Français / English / Português / Español
Reporters sans frontières
Communiqué de presse
6 décembre 2007
ERYTHREE
Sommet UE-Afrique : l'Union européenne doit déclarer le président
Issaias Afeworki et les membres de son gouvernement personae non gratae
A l'occasion du sommet UE-Afrique qui se tient à Lisbonne du 8 au 9
décembre 2007, Reporters sans frontières demande à la présidence de
l'Union européenne (UE) de déclarer le président érythréen Issaias
Afeworki et les membres de son gouvernement personae non gratae sur
le territoire européen, en raison des graves violations des droits de
l'homme et de la liberté de la presse commises dans le pays depuis 2001.
Issaias Afeworki, qui sera présent à Lisbonne, n'est pas interdit de
visa en Europe, contrairement au président du Bélarus, Alexandre
Loukachenko ou du Zimbabwe, Robert Mugabe, dont la présence
éventuelle au Portugal a fait l'objet d'une vive controverse.
"Après des années d'impunité, le mépris affiché des autorités
érythréennes pour leurs accords avec l'Union européenne doit être
enfin sanctionné. On ne peut pas éternellement se crisper sur la
présence ou non de Robert Mugabe et éluder la question de l'Erythrée.
Le sommet de Lisbonne doit permettre à l'Europe de sortir enfin de
son indifférence et d'affirmer que sa tolérance a atteint son point
critique. La solidarité avec les prisonniers politiques impose que
les responsables de la tragédie à huis-clos orchestrée en Erythrée
depuis 2001 soient, au moins, interdits de territoire européen", a
déclaré l'organisation.
Le 26 novembre 2007, Reporters sans frontières a adressé une lettre
aux 785 députés du Parlement européen, accompagnée d'une
documentation détaillée sur la situation de la liberté de la presse
en Erythrée, leur demandant de soutenir sa proposition de déclarer
Issaias Afeworki et les membres du gouvernement personae non gratae.
Le Président et ses collaborateurs directs, notamment son porte-
parole Yemane Ghebremeskel, son proche conseiller, Naizghi Kiflu, le
ministre de l'Information en exercice, Ali Abdu, et les généraux de
l'armée érythréenne sont les principaux responsables de la vague de
répression qui s'est abattue sur le pays à partir du 18 septembre 2001.
Ce jour-là, tous les médias privés érythréens ont été soudainement
fermés sur ordre du gouvernement et leurs responsables ont commencé à
être jetés en prison, un par un. La capitale du plus jeune pays
d'Afrique s'est transformée en terrain de chasse pour la police
politique pendant plusieurs semaines. Depuis, en plus de centaines
d'opposants, une quinzaine de journalistes ont disparu dans les
geôles du pays. Ils n'ont eu droit ni à un acte d'accusation
régulier, ni à un procès, ni à un contact avec le monde extérieur.
Quatre d'entre eux ont d'ores et déjà trouvé la mort dans l'un des
centres pénitentiaires qui parsèment le pays. Les quelques Erythréens
qui ont pu fuir après avoir été libérés de prison font état de
conditions de détention effroyables.
Début mai 2007, l'Union européenne a accordé une aide financière de
122 millions d'euros à l'Erythrée au titre du 10e Fonds européen de
développement (FED) pour la période 2008-2013. Le FED est
l'instrument financier de l'Accord de Cotonou, liant pour vingt ans
les 27 pays membres de l'UE et les 78 pays d'Afrique, des Caraïbes et
du Pacifique (ACP). Selon un communiqué remis à l'époque à la presse,
ces crédits doivent permettre de "financer prioritairement les
programmes de renforcement des capacités administratives, les
infrastructures et l’aide alimentaire". En contrepartie, l'UE a
demandé au gouvernement érythréen "d’adopter une approche
constructive dans la résolution des crises régionales, ainsi que des
progrès en matière des droits de l’homme et de liberté de la presse".
Mais le jour de la signature de l'accord, le 4 mai, le président
érythréen avait balayé avec mépris les questions critiques des
journalistes sur la situation des droits de l’homme dans son pays,
lors d'une conférence de presse commune avec le Commissaire européen
au développement et à l'aide humanitaire, Louis Michel. Ce dernier
s'était néanmoins déclaré "très, très honoré" de recevoir Issaias
Afeworki à la Commission.
En réaction, le 23 mai, Reporters sans frontières avait demandé à
l'Union européenne de prendre des "sanctions personnelles" contre le
président érythréen, estimant "incohérente et dangereuse", cette
nouvelle politique offrant à Issaias Afeworki "l’occasion de célébrer
sa victoire, d’imposer davantage son pouvoir et de continuer à renier
impunément ses engagements". Puis, en juin, l'organisation avait
adressé aux parlementaires européens une lettre les incitant à
demander un visa pour l'Erythrée, afin d'y évaluer la situation des
libertés fondamentales. Jusqu'en octobre 2007, l'assemblée paritaire
ACP-UE a tenté d'envoyer une délégation parlementaire à Asmara, mais
ce projet a dû être abandonné, face au refus des autorités érythréennes.
Or, l'article 9 des Accords de Cotonou affirme que "le respect des
droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit,
sur lesquels se fonde le partenariat ACP-UE, inspire les politiques
internes et internationales des parties et constitue les éléments
essentiels du présent accord". Et leur article 96 prévoit que "si une
partie considère que l'autre a manqué à une obligation découlant du
respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de
l'État de droit", des "mesures appropriées" peuvent être prises.
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24651
--------------
ERITREA
On eve of meeting with African leaders, EU urged to declare Eritrean
president and aides persona non grata
On the eve of the EU-Africa summit taking place in Lisbon on 8-9
December, Reporters Without Borders today called on the EU presidency
to declare Eritrean leader Issaias Afeworki and his aides persona non
grata throughout the Europe Union because of serious violations of
human rights and press freedom since 2001.
President Issaias, who is due to attend the summit, is not subject to
an EU visa ban, unlike his Belarusian and Zimbabwean counterparts,
Alexandre Lukashenko and Robert Mugabe. There has been controversy
about Mugabe’s attendance at the Lisbon summit.
“After years of impunity, the contempt shown by the Eritrean
authorities for the agreements they have signed with the EU must
finally be punished,” Reporters Without Borders said. “One cannot
carry on making a issue about Mugabe’s presence or absence and yet
ignore the question of Eritrea.”
The organisation added: “This summit offers an opportunity for Europe
to finally shed its indifference and announce that its tolerance has
reached the limit. Solidarity with political prisoners requires that
those responsible for the tragedy taking place behind closed doors in
Eritrea since 2001 should at the very least be barred from European
territory.”
Reporters Without Borders wrote to the European parliament’s 785
members on 26 November sending them detailed documentation on the
press freedom situation in Eritrea and asking them to support its
call for President Issaias and members of his government to be
declared persona non grata.
The president and his immediate aides, including spokesman Yemane
Ghebremeskel, close adviser Naizghi Kiflu and acting information
minister Ali Abdu, and the army’s generals are the chief architects
and perpetrators of the crackdown launched on 18 September 2001, when
the leading privately-owned media were suddenly closed, their
executives and editors were rounded up and thrown in prison, and for
several weeks the political police waged a manhunt in the capital of
Africa’s youngest country.
Hundreds of government opponents, including around 15 journalists,
have been held in secret locations ever since then. They have not
been properly charged, they have not been tried and they have had no
contact with the outside world. Four of the journalists have already
died in one of the many prison camps around the country. The few
Eritreans who have managed to escape or have been released say
conditions in these prisons are appalling.
At the start of May, the EU granted Eritrea 122 million euros in
financial aid under the 10th European Development Fund for the period
2008-13. The EDF is the financial arm of the Cotonou Agreement, which
is meant to link the 27 EU countries with 78 countries in Africa, the
Caribbean and Pacific (ACP) for 20 years.
A press release at the time said this aid was primarily intended to
fund reinforcement of administrative capacity, infrastructure and
food aid. In return, the EU asked the Eritrean government to “adopt a
constructive approach to the crises in the region and to progress on
human rights and press freedom.”
But President Issaias contemptuously dismissed critical questions
from journalists about human rights at a news conference in Brussels
with Louis Michel, the European commissioner for development and
humanitarian aid, on 4 May, the day the accord was signed. Michel
nonetheless said he was “very, very honoured” to receive Issaias at
the European Commission.
In response, Reporters Without Borders urged the EU to adopt targeted
sanctions against President Issaias on 23 May, saying its new policy
was “inconsistent and dangerous” as it gave him “the chance to
celebrate his victory, strengthen his grip and continue to renege on
his promises with impunity.”
In June, the organisation wrote to European parliament members urging
them to request visas for a visit to Eritrea to evaluate the
situation of basic freedoms there. The ACP-EU Joint Parliamentary
Assembly tried to send a delegation to Asmara but gave up in October
because the Eritrean authorities refused to cooperate.
Article 9 of the Cotonou Agreement says: “Respect for human rights,
democratic principles and the rule of law, which underpin the ACP-EU
partnership, shall underpin the domestic and international policies
of the parties and constitute the essential elements of this agreement.”
“Appropriate measures” can be taken under article 96 if “a party
considers that the other party has failed to fulfil an obligation
stemming from respect for human rights, democratic principles and the
rule of law.”
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24652
----------------
ERITREIA
Cimeira UE-África: a União Europeia deverá declarar o Presidente
Issaias Afeworki e os membros do seu governo personae non gratae
Por ocasião da Cimeira UE-África, que acontecerá em Lisboa de 8 a 9
de Dezembro de 2007, Repórteres sem Fronteiras pede à presidência da
União Europeia (UE) que declare o presidente eritreu Issaias Afeworki
e os membros do seu governo personae non gratae no território
europeu, em virtude das graves violações aos direitos humanos e à
liberdade de imprensa cometidas no país desde 2001.
Issaias Afeworki, que deverá estar presente à Cimeira em Lisboa, não
tem visto proibido na Europa, contrariamente ao Presidente da
Bielorrússia, Alexandre Loukatchenko ou do Zimbabué, Robert Mugabe,
cuja presença eventual em Portugal foi objecto de grande polémica.
"Após tantos anos de impunidade, o desprezo das autoridades eritreias
pelos seus acordos com a União Europeia deverá, finalmente, ser
punido. Não se pode contestar eternamente a presença de Robert Mugabe
e eludir a questão da Eritreia. A Cimeira de Lisboa deverá permitir
que a Europa saia, enfim, da indiferença e afirme que a sua
tolerância atingiu um ponto crítico. A solidariedade para com os
prisioneiros políticos impõe que os responsáveis pela tragédia
orquestrada e guardada a sete chaves na Eritreia desde 2001 tenham,
pelo menos, a sua entrada proibida no território europeu", declarou a
Organização.
Em 26 de Novembro de 2007, Repórteres sem Fronteiras endereçou carta
aos 785 deputados do Parlamento Europeu, acompanhada de uma
documentação detalhada sobre a situação da liberdade de imprensa na
Eritreia, pedindo-lhes que apoiassem a sua proposta de declarar
Issaias Afeworki e os membros do seu governo personae non gratae.
O Presidente e os seus colaboradores directos, nomeadamente o seu
porta-voz, Yemane Ghebremeskel, o seu conselheiro, Naizghi Kiflu, o
actual Ministro da Informação, Ali Abdu, e os generais do exército
eritreu são os principais responsáveis pela onda de repressão que se
abateu sobre o país a partir de 18 de setembro de 2001.
Naquele dia, toda a mídia privada eritreia foi repentinamente fechada
por ordem do governo e os responsáveis começaram a ser presos, um a
um. Durante várias semanas, a capital do país mais jovem da África
transformou-se em terreno de caça para a polícia política e cerca de
quinze jornalistas desapareceram nas prisões do país. Não tiveram
direito nem a acto de acusação regular, nem a processo, nem a
contacto com o mundo exterior. Desde já, quatro deles encontraram a
morte num dos centros penitenciários que se espalham pelo país. Os
poucos eritreus que puderam fugir, depois de terem sido liberados da
prisão, referem terríveis condições de detenção.
No início de Maio de 2007, a União Europeia concedeu auxílio
financeiro de 122 milhões de euros à Eritreia, através do 10° Fundo
Europeu de Desenvolvimento (FED), destinado ao período de 2008-2013.
O FED é a ferramenta financeira do Acordo de Cotonou, que liga, por
vinte anos, os 27 países-membros da União Europeia e os 78 países de
África, Caraíbas e Pacífico (ACP). De acordo com comunicado entregue
naquela época à imprensa, esses créditos deverão permitir "financiar
prioritariamente os programas de consolidação da capacidade
administrativa, as infraestruturas e a ajuda alimentar". Em
contrapartida, a União Europeia pediu ao governo eritreu que
"adotasse uma abordagem constructiva na resolução das crises
regionais e apresentasse progressos em matéria de direitos humanos e
liberdade de imprensa".
Mas, no dia da assinatura do Acordo, em 4 de Maio, o Presidente
eritreu tinha descartado, com desprezo, as perguntas críticas dos
jornalistas sobre a situação dos direitos humanos no seu país, por
ocasião de uma conferência de imprensa em comum com o Comissário
europeu para o desenvolvimento e a ajuda humanitária, Louis Michel.
No entanto, este se tinha declarado "honradíssimo" ao receber Issaias
Afeworki na Comissão.
Reagindo ao facto, em 23 de Maio, Repórteres sem Fronteiras tinha
pedido à União Europeia que determinasse "sanções pessoais" contra o
Presidente eritreu, por julgar "incoerente e perigosa" essa nova
política, que dá a Issaias Afeworki "oportunidade para celebrar a sua
vitória, impor mais ainda o seu poder e continuar a renegar
impunemente os seus compromissos". Um mês depois, a Organização
endereçou aos parlamentares europeus carta em que os incitava a pedir
um visa para a Eritreia, com o objectivo de avaliar in situ a
situação das liberdades fundamentais. Até a Outubro de 2007, a
Assembleia Paritária ACP-UE tentou enviar uma delegação parlamentar a
Asmara, mas esse projecto teve de ser abandonado, frente à recusa das
autoridades eritreias.
Ora, o artigo 9 do Acordo de Cotonou afirma que "o respeito pelos
direitos do homem, pelos princípios democráticos e pelo Estado de
direito, nos quais se baseia a parceria ACP-UE, inspira as políticas
internas e internacionais das partes e constituem elementos
essenciais do presente acordo". E o seu artigo 96 prevê que "se uma
das partes considerar que a outra descumpriu a obrigação que emana do
respeito pelos direitos humanos, pelos princípios democráticos e pelo
Estado de direito ", poderão ser tomadas "medidas apropriadas".
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24653
-----------------
ERITREA
Cumbre UE-Africa: la Unión Europea tiene que declarar personae non
gratae al presidente Issaias Afeworki, y a los miembros de su gobierno
Con motivo de la cumbre UE-Africa, que se va a celebrar en Lisboa del
8 al 9 de diciembre de 2007, Reporteros sin Fronteras pide a la
presidencia de la Unión Europea (UE) que declare personae non gratae
en territorio europeo al presidente Issaias Afeworki y a los miembros
de su gobierno, a causa de las graves violaciones de los derechos
humanos , y de la libertad de prensa, cometidas en el país desde 2001.
A Issaias Aferworki, que acudirá a Lisboa, no se le ha negado el
visado para Europa, al contrario de lo que ocurre con el presidente
de Belarús, Alexandre Lukatchenko, o el de Zimbabue, Robert Mugabe,
cuya eventual presencia en Portugal ha sido objeto de fuertes
controversias.
“Tras años de impunidad, finalmente tiene que sancionarse el
desprecio que las autoridades eritreas demuestran sentir por sus
acuerdos con la Unión Europea No se puede estar eternamente crispados
por si acudirá, o no, Robert Mugabe, y eludir la cuestión de Eritrea.
La Cumbre de Lisboa tiene que permitir que Europa salga finalmente de
su indiferencia, y deje de decir que su tolerancia ha alcanzado un
punto crítico. La solidaridad con los presos políticos impone que al
menos se prohíba entrar en territorio europeo a los responsables de
la tragedia a puerta cerrada, orquestada en Eritrea desde 2001”, ha
declarado la organización.
El 26 de noviembre de 2007 Reporteros sin Fronteras dirigió una carta
a los 785 diputados del Parlamento Europeo, acompañada de una
pormenorizada documentación sobre la situación de la libertad de
prensa en Eritrea, pidiéndoles que apoyen su propuesta de declarar
personae non gratae a Issaias Aferworki, y a los miembros de su
gobierno.
El presidente y sus colaboradores más directos, especialmente su
portavoz Yemane Ghebremeskel, su consejero más cercano Naizghi Kiflu,
el actual Ministro de Información Alí Abdu y los generales del
ejército eritreo, son los principales responsables de la oleada de
represión que, desde el 18 de septiembre de 2001, se abate sobre el
país.
Aquel día, por orden del gobierno, se cerraron repentinamente todos
los medios de comunicación privados eritreos y sus responsables, uno
a uno, empezaron a ser arrojaos a las cárceles. Durante varias
semanas, la capital del país más joven de Africa se convirtió en un
terreno de caza para la policía política. Desde entonces, además de
cientos de opositores, en los calabozos del país ha desaparecido una
quincena de periodistas. No tienen derecho ni a un acta normal de
acusación, ni a un juicio, ni a ningún contacto con el mundo
exterior. Cuatro de ellos ya han encontrado la muerte en uno de
centros penitenciarios que salpican el país. Los pocos eritreos que,
tras salir libres de la cárcel, han conseguido huir, hablan de
condiciones de detención espantosas.
A principios de mayo de 2007 la Unión Europea concedió a Eritrea una
ayuda económica por valor de 122 millones de euros, procedentes del
Décimo Fondo Europeo de Desarrollo (FED), para el período 2008-2013.
El FED es el instrumento financiero de los Acuerdos de Cotonou, que
durante veinte años relacionan a los 27 países miembros de la UE con
los 78 países de Africa, Caribe y Pacífico (ACP). Según el comunicado
entregado entonces a la prensa, esos créditos tienen que permitir
“financiar prioritariamente los programas de refuerzo de las
capacidades administrativas, las infraestructuras y la ayuda
alimenticia”. En contrapartida, la UE pidió al gobierno eritreo que
“adoptara una actitud constructiva en la resolución de las crisis
regionales, así como que llevara a cabo progresos en materia de
derechos humanos y libertad de prensa”.
Pero el 4 de mayo, día de la firma del acuerdo, el presidente eritreo
respondió con desprecio a las preguntas críticas de los periodistas
sobre la situación de los derechos humanos en su país, en una
conferencia de prensa que compartió con el Comisario Europeo de
Desarrollo y Ayuda Humanitaria, Louis Michel quien, sin embargo,
manifestó sentirse “muy, muy honrado” al recibir a Issaias Afeworki
en la Comisión.
Como reacción, Reporteros sin Fronteras pidió el 23 e mayo a la Unión
Europea que adoptara “sanciones personales” contra el presidente
eritreo, considerando “incoherente y peligrosa” esa nueva política,
que ofrece a Issaias Afeworki la ocasión de celebrar su victoria,
imponiendo aun más su poder, y continuar renegando impunemente de sus
compromisos”. Posteriormente, en junio, la organización dirigió una
carta a los parlamentarios europeos instándoles a solicitar un visado
para Eritrea, con el fin de que evaluaran personalmente la situación
de las libertades fundamentales. Hasta octubre de 2007, la asamblea
parlamentaria ACP-UE estuvo intentado enviar una delegación
parlamentaria a Asmara pero, frente al rechazo de las autoridades
eritreas, finalmente tuvo que abandonar el proyecto.
Pero, el artículo 9 de los Acuerdos de Cotonou establece que “el
respeto de los derechos humanos, los principios democráticos y el
Estado de derecho, en los que está basada la colaboración ACP-UE,
inspira las políticas internas e internacionales de las partes, y
constituye uno de los elementos esenciales del presente acuerdo”. Y
su artículo 96 establece que “si una parte considera que la otra ha
faltado a alguna obligación relativa al respeto de los derechos
humanos, o a los principios democráticos y del Estado de derecho”,
pueden adoptarse “medidas apropiadas”.
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24653
__________________________________________
Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : [log in to unmask] / [log in to unmask]
Web : www.rsf.org
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface
at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html
To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l
To contact the List Management, please send an e-mail to:
[log in to unmask]
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
|