There is an excitement in the air. Some farmers have decided to transfer
hectares of land from maize and cotton prior to the cultivation of rice (white
gold) in response to the global food crisis. It will be advisable for the
Malian authorities to monitor this rotation and its duration so that the
cultivation of maize, sorghum, Niebe(beans), and cotton will not be unduly sacrificed
for rice cultivation. It will involve some inventory-analysis and yield plan
review. I also encourage them to review their storage and pest management
measures in anticipation of the bumper harvest Insha'Allah.
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Campagne agricole en 3è Région : L'ANNÉE DU RIZ ?
l'Essor n°16273 du - 2008-08-29 08:00:00
Tout porte à croire que la production de riz atteindra un niveau jamais
égale dans la Région .
Cette culture a fait une percée spectaculaire dans le système de production
agricole dans la zone, en grande partie à la faveur de l'Initiative riz
Disons-le sans fausse modestie. L'on s'achemine vers une très bonne campagne
agricole dans
la Région de Sikasso et tout porte à croire que la production de riz
atteindra un niveau jamais égalé ici. Le ministre de l’Agriculture Tiémoko Sangaré
qui sillonne actuellement la zone dans le cadre d'une mission de supervision
de la campagne a fait le constat de ce bon déroulement de l'hivernage.
C'est par le cercle de Koutiala que le ministre a entamé mercredi sa
tournée, plus précisément par le champ de Bakary Sanogo, un producteur semencier du
village de Signè. Notre paysan y a cultivé 5 hectares de riz Nerica de
semence R1. Il assure qu’il a été séduit par la variété de riz en question. Ayant
flairé la bonne affaire avec l’Initiative riz, il s'est donc lancé dans la
production de semence de Nerica sur une parcelle habituellement réservée à la
culture de maïs.
Bakary Sanogo a bénéficié de l’assistance nécessaire des techniciens de la
région et du cercle. Il a suivi tous les conseils prodigués par ceux-ci et le
résultat est là aujourd'hui : l'état de son champ ne peut que faire des
envieux. Et comme la variété de riz Nerica a rencontré un grand succès dans la
zone, Bakary Sanogo fait de plus en plus d'émules et s'est déjà assuré une
certaine réputation dans la contrée.
DES FEMMES HEUREUSES. En effet, certains paysans quittent leurs village pour
venir spécialement voir son champ. C'est le cas de Konimba Traoré du village
de Molobala dont la visite a coïncidé avec celle de la délégation
ministérielle. Ce dernier confirme que nombreux sont ses collègues du village qui
veulent se convertir au Nerica. Cependant, beaucoup ont été freinés dans leur
élan, car les semences appropriées n’ont pas été fournies à temps. Mais ils
remettent ça à la campagne prochaine, en promettant d’emblaver de plus grandes
superficies pour la culture du Nerica.
Les qualités organoleptiques de cette variété sont particulièrement
appréciées des producteurs qui l’ont baptisée «Doussou soumamalo» (littéralement "le
riz qui vous soulage" en langue nationale bambara).
De Signè, le convoi ministériel s'est ébranlé en direction de Oulobougou, un
village situé à 7 kilomètres de Koutiala qui abrite le champ semencier de
niébé de Sabaly Coulibaly. Ce paysan a semé un hectare de niébé de la variété
«Korobalen». Sabaly Coulibaly entretient deux autres parcelles où il cultive
la même variété. L’une des parcelles (un hectare) est cultivée uniquement à
titre de démonstration. Sur l'autre qui s'étend sur trois hectares, le paysan
a adopté la culture du niébé. Il assure que celle-ci est très rentable.
Juste à l’entrée de Koutiala se trouve le champ de Dioro Madou Diarra. La
délégation ministérielle a visité la partie du champ réservée à la culture de
semences de Nerica. Depuis des années, Dioro Madou Diarra s’est lancé dans la
riziculture. Le nerica l’ayant séduit, il commence la production de semences
de cette variété. Et cette année, il approvisionné de nombreux paysans en
semences de Nerica.
Toujours mercredi, la délégation en partance pour Sikasso a stoppé dans le
périmètre rizicole des femmes de N’Tosso, situé à une quarantaine de
kilomètres de Koutiala. En 2005, le Premier ministre de l'époque avait visité ce
périmètre alors exploité avec des moyens rudimentaires par les femmes. Celles-ci
avaient alors sollicité l'aménagement du périmètre et la mise à leur
disposition de quelques équipements agricoles. Leurs doléances furent satisfaites dès
l’année suivante avec l’aménagement de 11 hectares et d'un petit seuil de
retenue d’eau. Les femmes de N’Tosso se disent heureuses aujourd’hui. Le
rendement moyen dans ce périmètre en submersion contrôlée est de 2,3 tonnes
l'hectare. Le ministre Tiémoko Sangaré a félicité les dames en les assurant du
soutien des autorités.
LE COTON MENACÉ. La délégation ministérielle pouvait poursuivre son chemin
sous la pluie. Prochain arrêt : le champ de coton de Mamadou Tinzié Traoré.
Toujours sous une fine pluie, ce paysan a expliqué avoir semé 9,5 hectares de
coton et un hectare de l'incontournable variété de riz Nerica. Il a évoqué
les difficultés rencontrées par la filière coton, en faisant remarquer que le
coton de la campagne passé n'a pas encore été payé. Compte tenu de ces
difficultés, il a considérablement réduit la superficie consacrée à la culture de
l'or blanc. Et le Nerica pourrait un jour remplacer carrément le coton si les
problèmes ne sont pas réglés, prévoit le paysan.
La pluie, désormais battante, n'a pas empêché le ministre Sangaré de gagner
la plaine de Kléla. Celle-ci a été aménagée en deux temps. D’abord en 1978
avec un aménagement à submersion contrôlée de 1100 hectares sur la rive gauche
de la rivière Lotio et en 2003/2004 avec l’aménagement de 360 hectares sur
la rive droite du cours d'eau.
Mamadou Bengaly, le président de l’Association des riziculteurs de la plaine
de Kléla, assure que le périmètre n’est plus performant en raison
essentiellement de la dégradation des infrastructures de drainage. Des parcelles sont
noyées quasiment lors de chaque campagne agricole. Selon Bengaly, si elle
était bien aménagée, la plaine de Kléla pourrait assurer l’approvisionnent
régulier de la Région de Sikasso en riz. Il a souligné que le potentiel de la
plaine est de 1460 hectares, alors que périmètre de Sélingué par exemple qui ne
fait que 800 hectares.
Malgré les difficultés, les producteurs entendent relever le défi de
l'Initiative riz. Ils cultivent le riz sur 600 hectares dont 200 en Nerica. Leur
responsible a remercié les autorités pour tous les avantages accordés aux
paysans dans le cadre de l’Initiative riz, notamment la subvention des engrais qui
ont été fournis à temps et au prix fixé.
Le ministre s’est ensuite rendu sur le site du barrage qui alimente les
canaux d’irrigation du périmètre de Kléla où il a révélé qu’une étude est
envisagée pour la réhabilitation du périmètre de Kléla.
UNE BELLE HARMONIE. Hier, la délégation ministérielle s’est rendue dans le
champ de riz Nerica de Mamadou Tangara dans les environs de la ville Sikasso
avant de faire escale dans le verger d'Amadou Sy.
Mamadou Tangara qui fut maire de la commune urbaine de Sikasso, a exploité
cette année 32 hectares en riz Nerica. "J’avais des ambitions plus grandes
quand j’ai entendu parler de l’Initiative riz. J’envisageais de cultiver 100
hectares de riz Nerica, mais ce sont les techniciens d'encadrement qui m'ont
demandé de redimensionner mes ambitions. Je me suis donc contenté de 32
hectares", a-t-il expliqué au ministre. La particularité de son champ est le fait
que le Nerica s’accommode bien avec les arbres fruitiers qui s'y trouvent
(karité, néré et autres arbres fruitiers sauvages).
Mais cette harmonie est encore plus réussie dans le verger de Amadou Sy que
le ministre a visité. Ce paysan a semé le Nerica sur 12 hectares dans son
verger au beau milieu des arbres fruitiers. Et le riz se comporte très bien dans
ce milieu dominé par des manguiers, agrumes, bananiers, avocatiers et
karité. Sy expérimente aussi une variété de maïs hybride sur 2 hectares aux côtés
de la variété appelée "Denbanyuma". Le ministre Sangaré l'a fortement
encouragé.
Répondant aux préoccupations soulevées par ses interlocuteurs notamment en
matière d’équipements agricoles, il a indiqué que des réponses seraient
apportées aux difficultés au fur et à mesure de la campagne présente et avant celle
à venir pour sortir notre agriculture du "siècle de la daba".
Le ministre Sangaré a poursuivi hier sa tournée dans le cercle de Sikasso et
se rendra aujourd’hui à Farakala, Ziembougou, N’Kourala, Niéna (cercle de
Sikasso) et Babilena (cercle de Bougouni).
Envoyé spécial
M. COULIBALY
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