Après avoir privilégié le dialogue avec la rébellion, le chef de l’État a décidé de recourir à la force. Reste à mobiliser les moyens nécessaires pour gagner cette nouvelle bataille.
Aussitôt, pour compenser les carences de l’armée, ATT a constitué une force supplétive à dominante arabe : plusieurs centaines de combattants sous les ordres du colonel Mohamed Ould Meidou, un officier arabe de la région de Tombouctou. Au risque de dresser les communautés arabe et touarègue l’une contre l’autre. Le 20 janvier, l’armée malienne a annoncé triomphalement la prise et la destruction de « la principale base rebelle », Tinsalak, près de la frontière du Niger. Selon les rebelles, Bahanga avait abandonné cette position depuis six mois, bien que des vivres et du carburant y aient été saisis. La victoire est surtout symbolique. Mais c’est toujours bon pour le moral…