Courtesy: _www.essor.gov.ml_ (http://www.essor.gov.ml)
Haruna.
Prévention et gestion des inondations : GARDE SERRÉE
l'Essor n°16252 du - 2008-07-31 08:00:00
Les précautions se multiplient pour faire face aux conséquences négatives de
la forte pluviométrie annoncée pour cette année
Les météorologues l'ont annoncé : l'hivernage sera particulièrement
pluvieux cette année. Et le ciel est en train de donner raison aux spécialistes. En
effet, depuis le début de l'hivernage, les pluies ont été régulières et bien
reparties. Du coup, les risques de catastrophes naturelles liées aux pluies,
notamment les inondations, sont plus élevés que les autres années. Les fortes
pluies qui se sont abattues sur Bamako samedi dernier ont prouvé la
vulnérabilité la capitale face aux eaux.
Pour prévenir ces risques, les pouvoirs publics ont pris un certain nombre
de mesures dont la principale reste sans doute le curage des collecteurs et
caniveaux sur l'ensemble du pays.
Dans le district de Bamako, ces travaux ont débuté le 30 juin dernier et
sont sur le point de s'achever. Ils ont concerné 5 collecteurs. Ceux de
Banankabougou (Commune VI), de Daoudabougou (Commune V), le collecteur dit de
l'ASECNA (Commune IV), celui passant devant la mairie de la Commune V et l'ouvrage
dit de la rue Boubacar Diallo.
La longueur totale de ces collecteurs est estimée 6 690 mètres. Les travaux
ont été confiés à l'entreprise Sambou Coulibaly pour un coût total de 18
millions de Fcfa. La semaine dernière, le chef de la division assainissement de
la Direction régionale de l'assainissement et du contrôle des pollutions et
des nuisances (DRACPN), Oumar Diallo, est venu sur le terrain, réceptionner
les ouvrages curés.
Long de 1 390 mètres, le collecteur de Banankabougou a été le premier visité
par la mission. La visite était guidée par Sambou Coulibaly, le patron de
l'entreprise en charge des travaux. Sur les lieux, la mission a constaté que
le travail n'était qu'à moitié exécuté. Et au niveau des parties déjà curées,
les déblais n'étaient pas évacués. Abandonnés sur les bords de l'ouvrage, ils
retombent dans le collecteur après les pluies ou sous l'effet du vent. Mais
il y a pire. Malgré les nombreux messages de sensibilisation, des familles
riveraines des collecteurs n'hésitent pas à y déverser à nouveau des ordures
ménagères ou autres déchets. De fait, le curage des collecteurs et caniveaux
ressemble de plus en plus à un travail de Sisyphe.
LE POIDS DE L'INCIVISME : Pour l'ouvrage de la rue Boubacar Diallo, le
constat n'est guère meilleur. Sur les portions de l'ouvrage couvertes de dalle,
des kiosques sont installés anarchiquement. Les déchets issus des activités
exercées par les occupants de ces kiosques se retrouvent dans les caniveaux.
Par ailleurs, des familles installées le long des collecteurs y raccordent
des tuyaux pour évacuer leurs eaux usées domestiques, créant ainsi de gros
risques pour la santé publique. Les collecteurs et les caniveaux sont donc
détournés de leur objectif qui est le drainage des eaux de ruissellement et
transformés en dépotoirs d'ordures, en nids des vecteurs de maladies (moustiques,
mouches, cafards, rats, etc.).
Et que dire de l'attitude de ceux qui font directement communiquer leurs
sanitaires avec les collecteurs ! Ces eaux usées sont ensuite déversées dans le
fleuve. Avec les conséquences que l'on imagine facilement sur le cours d'eau.
"L'incivisme des citoyens rend notre travail particulièrement difficile",
déplore Sambou Coulibaly, en reconnaissant cependant que la non évacuation des
déblais en certains endroits des ouvrages, lui incombe. C'est d'ailleurs
fort du constat établi sur le terrain que le chef de la mission de la DRACPN,
Oumar Diallo, a décidé de remettre à plus tard, la réception des travaux.
L'entreprise chargée des travaux a promis de les achever dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, un agent de la DNACPN sous le couvert de l'anonymat, critique
les responsables municipaux qui dans leur recherche effrénée de ressources
financières, autorisent l'installation anarchique de kiosques et autres étals
sur les caniveaux et les abords des collecteurs. Bref, il y a beaucoup à dire
et à revoir dans la gestion de ces ouvrages. Mais cela ne saurait occulter
le mérite des pouvoirs publics d'avoir initié leur curage à l'approche de
l'hivernage. Surtout en cette année où les pluies promettent de tomber à gros
seaux.
Le curage des collecteurs et caniveaux est une activité que le ministère de
l'Environnement et de l'Assainissement mène depuis 2000 dans le district de
Bamako, à l'approche de chaque hivernage pour prévenir les inondations.
L'ensemble des travaux de cette année prévoient le curage de 15 637 mètres et
l'aménagement d'un nouvel ouvrage de 600 mètres linéaires à Sogoninko en Commune
VI. Le coût de l'ensemble des travaux est estimé à 200 millions de Fcfa.
DEUX NUMEROS VERTS : Depuis trois ans, une commission de sécurité siège dans
le District pour gérer les crises. Après les fortes pluies de samedi
dernier, elle a installé deux dispositifs de veille et d'intervention pour répondre
plus efficacement à d'éventuelles inondations. Selon le gouverneur du
District, Ibrahima Féfé Koné, qui assure la coordination de toutes les activités,
la grande commission de sécurité est composée de l'ensemble des maires, des
représentants des forces de l'ordre et de sécurité, de la protection civile,
des agents de la santé et des services de l'assainissement.
Une première sous-commission est chargée de sensibiliser et d'informer les
Bamakois sur les règles de bonne conduite en cas d'inondation. Elle
centralisera également toutes les déclarations d'alerte ainsi que les plaintes des
populations. Une autre sous-commission, toujours présidée par le gouverneur ou
son représentant, a un rôle d'intervention en cas d'inondation. Avec des
ramifications dans toutes les communes du District, elle est essentiellement
composée des services de la protection civile, des forces de l'ordre et de
sécurité et aussi des agents de la santé.
Par ailleurs pour améliorer la réactivité des secours en cas d'inondation,
deux numéros verts, donc gratuits viennent d'être mis à disposition du public.
Le but est de permettre donner l'alerte le plus rapidement possible. Il
s'agit du "800 11 11" (ligne Sotelma) et du "800 22 22" (ligne Orange). Le
lancement officiel de ces deux lignes d'appel d'urgence s'est déroulé lundi sous
coprésidence du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile,
Sadio Gassama, et de son homologue de la Communication et des Nouvelles
technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo (voir L'Essor d'hier).
C. A. DIA
**************Get fantasy football with free live scoring. Sign up for
FanHouse Fantasy Football today.
(http://www.fanhouse.com/fantasyaffair?ncid=aolspr00050000000020)
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface
at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html
To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l
To contact the List Management, please send an e-mail to:
[log in to unmask]
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
|