The entire month of March is Women's History Month in the USA.
Yesterday, March 8, was the International Women's Day.
In honor of our mothers, sisters, wives, special women friends, and other
women I would like to share one of my favorite poems by Camara Laye. The
poem is introduced here by one of Yode's pieces from "L'Autre Afrique" of
January 14-20, 1998.
Happy (Belated) International Women's Day! and Women's History Month!
--Emilie
http://www.autre-afrique.presse.fr/
"L'Autre Afrique" No.33. Semaine du 14 au 20 Janvier 1998
La vie des Noirs
Comme c’est anniversaire, on m’a dit de laisser la place aux vrais gens,
pour qu’y parlent des femmes. Donc, j’obéis.
Toute façon, pas le choix ! Donc, c’est poète, écrivain vrai vrai qui est
mort déjà qui va prendre parole maintenant. Pour
réciter poème de
poésie pour ma mère. C’est vrai, son affaire là est jolie, et moi-même ça
me va au cœur, directement. Donc, on fait comme si
c’est moi qui fais poète-
écrivain maintenant. Mais l’homme qui a écrit vraiment, il est mort, mais
il existe. C’est Guinéen ! On l’appelle Camara
Laye. Et on m’a dit de dire que texte là vient au commencement de roman que
lui-même il a écrit, et qu’on appelle
L’enfant noir. Donc, je vous le dis.
Et je vous l’avais dit aussi : la vie des Noirs, c’est dur. Mais c’est beau
aussi. Comme texte là. Bonne récitation. Mais,
attention : on dit il faut lire
haute voix, pour aimer vraiment. Voilà, allez-y maintenant !
Signé Yodé
A ma mère
Femme noire, femme africaine,
ô toi ma mère je pense à toi
O Dâman, ô ma mère, toi qui me portas sur le dos,
toi qui m’allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
toi qui la première m’ouvris les yeux
aux prodiges de la terre, je pense à toi…
Femme des champs, femme des rivières,
femme du grand fleuve, ô toi ma mère, je pense à toi…
O toi Dâman, ô ma mère, toi qui essuyais mes larmes,
toi qui me réjouissais le cœur,
toi qui, patiemment supportais mes caprices,
comme j’aimerais encore être près de toi,
être enfant près de toi…
O Dâman, Dâman de la grande famille des forgerons,
ma pensée toujours se tourne vers toi,
la tienne à chaque pas m’accompagne,
ô Dâman, ma mère,
comme j’aimerais encore être dans ta chaleur,
être enfant près de toi…
Femme noire, femme africaine, ô toi, ma mère, merci ;
merci pour tout ce que tu fis pour moi,
ton fils, si loin, si près de toi !
Camara Laye,
"L'Enfant noir", Librarie Plon
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