The government of New Prime Minister Ahmed Tidjane Souare' in place but
demarche for elections show very little hope. Haruna.
LE GOUVERNEMENT SOUARE MIS EN PLACE: LES PREMIERS ENSEIGNEMENTS !
07-07-08 18:19
Il y a: 25 days
AUTEUR : ABDOULAYE CONDE
Un mois après sa nomination, le nouveau Premier ministre a composé son
équipe. Avec ses trente six ministres et secrétaires généraux, elle est
pléthorique et obèse. Mais, contrairement aux bruits et remues ménages suscités ici et
là, ce gouvernement, ressemble à celui annoncé par le président de la
République dans son message non diffusé des vœux du nouvel an 2008. Mais où peut-il
conduire la Guinée ?
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Le gouvernement Souaré est enfin constitué. Il mérite quelques enseignements
et analyse. La première remarque est que son contenu reflète l’orientation
souhaitée par le nouveau Premier ministre, Ahmed Tidjane Souaré qui s’était
engagé à ne pas faire nommer un quelconque ancien ayant exercé avant les
événements meurtriers de janvier et février 2007, et voulue par le président de la
République, le général Lansana Conté. L’ancien ministre des finances,
Ibrahima Kassory Fofana n’a pas été l’exception de cette règle et a été purement et
simplement écarté comme l’exigeait l’entourage du nouveau Premier ministre
allant jusqu’à menacer de faire gronder la rue au cas où le général Lansana
Conté ne se serait pas conformer à ce principe.
Ce gouvernement a bel et bien la bénédiction du président de la République.
Le général Lansana Conté a déjà reçu ses membres le jeudi le jeudi 26 juin
2006 et livrer un message de soutien qui devrait mettre fin à toutes les
spéculations accusant X ou Y de ceci ou cela. Les bruits sur la falsification du
décret formant ce gouvernement constituent un faux débat. Que les guinéens
cessent de se laisser distraire ou prendre leur désir pour de la réalité. « Je
suis malade, mais ma tête se porte bien » réplique souvent le général Lansana
Conté à ceux qui émettent des doutes sur sa capacité à gouverner pour dire qu’
il contrôle la situation et que rien, au sommet de l’Etat, ne peut être fait
ou envisagé sans son aval.
A partir de là s’acharner contre Sam Soumah ou Idrissa Thiam sous prétexte qu
’ils ont falsifié un document si sacré et si présidentiel qu’un décret
nommant des personnalités chargées de gérer l’Etat guinéen relève d’une analyse
de courte vue frisant la naïveté. Si les deux et d’autres profitent de leur
position privilégiée pour se livrer au traffic d’influence, arnaquer à gauche
et à droite, si Sam Soumah, Idrissa Thiam et consorts se révèlent notoirement
incompétents dans l’exercice des hautes fonctions que leur confère la
République et se montrent souvent nocifs pour le pays, et accessoirement pour le
président de la République, la vérité est qu’ils n’oseront jamais modifier le
contenu d’un document officiel si l’ordre n’a pas été donné par le général
Lansana Conté, lui même. Ni même proposer de leur propre chef au Premier
ministre, le nom d’un cadre pour occuper tel ou tel poste sans le mandat du chef
de l’Etat.
Que le Premier ministre propose des noms qui ne se retrouvent pas dans la
version finale de l’acte central, possible. Mais, les intéressés oublient
souvent d’intégrer qu’il ne s’agit pas là d’un examen où un étudiant confiant du
travail fournit a le droit de protester et vérifier ses notes si son nom ne
figure pas sur la liste des admis.
Dans le cas d’espèce, le président de la République est seul arbitre, avec
des critères qui lui sont propres, de choisir les bons ou les médiocres pour
former son gouvernement. C’est le lieu de rappeler que la liste diffusée le 19
juin 2008, après plus de 72 heures dans ses mains, est celle qui a été
finalement retenue et voulue par le général Lansana Conté. Il a eu le temps de se
prononcer sur toutes les propositions, de rejeter certaines propositions, de
barrer et de remplacer des noms, d’accepter ceux qui l’intéresse avant de
signer le décret. Que Sam Mamady Soumah soit proclamé ministre secrétaire
général, et non secrétaire général comme le prévoyait la structure
gouvernementale, résulte également de la volonté du général Lansana Conté.
Il est vrai que dans le passé, ce dernier a souvent feint d’ignorer le
limogeage de certains ministres ou refuser de reconnaitre certains de ses décrets
nommant des membres de ses multiples gouvernements. Ce fut le cas du
gouvernement mort-né du 04 avril 2006 de l’ancien Premier ministre, Cellou Dalein
Diallo avec lequel pourtant le général Lansana Conté avait passé la journée à le
composer. Mais face au tollé amplifié par son entourage, il s’était vite
rétracté, se désolidarisant de son Premier ministre, Cellou Dalein Diallo livré
comme l’unique responsible de ce ‘’crime de lèse majesté’’ et limogé dans
la foulée pour « faute lourde ». Même si le sien a eu une durée de vie
relativement plus longue, le gouvernement Fodé Bangoura, formé le 29 mai 2008, n’a
jamais été reconnu par le général Lansana Conté qui dès le lendemain
c'est-à-dire le 30 mai avait menacé d’annuler son propre décret. Si les interventions
ont évité à Fodé Bangoura cette humiliation, Lansana Conté n’a jamais,
durant les dix mois de son existence, reçu les membres de ce gouvernement ou même
présidé un conseil des ministres.
A beaucoup de ministres écartés, le général Lansana Conté indexait toujours
Fodé Bangoura comme l’auteur de leur exclusion. C’est ce langage qu’il tint
à Ousmane Camara ‘’Américain’’ recevant ce dernier tout juste après la
passation qu’il eut avec son remplaçant feu Ibrahima Dieng à la tête du ministère
de la Sécurité ‘’Il y a longtemps je t’ai vu où tu étais passé ? ’’ lance
le président de la République au ministre renvoyé qu’il avait fait chercher
par un membre de son cortège. ‘’J’ai été limogé M. le président, je viens
directement d’ailleurs de la passation…’’ répondit Ousmane Camara ‘’Américain
’’. ‘’Ah bon… c’est la faute de Fodé Bangoura…’’ s’étonne le général
Lansana Conté en désignant le ministre d’Etat comme le coupable idéal. Ousmane
Camara, sans la moindre pause d’analyse, se range derrière cette argumentation
et prit Fodé Bangoura comme le responsible de ses malheurs. D’autres ministres
limogés ou rétrogradés ont eu droit à la même explication de la part du
président de la République.
Cependant, il arrivait au général Lansana Conté de révoquer des ministres et
de les faire remplacer par d’autres, de limoger et d’annuler partiellement
un décret comme ce fut le cas pour Alpha Ibrahima Kéira ancien ministre des
transports. Pour un gouvernement non reconnu, ces prises de position étaient
pour le moins étranges. Tacticien politique, le président de la République
aime jouer à l’innocent pour faire rêver ses ministres limogés en leur faisant
miroiter la possibilité d’un retour après un départ qu’il refuse d’assumer.
Mais, jamais il n’a réparé un ‘’tors’’ imputé à X ou Y ni punit X ou Y pour
avoir commis ces ‘’fautes’’. Il sait aussi que les cadres éprouvent de l’
intérêt pour de telles futilités, alors autant les occuper à ça en provoquant
même des rumeurs susceptibles de les étourdir davantage. Après plus de vingt
quatre ans qu’il est au pouvoir, il est surprenant que les cadres guinéens
continuent de faire porter par d’autres la responsabilité des actes qui
découlent des prérogatives du général Lansana Conté.
Ce nouveau gouvernement est donc du président de la République. Même le
rejet de Kassory Fofana a été décidé par le général Lansana Conté non sans avoir
fait d’abord espérer l’ancien ministre des finances de lui offrir le gros
morceau.
Ce gouvernement qui ne tient pas compte de l’équilibre régional
malheureusement devenu la règle non écrite d’adhésion, est timidement ouvert à quelques
partis d’opposition comme l’UPR, l’UFDG et l’UPR. Et si quelques amis
personnels et ministres de l’ancien chef du gouvernement s’y retrouvent, la
nouvelle équipe est largement ouverte à ceux qui se sont illustrés contre Lansana
Kouyaté. Sa composition donne raison, deux ans après, à Cellou Dalein Diallo
qui avait expliqué avoir travaillé sur tous les noms avec le président de la
République avant la signature du décret formant son gouvernement mort-né du 04
avril 2006.
A part un ou deux cadres, ils se retrouvent tous dans le gouvernement
Souaré. Almamy Kabèlè Camara à la défense et Tibou Kamara à la Communicationet des
NTI se taillent la part du lion. Si ce dernier, à travers ses articles, a été
particulièrement virulent contre l’ancien Premier ministre, il faut dire que
ce gouvernement comporte des anti – Kouyaté manifestes. Les deux anciens
députés, Bachir Touré à la justice, et Yacine Barry au commerce auteurs du
rapport parlementaire manipulé sur le projet coton et du compte ouvert à la BNP-
Paris bas et certains de ses anciens ministres sont perçus ainsi.
La création d’un ministère chargé de la réconciliation continue de susciter
des débats chez des guinéens qui ne comprennent l’intérêt d’un tel
département. Le fait de confier ce département à Bah Oury risque de compliquer la
mission si elle était noble. ‘’Victime’’ de l’ancien régime, comment va-t-il
gérer sa viscérale haine contre les éléments du PDG ?
Cadre de bon niveau, il n’est pas certain cependant que Bah Oury dispose de l
’équilibre nécessaire pour être le mieux indiqué à la tête de ce
département.
De très bons cadres se retrouvent dans ce gouvernement. Ibrahima Diakité à
la décentralisation et au développement des collectivités locales est un
spécialiste des questions et bien connu des bailleurs. Youssouf Sylla, nommé à la
Pêche et à l’aquaculture, est un haut cadre de grande expérience nationale et
internationale. Ancien de la Banque Mondiale, il a été directeur des marchés
publics, du Budget et joué un grand rôle à la conclusion en 1996 d’un
programme entre la Guinée et le FMI. Le défi à relever pour lui, nonobstant l’
obligation de veiller à l’approvisionnement du marché local, est d’user de ses
qualités techniques pour rehausser les revenus de la Guinée auprès des
partenaires de l’union européenne. Si l’on sait qu’un pays comme la Mauritanie
perçoit près de 200 millions d’euros et la Guinée seulement 2 millions, on
réalise l’ampleur de la tâche qui incombe au nouveau ministre de la Pêche.
Youssouf Diallo quitte le patronat pour le développement industriel et aux
PME est un cadre de niveau appréciable. Chef d’entreprises, il a des atouts
acquis dans le management privé pour relancer un secteur pratiquement au point
mort.
Djigui Camara, ancien directeur de la Coopération retourne dans son domaine
de prédilection comme ministre. Peut-il être encore efficace comme par le
passé ?
Pour le Premier ministre et son gouvernement, la lumière sur les tueries de
juin 2006, janvier et février 2007 avec le démarrage effectif des travaux de
la commission d’enquête indépendante pour identifier et punir les coupables
et commanditaires, l’organisation des élections législatives crédibles et
transparentes, la publication du rapport d’audit, le maintient de la Guinée dans
le programme conclut avec le FMI, la résolution de la crise d’électricité et d
’eau, la lutte contre la cherté de la vie sont entre autre des points sur
lesquels l’opinion accorde une attention particulière.
ABDOULAYE CONDE
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