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Reporters Without Borders
Press release
14 September 2007
NIGERIA
Journalist beaten senseless by police and guards while covering
prison riot
Reporters Without Borders condemns a violent assault on Tope Abiola,
the deputy editor of the privately-owned Nigeria Tribune daily
newspaper, who was beaten unconscious by prison guards and police at
Agadi prison in Ibadan (in the southwestern state of Oyo) on 11
September while trying to cover the aftermath of a riot by inmates.
“Nigerian journalists are often subjected to violence on the least
pretext, without anyone ever being punished,” the press freedom
organisation said. “We call on the government to put an end to this
impunity by ordering investigations that result in those responsible
being identified and punished, regardless of whether they are
political party activists or police officers.”
An estimated 40 inmates were killed when guards put down a riot in
Agadi prison on 10 September in which many detainees tried to escape.
Oyo comptroller of prisons Maureen Omeili said no journalists would
be allowed to visit the scene of the riot as it was an internal
matter that did not concern the press.
Abiola was one of many journalists who nonetheless went to the prison
the next day, arguing that such a large death toll in one of the
country’s oldest prisons could not be ignored. He was taking photos
of bodies and trying to count them as they were being removed from
the prison when police and guards beat him until he lost
consciousness. Fellow journalists who went to his aid were also
beaten. Abiola was hospitalised but his life is not in danger.
Violence against journalists also marred the 11 September
inauguration of a new road near Ibadan by the governor of Oyo. When
the ceremony was over, political activists blocked the road and
demanded money from the governor. They turned on other people
present, including journalists, after the governor fled. Gbenga
Abegunde of the privately-owned Daily Independent newspaper was hit
by several stones in the chest and a vehicle owned by African
Independent Television, a privately-owned TV station, was destroyed
but none of the journalists was seriously injured.
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NIGERIA
Un journaliste frappé jusqu'à l'évanouissement par des policiers et
des gardiens de prison
Reporters sans frontières dénonce l'agression dont a été victime Tope
Abiola, rédacteur en chef adjoint du quotidien privé Nigeria Tribune,
le 11 septembre 2007, à Ibadan (capitale de l'Etat d'Oyo, sud-ouest
du pays), frappé par des gardiens de prison et des agents de police
jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
"Les journalistes nigérians sont régulièrement victimes de violences,
au moindre prétexte, sans que leurs agresseurs ne soient jamais
inquiétés. Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures afin
de mettre un terme à l'impunité dont les auteurs de ces violences
bénéficient, en ouvrant des enquêtes permettant d'identifier et de
sanctionner les responsables de ces actes indignes, qu'il s'agisse de
militants politiques ou d'agents de police", a déclaré l'organisation.
Le 10 septembre 2007, une émeute a éclaté au sein de la prison Agadi,
à Ibadan, au cours de laquelle de nombreux détenus ont profité de la
panique pour tenter de s'évader. Les gardiens ont réprimé le
soulèvement, faisant près de quarante morts parmi les détenus.
Maureen Omeili, contrôleur des prisons de l'Etat d'Oyo, a alors
déclaré qu'aucun journaliste ne serait toléré sur les lieux dans la
mesure où, d'après elle, il ne s'agissait pas d'une affaire qui
regardait la presse.
Tope Abiola s'est rendu sur les lieux le lendemain afin d'enquêter
sur ces événements, estimant qu'un tel nombre de morts dans l'une des
plus vieilles prisons du pays ne devait pas être gardé secret.
Accompagné d'autres journalistes, il photographiait les corps des
victimes et tentait de les dénombrer, lorsque des agents de police et
des gardiens de prison l'ont roué de coups jusqu'à ce qu'il perde
connaissance. Des journalistes lui sont venus en aide, mais ont été
battus à leur tour. Tope Abiola a été hospitalisé. Sa vie n'est pas
en danger.
Par ailleurs, dans la même journée, des militants politiques ont
agressé un groupe de journalistes et détruit le véhicule appartenant
à la chaîne privée African Independent Television (AIT), alors qu'ils
couvraient l'inauguration d'une route à Bodija, aux environs
d'Ibadan. Le gouverneur de l'Etat d'Oyo s'était rendu sur les lieux à
cette occasion. Une fois la cérémonie terminée, des militants
politiques ont bloqué la route et exigé de l'argent au gouverneur.
Celui-ci étant parvenu à s'enfuir, les hommes s'en sont alors pris
aux personnes présentes. Gbenga Abegunde, journaliste du quotidien
privé Daily Independent, a reçu plusieurs pierres dans la poitrine.
Aucun des journalistes ne souffre de blessure sérieuse.
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Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
5, rue Geoffroy-Marie
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