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donner de statistiques exactes à l'échelle nationale, le Dr Oumar Diallo, neurochirurgien au centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré donne une indication de la tendance. Il y a environ 200 cas de consultation neurochirurgique par an sur la question. Ces cas sont répertoriés et traités médicalement ou chirurgicalement par des médecins spécialistes.
La hernie discale qui est très souvent assimilée à tort à un mal de dos qui en est la conséquence. Parfois mêmes les intellectuels sont pris dans la nasse et s'enlisent dans les mêmes confusions. Mais le Dr Oumar Diallo, neurochirurgien, nous donne des explications sur cette malad ie.
La pathologie est définie par les neurochirurgiens comme la saillie du matériel discal dans le canal vertébral. Le disque qui se trouve entre deux vertèbres joue le rôle d'amortisseur des mouvements et charges du corps. Selon le Dr Diallo Oumar, neurochirurgien au centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, ce disque est composé de 80% d'eau pendant la jeunesse.
Mais il s'assèche au fur et à mesure de l'évolution pour perdre en élasticité, en mobilité et en hauteur. Ce qui, à en croire le neurochirurgien de Gabriel Touré, fait que le moindre mouvement va entraîner une fissure du disque qui va sortir pour comprimer un ligament de la partie postérieure des vertèbres et créer un mal de dos.
Les spécialistes s'accordent à reconnaître que si rien n'est fait à ce niveau, le mal peut continuer et la hernie va rompre le ligament et aller comprimer le nerf. Conséquence les douleurs sciatiques d'où le nom de lombosciatique par la hernie discale. En d'autres termes, il s'agit de douleurs qui partent de la zone sciatique vers les jambes.
La hernie discale est une maladie dont la prise en charge n'est pas assez compliquée mais répond à des principes. Le Dr Oumar Diallo précise que le premier traitement est forcément médical (excepté les urgences comme les hernies sciatiques, douloureuses ou paralysantes). Il doit s'étendre sur quelques semaines voire 2 mois et demi. Généralem ent ce traitement donne de bons résultats.
Le neurochirurgien de Gabriel Touré se veut on ne peut plus clair. Pour lui, il ne faut surtout pas se presser pour opérer. Lorsque le traitement médical échoue, il faut envisager cette alternative thérapeutique. Dans l'imaginaire populaire, la neurochirurgie nécessite des équipements de pointe pour assurer une prise en charge correcte des pathologies en la matière. Pourtant Oumar Diallo soutient une thèse contraire. Pour lui, on a besoin du matériel sophistiqué pour opérer. A ce propos, il assure que les neurochirurgiens opèrent 20 à 35 de ces malades par an. Quelquefois après il reste un fonds de lombalgie mais moindre par rapport aux douleurs antérieures.
La hernie discale répond bien au traitement. Mais la pratique dans les pays africains notamment le nôtre, c'est que les malades n'ont pas forcément recours tôt aux médecins.
Chez nous le thérapeute traditionnel, qui se réclame dépositaire d'une médecine à plusieurs vertus, reste bien des égards le premier contact du malade. Celui-ci endure des épreuves à ce niveau avant de recourir aux compétences médicales.
Les spécialistes conseillent d'avoir une hygiène de dos pour ne pas s'exposer à une hernie discale. Il est avéré, selon des données scientifiques, qu'un individu fait 2000 inclinaisons par jour. Il faut donc ménager son dos en ne faisant pas de gestes brusques ou parf ois imprudents. Oumar Diallo incite à la pratique du sport et au renforcement des abdominaux et des muscles lombaires qui soutiennent le dos et de consulter immédiatement un médecin après une première crise.
Rappelons que le disque a une partie centrale gélatineuse et une partie périphérique fibreuse. C'est quand cette partie fibreuse se fissure pour laisser échapper, la gélatineuse.

B. D.