augmentation du prix du carburant empêche les pauvres de survivre. Cette  
situation diminue nos bénéfices, car les transporteurs vont aussi augmenter  
leurs tarifs. Outre cela, les prix de toutes les denrées vont connaître une  
hausse. C’est un cycle infernal qui entraînera plus de misère dans les familles 
 ». 
Un directeur de publication de la place  : 
« Moi, ça m’est égal. Je n’ai jamais senti les effets de cette  hausse des 
prix du carburant. Je ne sais même pas aujourd’hui combien coûte le  litre d’
essence. Si j’arrive dans une station, je demande au pompiste de mettre  pour 2 
000 F ou 3 000 F ou bien 5 000 F ». 
Sékou Tamboura / L’Aube du 15  mai




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