Les prétendants sont au rendez-vous
Les candidats repreneurs n’ont pas manqué la conférence des investisseurs
ouverte hier à Paris. "Nous ne sommes pas venus à Paris pour vendre la Sotelma,
mais plutôt la présenter aux investisseurs potentiels dans le cadre de sa
privatisation" : Lassana N’Diaye, le président directeur général de l’
opérateur téléphonique, a tenu à donner cette précision juste avant l’ouverture des
travaux de la conférence des investisseurs organisée hier à Paris en présence d
’une centaine d’investisseurs dont des opérateurs de télécommunications,
des banques d’affaires, des établissements financiers.
La délégation malienne comprenait le ministre de la Communication et des
Nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, le ministre des
Finances, Abou-Bakar Traoré, des responsables de la Sotelma et du Comité de
régulation des télécommunications (CRT) et un groupe d’opérateurs économiques.
Organisée par le consortium Linkstone capital, le cabinet Gide Loyrette
Nouel, ICEA et Ernst et Young (le conseil recruté pour la privatisation de la
Sotelma), la conférence de Paris a pour objectifs d’inciter les investisseurs
potentiels à participer au processus de pré-qualification, d’exposer les
objectifs recherchés par l’État en privatisant l’opérateur historique et surtout d’
expliquer aux investisseurs la stratégie adoptée et le déroulement du
processus de privatisation.
Les partenaires potentiels présents à cette conférence sont entre autres,
Portugal Telecom, Maroc Telecom, Tunisie Telecom, Telecel Globe, Sudatel,
Millicom, Vimpelcom. Les banques et les établissements financiers représentés
étaient BNP Paribas et West africa investment group, un géant des
télécommunications basé aux États-Unis.
"Nous sommes venus à Paris parce que la Sotelma nous intéresse et nous
sommes prêts à faire une offre pour l’avoir. Une fois cette société reprise, notre
premier travail consistera à améliorer les services existants afin de lui
donner plus de visibilité", a expliqué le représentant de West africa
investment group, Dieudonné Nlend.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de la Communication
et des Nouvelles Technologies a évoqué la réforme du secteur des
télécommunications engagée par l’État depuis 1998. Cette réforme, a-t-elle expliqué, est
bâtie autour de deux axes : l’ouverture du secteur à la concurrence (une
réalité depuis 2002 avec l’arrivée de Ikatel devenue Orange Mali en 2006) et la
privatisation de la Sotelma.
Pour Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, la réforme du secteur a déjà produit
des effets positifs dont le plus visible est la nette amélioration de l’offre
des services téléphoniques ramenée à un coût relativement accessible pour
les populations. Cela a conduit à démocratiser le téléphone au Mali en
multipliant le nombre des usagers.
Objectif de grande importance.
Évoquant la privatisation de la Sotelma, le ministre de la Communication et
des Nouvelles technologies a annoncé l’achèvement du processus avant la fin
de cette année lorsqu’un partenaire stratégique sera désigné, lequel
contrôlera 51% des actions. La ministre a précisé que le capital sera ouvert aussi aux
travailleurs de la Sotelma (10%), au grand public (19%) et à l’État (20%).
"Le gouvernement examinera l’opportunité d’une émission publique d’une
partie de sa participation résiduelle dans le capital de la Sotelma avec l’
objectif d’élargir la participation nationale en y intégrant les petits porteurs",
a annoncé Mme Diarra Mariam Flantié Diallo. Elle a conclu en rappelant que la
privatisation de l’opérateur historique est un objectif de grande importance
pour notre pays qui a choisi de boucler la transaction avant la fin de 2008.
Le ministre des Finances a, lui, mis l’accent sur les atouts de notre pays
en évoquant la stabilité politique et sociale et la croissance économique.
Abou-Bakar Traoré rappellera que pour attirer les investisseurs, le gouvernement
a élaboré depuis 2005 un code d’investissement incitatif offrant les mêmes
avantages aussi bien aux nationaux qu’aux étrangers.
"Le repreneur de la Sotelma bénéficiera des avantages relatifs aux sociétés
de ce type inclus dans le code des investissements, a-t-il assuré.
La représentante de la Banque mondiale, Boutheina Guermazi, a salué la
réforme du secteur des télécommunications au Mali, particulièrement la privatisat
ion en cours de la Sotelma, en indiquant que celle-ci permettra l’accès du
plus nombre de nos compatriotes aux services des télécommunications.
Elle a renouvelé au gouvernement le soutien sans faille de la Banque
mondiale pour l’amélioration du secteur des télécommunications.
Le directeur général du CRT, Choguel Maïga, a développé dans un exposé, un
diagnostic complet et actuel du secteur des télécommunications. Un autre
exposé a présenté la Sotelma, ses atouts et ses faiblesses.
Après l’ouverture des travaux, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a
successivement rencontré en privé deux opérateurs potentiels à savoir Portugal Telecom
et Maroc Telecom. Elle poursuit aujourd’hui ses entretiens avec d’autres
opérateurs comme Tunisie Télécom, Telecel Globe, Millicom. Nous reviendrons sur
cette phase importante du processus de privatisation de la Sotelma dans nos
prochaines parutions.
Envoyé Spécial Eadiba KEITA
04 Juillet 2008
Haruna.
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