Chargé des opérations des mutins : « Si la police essaie de dépister les
secrets de l'Armée, on lui montre notre force de frappe. »
Après les violents affrontements armés qui ont opposé, le mardi 17 juin, des
éléments de la police guinéenne aux militaires, le sous lieutenant Sâa
Alphone a reçu Guinéenews dans leur quartier général du camp Alpha Yaya Diallo.
Dans cet entretien exclusif qu'il nous a accordé, l'officier Sâa Alphonse,
celui que les mutins appellent le chef chargé des opérations et instructions de
leur mouvement de revendication (c'est à dire le numéro 2 dans la hiérarchie
des insurgés) nous parle de ce qui s'est passé avant, pendant et après les
assauts contre la CMIS. Tout comme de sa personne et de son parcours militaire.
En toute exclusivité !
Guinéenews© : Parlez nous de vous et de votre parcours dans l’armée
guinéenne ?
Je suis le sous-lieutenant Sâa Alphonse. Je suis du bataillon spécial des
Rangers. Présentement je suis au bataillon spécial de Conakry. Mon parcours…Je
suis de la promotion '90' de l’armée guinéenne. Je viens d’accéder au grade
de sous-lieutenant à la suite de la dernière promotion. Je vais vous dire que
j’ai fait tout mon art militaire dans les missions. Je n’ai jamais fait 6
mois dans cette capitale. Sauf l’année 2008 là. En première position, après
mon recrutement, j’ai été envoyé dans les frontières comme bouclier. Ça, c’
était dans les année 92. J’ai été rappelé en 1995 pour venir faire mon CAT 1 et
CAT 2 . CAT1 et 2 est égal au certificat d’Aptitude N° 1 et 2. Après ça, on m’
a envoyé à la mission de l'Ecomog au Libéria c’est là bas où j’ai fait les
2 ans. Depuis mai 1996 j’étais au Libéria. Je suis revenu en janvier 1998.
Donc de janvier à mai 1998, je suis parti en Guinée Bissao ;j’ai fait les 9
mois et je suis revenu. En janvier 2000, on m’a désigné pour aller en mission
des Nations-Unies en Sierra Léone.
Après cette mission on m’a désigné encore comme encadreur-instructeur de
topographie militaire- tactique au sein des bataillons Rangers. Après ma
formation militaire à Kindia, j’ai été sélectionné par ce qu’il y avait un test d’
Anglais. Donc je faisais partie des 10 admis. J’ai ainsi fait mes 9 mois d’
Anglais à l’EMIA. Présentement, je parle l’anglais et l’écrit. Ensuite, j’ai
rejoint mon unité à Sörököni, la base des Rangers. Ce mouvement m’a trouvé
ici. Et le Claude Pivi dont on parle, premièrement m’a entraîné dans la salle
jusqu’à ce que j’ai eu ma ceinture noire en Tackwendo. Je fais aussi partie
des 20 ceintures noires sélectionnées au sein de l’ASFAG. Ça, c’est grâce à
Claude Pivi qui m’a invité et qui m’a simplement aimé comme ça. Il m’a
invité à être avec lui donc j’ai accepté après avoir obtenu ma ceinture noire je l’
ai quitté. J’étais dans mon unité. Lorsque ces mouvements sont arrivés et
qui m’ont trouvé dans la capitale, il connaît ma capacité, il connaît qui je
suis. Après sa désignation comme le porte parole, à son tour, il m’a approché.
Il dit : " Je te confie les opérations militaires." Donc toute la troupe est
unanime et les gens m’ont obéis. J’ai été ainsi choisi comme le chargé des
opérations et des instructions du mouvement de revendications militaires.
Je suis né au camp Alpha Yaya. J’ai étudié ici au camp Alpha Yaya. J’ai
grandi là. J’ai été incorporé dans le même camp et affecté au même camp Alpha
Yaya. Je me suis aussi spécialisé au camp Alpha Yaya. Je me suis aussi
spécialisé au camp Alpha Yaya. Au niveau de mes études, j’ai fait ma première année
à Bucarest en Roumanie lorsque mon père était attaché militaire
transmissionnaire à l’ambassade. Je vous dis que je parle Roumain, Anglais et français.
Quand mon père est rentré dans les années '81', j’ai continué mes études et j’
étais toujours parmi les meilleurs de la classe. C’est au niveau bac où je me
suis arrêté pour incorporer les forces armées.
Guinéenew© : Que pouvez-vous nous dire par rapport à l’assaut que vous avez
donné contre la base de la CMIS et aux gens qui estiment que l'armée a
outrepassé sa limite ?
Le Sous- Lieutenant Sâa Alphonse: Voila ! C’est comme j’entends certains
dire que l’armée a failli son devoir en attaquant la police. L’armée n’a pas
failli à son devoir. Parce que dans un pays, il n’y a qu’une seule armée. Et
la police bien sûr que c’est un corps habillé, mais c’est un corps qui est
paramilitaire car différent de l’armée. Donc si la police doit revendiquer,
on ne dit pas le contraire.
Là où le gouvernement n’a pas réagit, ce n’est pas nous qui allons dire le
contraire. Mais il s’agit de quoi ? La police devrait revendiquer comme les
civils revendiquent. Ils devraient rester dans leurs bases principales en
revendiquant. En un mot leur moment de revendication n’est pas bien indiqué.
Parce que ça coïncide juste au moment que nous nous avons revendiqué. Et tous nos
points ne sont pas au point d’abord et si la police maintenant s’infiltre
dans ça, c’est une autre collision. Cela veut dire, soit elle se compare à
nous ou bien elle tente de déstabiliser la situation de nos revendications. Car
il faudrait qu’on aille pas à pas.
L’armée n’est pas contre la police. Mais si la police sollicite à dépister
les secrets de l’armée, il faut qu’on lui montre notre force de frappe.
Parce que la police ne devrait pas sortir sur la route barrer les routes et
surtout continuer à tirer. Elle ne doit pas tirer. Je viens de le répéter que c’
est un corps paramilitaire. La police ne doit pas utiliser les armes. Rester
dans sa base et refuser de travailler ça, ça les suffit pour un mouvement de
revendication. Bon !
Ensuite, nous sommes sortis par ce que nous, nous sommes déjà accusés.
Partout où il y a des tirs instantanés, les gens ne font qu’accuser que c’est les
éléments de camp Alpha Yaya qui sont en train de tirer. Alors que nous, nous
avons ordonné à nos hommes de réintégrer les armes depuis que le Commandant
en chef des forces armées nous a dit de rentrer au camp et d’accorder la
discipline. Parce que c’est- elle qui fait notre force principale. À partir du
moment qu’on a reçu l’ordre de notre chef, maintenant si on voit les autres
personnes qui trouvent le contraire, on s’oppose immédiatement. C’est ce qui a
fait que l’armée s’est opposée à la police. Certains le disent mais ils ne
savent pas. C’est pourquoi je me permets aujourd’hui de le dire.
Ensuite, on s’est promené pour savoir qui était en train de tirer
effectivement. On a eu des renseignements que c’est la police qui est en train de
tirer. On dit mais ce n’est pas le moment. Nous avons été à Matoto. On a trouvé qu
’ils ont mis tout le monde en otage là-bas, ainsi de suite. On les a
sensibilisés, ils nous ont expliqué leur cas. On dit bon d’accord on comprend. Nous
tous on se met à votre niveau, vraiment vous avez raison. Mais allons-y pas à
pas et suivez nous par ce que nous tous nous allons contribuer pour aller
poser le cas au chef d’état major. Ensuite, il ira voir le président de la
République, le commandant en chef des forces armées, la solution serait trouvée.
Puis, on a continué vers la ville pour aller voir qu’est ce qui ne va. On
vient, on trouve la route de la sûreté est barrée complètement. Pas de passage
même du port pour le camp Samory. Alors que ça, c’est notre passage
principal. C’est anormal. On les a dit de libérer la route. La sûreté nous a compris.
Maintenant, on nous a invité de partir à l’état major. Nous sommes partis
saluer notre chef. Après notre retour, après avoir pris certains conseils, on s’
est retourné pour diffuser des conseils à nos hommes. Parce qu’on avait
décidé d’abord qu’on ne veut plus voir quelqu’un marcher avec une arme. Nos
propres hommes, on avait commencé à les désarmer.
On est venu jusqu’au niveau du pont 8 novembre ; il y avait l’
embouteillage. On dit bon prenons la corniche. Les policiers ne faisaient que retourner
les gens et encombrer le passage. On vient trouver que c’est la police encore.
On est descendu pour aller leur parler, vraiment de nous comprendre et d’
arrêter les tirs complètement et continuer leur mouvement de revendication. Mais
d’arrêter de tirer. Directement, la police ouvre le feu sur nous. Ils ont
ouvert le feu, j’étais arrêté avec le porte-parole militaire, moi qui suis
chargé de mission auprès de lui. Ils ont ouvert le feu sur nous. Peut-être comme
les hommes les ont dit... ainsi de suite. Si c’est pour essayer ou quoi. Ou c’
est pour, peut-être, nous faire honnir, eux aussi ils ont vu qui nous
sommes. Parce qu'ils ont ouvert le feu à bout portant. Tout de suite après ça, je
vais vous montrer même les traces de balles sur nos véhicules. Mais nos hommes
étaient désarmés. Donc on a dit à nos hommes de replier. Mais ils nous ont
lancé des gaz et ainsi de suite jusqu’à ce que nos larmes ont coulé. Nous
avons replié. On est parti d’abord se plaindre à notre chef d’état major général
de l’armée. Bon, ce dernier nous a vraiment dorloter, calmer et de laisser
ainsi de suite. Mais qu’est ce qui nous a énerve ? Notre chef se déplace pour
aller leur parler, en même temps on fait couler les larmes du chef d’état
major général de l’armée avec leur gaz lacrymogène. Ah ! non ça, ç'avait dépassé
maintenant la limite. Le chef d’état major de l’armée se déplace pour
aller leur parler, on gatte ses parebrises. Donc cela veut dire qu’ils n’ont
plus de respect pour n’importe qui que ce soit. Et si tu fais couler les larmes
du papa de quelqu’un mais, il va te frapper. Donc on a dit que si lui, il
laisse, nous on ne laissera pas. Parce que la CMIS s’est opposée carrément à
nous. Donc on va lui montrer notre force. C’est ce qui a opposé l’armée à la
police. Donc ceux qui ne savent pas, c’est ça la réalité. Et c’est ce qui s’
est passé.
Guinéenew© : En tant que chef chargé des opérations, est ce que pouvez- vous
nous parler de cette attaque de la CMIS ?
Maintenant on les a attaqués militairement. Et ils ont été délogés. Le
combat n’a même pas fait 2 heures. Toute la ville de Conakry a compris qui nous
sommes. Et quiconque s’oppose à ça, nous sommes prêts encore à le répéter. Nous
sommes prêts à riposter.
Guinéenew©: Au cours de l’assaut, il y a eu sans doute des victimes de part
et d’autre. Est-ce que vous pourriez nous dire exactement le nombre de pertes
dans votre propre rang tout comme celui du camp adverse ?
Oh ! je sais que la police a perdu . Nous aussi, on a perdu. Mais je me
réserve de dire le nombre.
Guinéenew© : Et les blessés ?
On a reçu aussi des blessés. C'est quand on a vu qu'on commençait à avoir
des blessés qu'on a réagit nous aussi. Parceque la police a décidé d’abord d’
éliminer nos hommes. Voilà c’est pourquoi nous aussi on a ordonné à nos hommes
de les attaquer comme des ennemis. C’est ce qui a causé la perte en vies
humaines. La faute, c'est eux.
Guinéenews© : Vous avez ordonné l’assaut contre la CMIS parce que,
dites-vous, vous y avez été attaqués. Et pour le cas des autres commissariats qui
n'ont pas été épargnés par vos hommes ?
Ce que je vais vous dire, les commissariats n’ont pas été détruits.
Guinéenews© : Excusez-moi, il y a des directions de police comme l'OCAD et
des commissariats comme ceux de Bellevue ou de Bonfi par exemple qui ont été
complètement saccagés ?
C’est que... On marchait, lorsqu'on sillonnait dans la ville, on nous disait
que les policiers on commencé à mettre les militaires en otage. Parce que on
a beaucoup d’officiers qui se promenaient dans les quartiers sans se rendre
compte de ce qui se passait au camp. Il y a certains policiers qui se sont
permis à mettre ceux-ci là en otage à leur niveau comme ça. Mais on s'est dit
il faut qu’on libère nos hommes. Et si cela crée une opposition, là on s’
oppose carrément et on libère les otages. Donc les gens qu’on a capturés à notre
niveau avec les conseils de notre président, on les a libérés. Donc c’est ce
qui s’est passé.
Nos patrouilles qui se sont dirigées vers les commissariats, juste c’était
pour regarder si jusqu’à présent il n'y avait pas un mouvement de riposte
toujours pour réagir. Nous avons trouvé ceux de la CMIS qui ont riposté sur leur
base et on a réagit. Donc les autres commissariats étaient épargnés. Partout
où il n'y avait pas de ripostes, on ne s’opposait pas.
Guinéenews© : Après la prise de la base de la CMIS, d’autres groupes de
militaires sont venus saccager et emporter les biens dans les concessions
avoisinantes, qu’en dites-vous par rapport à ces scènes de pillage ?
Justement, c'est normal de poser cette question. C’est ce que je vous
disais. Vous savez avec notre réaction, il y avait des garnisons aussi qui n’
étaient pas dans le mouvement. Donc après le passage, il y avait des militaires
aussi qu’on ne pouvait pas contrôler. Juste, c’est pourquoi on laissait la
patrouille marcher. Parce que les opérations, c'est mon devoir. C’est pour ne
pas que la troupe aille au-delà de nos opérations. Il ne faut pas qu’ils
abusent de ce que nous, nous n’avons pas sollicité. C’est pourquoi nous, on
sillonnait. Donc s’il y a eu de dégâts comme ça, c’est que nous, on ne contrôlait
pas ces dégâts. C’est pas notre souhait et on ne les souhaitait pas. Donc je m
’excuse vraiment à travers ces actes. On ne contrôlait pas ces hommes. C’
est ce qui s’est passé. Et surtout nous avons eu à capter aussi des bénévoles
qui s’habillaient en tenue militaire et qui se faisaient passer pour des
militaires qui s’apprêtaient à tomber sur les policiers et leurs familles. Donc on
surveillait ça aussi pour ne pas que qu’il n'y ait violence. C’est pourquoi
on a désigné au moins, trois véhicules à chaque commissariat pour contrôler
ces actes. Il y a eu des volontaires et beaucoup qui ont été arrêtés. Ils
sont à notre niveau. Tout ça pour contrôler le mouvement.
Guinéenews© : Confirmez-vous l’information selon laquelle vos hommes s’
apprêtaient à aller attaquer la cité de police ?
Non ! Ce n’est pas vrai. Pourquoi la cité de police n’a pas été attaquée ?
Parce qu’on savait si on se rendait là bas on allait tomber sur leurs
familles ainsi de suite. Pourquoi on s’est dirigé à la base de la CMIS et laisser
leurs familles aussi ? Parce que c’est un mouvement interne. Et ça ne
concernait pas leurs familles. Les hommes qui sont habillés de la police et qui
fonctionnaient au sein de la police, c’est ceux-ci qui avaient à faire avec l’
armée. Mais leurs familles, on doit les épargner. Ça, c’est ma fonction de chargé
des opérations. Et ce sont les instructions que j’ai données avant le
départ. Le pillage et le ramassage des objets ne sont pas notre mission. Voilà !
c'est uniquement faire comprendre que ça ne concernait que les hommes qui
fonctionnaient au niveau de CMIS.
Guinéenews© : Après ces mouvements, on parle de plus en plus à travers la
ville, d’une chasse aux policiers. C'est-à-dire qu’il y aurait une liste noire
qui circule et sur la quelle figurent des noms de policiers à arrêter. Quels
détails nous donnez-vous à propos ?
Non ! d’abord je commencerais par démentir cela. C’est archi faux. Parce
que nous nous contrôlons toute la situation. On n'a pas besoin ici de faire une
liste de recherche. Je vous ai bien dit, nos points stratégiques s’opposent
uniquement à ceux qui ripostaient. Même si nous voyons un policer, si on sent
en lui vraiment qu’il renonce de ce qu’il a fait mais on a plus besoin de
lui. Mais dès qu'il soulève son canon contre nous mais, on l’attaque
sérieusement. Et si on voit encore un civil armé, on l’attaque. Parce que celui qui
prend l’arme contre toi, il est prêt à faire autre chose. Ce sont ces
instructions que nous avons données. On n'a pas besoin de prendre la liste pour
rechercher des policiers, faire ceci et cela, ainsi de suite. Aucun policier n’a
été attaqué dans la rue ou autre chose. Sinon nous-mêmes en personne on
connaît là où beaucoup de policiers logent dans les quartiers. On pouvait aller
déstabiliser leurs familles et faire quoique çe soit. Mais il n’y a pas d’
honneur dans ça. C’est pourquoi leurs familles ont été épargnées. C’est leur base
qu’on a attaquée. Et quiconque se détache de la base là aller dans sa
famille, cela veut dire qu’il renonce. Donc n'on a plus à faire avec lui.
Guinéenews© : Les policiers capturés à la suite de la chute de la CMIS
sont-ils encore détenus ou sont-ils libérés ?
Non ! Aucun policier n’est détenu à notre niveau après avoir reçu l’
instruction du commandant en chef des forces armées. Tous les otages ont été
libérés. On avait capturé quand même certains véhicules ici à notre niveau pour
pouvoir quand même désamorcer la crise des moyens de transport. On a besoin
uniquement pas pour mettre les engins à notre niveau. On n'a pas d’engins. Mais
quand on en veut, on trouve aussi. C’est ce qui a fait qu’on a ramassé
beaucoup d’engins pour pouvoir transporter les gens à l’objectif.
Guinéenews© : S’agissant de ces engins roulants réquisitionnés par l’armée,
quel appel lancez-vous à l'intention de leurs propriétaires ?
Nous demandons aussi à ceux qui ont des véhicules à notre niveau de venir
les chercher poliment. Ça y est là. Ce n’est pas caché. Peut être c’est un
grain de sable ou un œuf qu’on peut mettre en poche, mais une voiture elle est
visible partout. Ils peuvent venir chercher. Ils sont libres. Il ne faut pas
qu’ils aient peur de venir. Ils peuvent venir. C’est l’appel que je lance.
Celui qui est, en tout cas, dans les normes. Il n’y a pas de problème.
Propos receuillis par Camara Moro Amara pour depuis Conakry pour Guinéenews©
© 1997-2008 Guinéenews. Tous droits reservés. Moro Amara Camara
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