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"When a woman fails, it is much more serious than when a man fails, because the average person attributes the failure not to the individual, but to the fact that she is a woman." --Eleanor Roosevelt, March 1940
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From: RSF Afrique / RSF Africa [mailto:[log in to unmask]]
Sent: Monday, December 19, 2005 12:59 PM
To: Recipient List Suppressed
Subject: GAMBIA - Condoleezza Rice asked to intercede after grim week for Gambian journalists / GAMBIE : Semaine noire pour les journalistes gambiens - Reporters sans frontières demande à Condoleezza Rice d'intervenir
English / Français
Reporters Without Borders
Press release
19 December 2005
GAMBIA
Condoleezza Rice asked to intercede after grim week for Gambian journalists
Reporters Without Borders wrote today to US secretary of state Condoleezza Rice expressing its "deep concern about the steady disintegration of democracy in Gambia and, in particular, about the unacceptable abuses being endured by its journalists," already hard hit by the unsolved murder of a leading newspaper editor at the end of 2004.
The letter stressed that the climate of hostility has got worse since the still unpunished murder on 16 December 2004 of Deyda Hydara, who was the joint founder and editor of The Point newspaper as well as being the Banjul correspondent of Agence France-Presse and of Reporters Without Borders, and who was regarded as Gambia's leading journalist.
"We would above all like to draw your attention to the disturbing ordeal undergone by Gambia's journalists in the past week, compounding their grief about Hydara on the first anniversary of his execution-style killing," the letter said
"Acting with contempt and violence, the Gambian government displays behaviour that is unworthy of a would-be democracy," the letter continued. "President Yahya Jammeh's hostility towards the independent press is all the more appalling as he enjoys political impunity, despite his outrageous comments in recent years and the many press freedom violations that have taken place in his country. The close ties which the United States maintains with Gambia should not continue to serve as protection for a government that is becoming more repressive by the month."
Reporters Without Borders pointed out in its letter that, together with Hydara's colleagues and family, it had several times called on the Gambian government to set up an independent commission of enquiry in order to redress the incapacity of the Gambian police and intelligence services to carry out an effective investigation.
"Under the indifferent eyes of the international community," the letter said, "Gambia has set a dangerous example to the African continent since last year. It sends a signal to African democrats and independent journalists that disagreeing with one's government means risking one's freedom or even one's life and that this scandalous situation will elicit no protests from the democracies. We must stress, nonetheless, the courage and steadfastness of Gambia's journalists, who have always been faithful to the path of dialogue and legality despite the violence they have often suffered."
The Reporters Without Borders letter pointed out that three developments highlighted the Gambian government's hostility to press freedom during the week of 12 to 16 December.
The participants in a conference on press freedom organised by the Gambia Press Union (GPU) on 15-16 December in Banjul in homage to Hydara had planned to go to the scene of the murder on Sankung Sillah Street, in an industrial part of the district of Kanifing, on 16 December in order to mark the end of a year of mourning. However, the delegation found their access to this dirt street blocked at 4 p.m. by a unit of armed anti-riot police, who said they had "received orders to prevent entry into the sector." When photographer Ramatoulie Charreh of the privately-owned Daily Observer took a photo of the scene, she was beaten unconscious and had to be hospitalised.
Previously, Gambian information minister Neneh Macdouall-Gaye had agreed to make a statement at the opening session of the GPU conference on the morning of 15 December, but she never turned up. The only officials who came were a police officer and a member of the National Intelligence Agency (NIA).
And by being obstructive, Gambian officials prevented the head of the Reporters Without Borders Africa desk from travelling to Banjul on 12 December to attend the GPU conference. There has been no official explanation for the government's failure to provide a visa in time, although Reporters Without Borders filed a visa request on 24 November. French citizens requesting a visa to go to Gambia are normally given one within 48 hours.
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GAMBIE
Semaine noire pour les journalistes gambiens : Reporters sans frontières demande à Condoleezza Rice d'intervenir
Reporters sans frontières a écrit à la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, pour lui faire part de son « extrême inquiétude face à la désagrégation continue de la démocratie en Gambie, et notamment du sort inadmissible réservé aux journalistes », déjà durement frappés par le mystérieux assassinat de l'un des leurs à la fin de l'année 2004.
Dans sa lettre, l'organisation souligne l'aggravation du climat depuis l'assassinat resté impuni, le 16 décembre 2004, du journaliste Deyda Hydara, cofondateur et directeur du trihebdomadaire The Point, correspondant de l'Agence France-Presse (AFP) et de Reporters sans frontières à Banjul. « Notre organisation souhaite en particulier attirer votre attention sur le bilan alarmant d'une semaine noire que viennent de vivre les journalistes gambiens, déjà profondément meurtris par l'exécution de celui qu'ils considéraient comme leur doyen », a écrit Reporters sans frontières.
« Alliant le mépris à la violence, le comportement du gouvernement gambien est indigne d'un régime qui se prétend démocratique. La révolte que nous inspire son agressivité envers la presse indépendante est alimentée par l'impunité politique dont bénéficie le président Yahya Jammeh, malgré les propos outranciers qu'il a tenus ces dernières années et les atteintes répétées à la liberté de la presse recensées dans son pays. Les liens étroits que les Etats-Unis d'Amérique entretiennent avec la Gambie ne doivent plus servir de protection à un pouvoir qui se durcit de mois en mois », a ajouté l'organisation. Reporters sans frontières rappelle que, aux côtés de la famille et des confrères de Deyda Hydara, elle avait plusieurs fois demandé au gouvernement gambien la mise en place d'une commission d'enquête indépendante pour pallier l'incapacité des enquêteurs gambiens à faire avancer l'enquête.
« Depuis l'année dernière, l'exemple que la Gambie donne au continent africain, sous les yeux indifférents de la communauté internationale, est dangereux. Il signifie aux démocrates africains et aux journalistes indépendants qu'être en désaccord avec le pouvoir en place est un risque pour sa propre liberté, voire pour sa propre vie, et que cette situation scandaleuse ne sera sanctionnée par aucune protestation de la part des démocraties. Dans ce contexte, nous tenons à souligner le courage et la constance des journalistes gambiens, qui ont toujours été fidèles à la voie du dialogue et de la légalité face aux brutalités dont ils ont régulièrement été victimes », a conclu Reporters sans frontières.
Dans son courrier, l'organisation rappelle que, dans la semaine du 12 au 16 décembre 2005, trois incidents sont venus rappeler l'hostilité du gouvernement gambien à la liberté de la presse. Ainsi, le 16 décembre, les participants à une conférence organisée à Banjul par la Gambia Press Union (GPU) en hommage à Deyda Hydara, avaient prévu de se rendre sur les lieux du crime, rue Sankung Sillah, dans le district de Kanifing, afin de marquer la fin d'une année de deuil. Or, peu après 16 heures, la délégation s'est heurtée à une unité armée des forces anti-émeutes qui leur a interdit l'accès à cette rue en terre, située dans un quartier industriel, sous prétexte qu'elle avait « reçu l'ordre de les empêcher d'entrer dans le secteur ». Une photographe du quotidien privé Daily Observer, Ramatoulie Charreh, a été brutalisée jusqu'à perdre conscience, après avoir pris un cliché de la scène. Elle a dû être hospitalisée.
Reporters sans frontières souligne également que la ministre gambienne de l'Information, Neneh Macdouall-Gaye, avait donné son accord pour faire une déclaration, lors de la séance d'ouverture de la conférence de la GPU, le 15 décembre dans la matinée. Or, celle-ci ne s'est jamais présentée. Les seuls officiels présents à la conférence étaient un représentant de la police et un membre de la National Intelligence Agency (NIA), les services de renseignements.
L'organisation rappelle enfin que, le 12 décembre, l'obstruction des autorités gambiennes a empêché le départ du responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières, invité à participer à la conférence de la GPU. Aucune explication officielle n'a été fournie par le gouvernement, en dépit du fait qu'une demande de visa complète avait été déposée par notre organisation le 24 novembre. Un délai de 48 heures est normalement demandé aux ressortissants français pour obtenir un visa pour la Gambie.
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Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
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