Allez! Haruna. Courtesy: AFRIBONE-CN / L'AUBE newspaper.

Éclairage : Nord-Mali, les vrais bandits 



Un jeu sordide. Voilà qui est en passe de devenir aujourd’hui l’exercice favori de certaines notabilités et autres chefs de tribus dans les régions nord du pays.
Sans foi et faisant fi de toutes les lois de la République, ces personnes cachant leur visage dans un turban, sont, aujourd’hui, à la base de tous les problèmes sécuritaires dans le septentrion. Parmi eux, de véritables chefs de gang, des parrains de réseaux qui n’ont rien, absolument rien à envier à ceux de la maffia sicilienne, et des pyromanes invétérés chargés de mettre constamment le feu aux poudres.
De Kidal à Borj El Moktar, de Abeïbara à Tamanrasset, ils ont la mainmise sur tout : trafics de cigarettes, d’armes et d’autres produits prohibés. Pire, ils semblent nouer des contacts douteux avec les nombreux réseaux de narcofiquants qui pullulent actuellement la zone frontalière entre le Mali et l’Algérie. De tels individus ont-ils intérêt à ce que la paix, la stabilité et la quiétude s’installent durablement au nord du pays ? Assurément non.
Une évidence : eux, leurs complices et leurs commanditaires (au Mali et dans certains pays voisins) continueront toujours à provoquer de véritables « tempêtes » dans le désert pour continuer (dans le calme) à mener leurs activités criminelles.
D’où toute l’agitation, depuis quelque temps, de ce réseau mafieux. Des pressions sont exercées, chaque fois qu’un membre du groupe est appréhendé. Tout est alors entrepris pour obtenir son élargissement. Car, il faut bien se mettre à l’abri des dénonciations.
Des cadres (civils et militaires) servant au nord et considérés comme des empêcheurs de tourner (ou trafiquer) en rond sont ciblés. Ils sont l’objet de campagnes de dénigrement dont l’objectif final est d’obtenir leur départ de la zone, principalement Kidal, épicentre de tous les problèmes du septentrion malien.
Toute cette agitation est couronnée par une vaste campagne à travers certains médias étrangers pour faire croire à l’imminence d’un cataclysme dans le nord du Mali avec la présence de salafistes.
La stratégie est simple : détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’organisation islamiste, pendant qu’eux-mêmes font pire que les Salafistes.
En fait, cette organisation semble aujourd’hui gêner la maffia locale. Car, selon des informations, les Salafistes sont farouchement opposés au trafic de drogue dans la bande sahélo saharienne. C’est là une autre réalité.
CH. Sylla
14 Décembre 2009.

14 Décembre 2009.

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