Nord Mali : Attaque de bandits contre Abeïbara
BAMAKO (AFP) - jeudi 22 mai 2008 - 14h56 - Trente-deux personnes, dont
quinze militaires et 17 assaillants, ont été tuées et 31 blessées mercredi au
cours d’une attaque de rebelles touareg, dans l’extrême nord-est du Mali, a
annoncé jeudi le porte-parole de l’armée malienne. Le premier bilan du ministère
de la Défense avait fait état mercredi de 27 morts, dont 10 militaires.
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Nord Mali : Attaque de bandits contre Abeïbara
La localité de Abeïbara a fait l’objet d’une attaque dans la nuit du 20 au
21 mai. Selon un communiqué de la direction de l’information et des relations
publiques des armées (DIRPA), le bilan du coté des forces armées est de dix
morts et 6 blessés. Coté assaillants il a été enregistré 17 tués et 25
blessés.
Le ministre de la défense et des anciens combattants, poursuit le
communiqué, présente au nom du gouvernement, ses condoléances attristées aux familles
des disparus et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le ministre de la défense rassure que les forces armées et de sécurité
poursuivront leur mission de défense de l’intégrité territoriale et de
sécurisation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national, indique
le communiqué.
Selon nos sources, c’est vers 4 heures du matin que les bandits ont
déclenché leur action en ciblant le poste de la garde nationale et par des tirs
déclenchés à partir des hauteurs des collines situées dans la zone.
C’est assez rapidement que les forces armées et de sécurité ont organisé la
défense autour de la localité avant de déclencher la chasse aux bandits qui
ont finalement abandonné la partie. Des patrouilles se sont alors lancées à la
poursuite des assaillants, indiquent nos sources.
L’Aube du 22 Mai 2008
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Nord Mali : Bahanga attaque le Camp militaire d’Abeibara et exige l’
ouverture du dialogue
La localité d’Abeibara, située au nord Est de Kidal a été attaquée hier 21
mai, tôt le matin par des rebelles touareg, à la tête desquels se trouvait
Ibrahim Ag Bahanga, de sources concordantes.
Ainsi la cible des assaillants aurait été le Groupement de la garde
nationale de la localité d’Abeibara, pendant huit heures d’intenses combats. Le
bilan serait lourd. Ce fut un carnage : 10 militaires et 17 "assaillants" ont été
tués et 31 blessés, précise une source militaire proche du ministère de la
défense.
Tandis que selon un communiqué de la rébellion, le bilan est de 2 chars
détruits, 60 militaires faits prisonniers, côté armée malienne, et de 2 blessés
légers et un mort côté touareg.
Pour sortir de la crise actuelle, les hommes de Bahanga exigent des
autorités centrales maliennes une reprise du dialogue auquel seront associés
rapidement les partenaires techniques et financiers du Mali, des représentants de la
classe politique malienne et le Médiateur.
« Pour sortir de la crise actuelle, nous souhaitons que les autorités
centrales maliennes associent rapidement les partenaires techniques et financiers
du Mali, des représentants de la classe politique malienne et des médiateurs
internationaux à une reprise de dialogue qui tient compte du contexte actuel
et de l’élargissement du conflit aux autres régions du Nord ».
C’est la teneur d’un communiqué publié par le porte parole habituel de l’
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement, Hama Ag Sid Ahmed, quelques
heures après la fin des combats à Abeibara.
Selon cette source rebelle, le bilan est lourd, « côté armée malienne, 2
chars détruits, 60 militaires sont faits prisonniers. Du côté touareg, 2 blessés
légers et un mort ». Mais du côté du ministère de la défense, selon l’AFP, le
bilan est le suivant : "côté forces armées: 10 morts et 6 blessés. Côté
assaillants: 17 morts et 25 blessés".
De son côté, le communiqué de la rébellion précise la prise du Groupement de
la garde nationale de la localité d’Abeibara par la rébellion touareg et s’
insurge contre le pouvoir de Bamako.
« Après le refus des autorités maliennes de poursuivre un dialogue sérieux
et sincère, les Touareg en rébellion déduisent que la partie gouvernementale
ne cherche qu’à gagner du temps pour continuer à renforcer le dispositif
militaire et distraire toutes les bonnes volontés qui réclament le retour réel de
la paix et de dialogue ».
Il y a quelques semaines le chef rebelle, Ibrahim Bahanga, avait lancé un
ultimatum d’un mois aux autorités de Bamako, pour l’ouverture d’une enquête
sur l’assassinat du Commandant touareg de l’armée malienne, Barka Acheick. Il
a exigé la participation du Médiateur algérien à cette enquête afin d’en
garantir l’indépendance.
Il avait également souligné sa disponibilité au dialogue et surtout au
retour à l’Accord d’Alger.
L’adhésion de l’ATNMC d’Ibrahim Ag Bahanga à l’accord d’Alger marque un
grand pas vers la paix d’autant que cet accord qui est conforme au pacte
national est le seul cadre de dialogue et de négociation prôné par le Médiateur
algérien.
L’accord d’Alger, dans son préambule qui a été rédigé par le Médiateur
algérien, reconnaît l’Unité et la Souveraineté nationale du Mali, l’intégrité du
territoire ainsi que la Constitution de la troisième République.
C’est sur ce terrain que le Médiateur algérien, qui a donné son accord de
principe pour revenir dans son rôle, va désormais se battre : faire revenir
tous les groupuscules rebelles dans l’accord d’Alger et éviter toute velléité
de revendication identitaire.
Cependant les rebelles reprochent aux autorités de Bamako leur manque d’
initiative pour faire avancer le processus de paix. Au contraire, il est fort à
craindre que les récentes déclarations du chef de l’Etat sur la rébellion n’
aient pas déterminé les hommes de Bahanga à lui donner la réponse à ses
propos, à leur façon.
Ce qui est bénéfique et qui vaut mieux pour le pays est qu’on ne se lasse
jamais de répéter qu’il vaut mieux dialoguer là où on peut faire la guerre, et
qu’engager le pays dans une guerre sans issue est une lourde responsabilité
pour un seul homme, fut-il président de la République.
Pourquoi n’ouvrirait-il pas un débat à l’Assemblée nationale sur la
question. C’est insensé de dire qu’un débat sur la rébellion est un débat politique
inutile. Toute déclaration de ce genre dénote d’un dérapage grave.
Selon la rébellion, les autorités maliennes ne font aucune proposition
sérieuse de sortie de crise qui aille dans le sens d’une reprise des pourparlers
qui tiennent compte du contexte actuel, indique leur porte parole. Ce qui
explique selon eux la reprise des hostilités à Diabali, Ansongo et le dernier à
Abeibara.
B. Daou
Le Républicain du 22 Mai 2008
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