GAMBIA-L Archives

The Gambia and Related Issues Mailing List

GAMBIA-L@LISTSERV.ICORS.ORG

Options: Use Forum View

Use Monospaced Font
Show Text Part by Default
Show All Mail Headers

Message: [<< First] [< Prev] [Next >] [Last >>]
Topic: [<< First] [< Prev] [Next >] [Last >>]
Author: [<< First] [< Prev] [Next >] [Last >>]

Print Reply
Subject:
From:
RSF Africa / RSF Afrique <[log in to unmask]>
Reply To:
The Gambia and related-issues mailing list <[log in to unmask]>
Date:
Thu, 6 Dec 2007 10:22:48 +0100
Content-Type:
text/plain
Parts/Attachments:
text/plain (428 lines)
Français / English / Português / Español

Reporters sans frontières
Communiqué de presse

6 décembre 2007

ERYTHREE

Sommet UE-Afrique : l'Union européenne doit déclarer le président  
Issaias Afeworki et les membres de son gouvernement personae non gratae

A l'occasion du sommet UE-Afrique qui se tient à Lisbonne du 8 au 9  
décembre 2007, Reporters sans frontières demande à la présidence de  
l'Union européenne (UE) de déclarer le président érythréen Issaias  
Afeworki et les membres de son gouvernement personae non gratae sur  
le territoire européen, en raison des graves violations des droits de  
l'homme et de la liberté de la presse commises dans le pays depuis 2001.

Issaias Afeworki, qui sera présent à Lisbonne, n'est pas interdit de  
visa en Europe, contrairement au président du Bélarus, Alexandre  
Loukachenko ou du Zimbabwe, Robert Mugabe, dont la présence  
éventuelle au Portugal a fait l'objet d'une vive controverse.

"Après des années d'impunité, le mépris affiché des autorités  
érythréennes pour leurs accords avec l'Union européenne doit être  
enfin sanctionné. On ne peut pas éternellement se crisper sur la  
présence ou non de Robert Mugabe et éluder la question de l'Erythrée.  
Le sommet de Lisbonne doit permettre à l'Europe de sortir enfin de  
son indifférence et d'affirmer que sa tolérance a atteint son point  
critique. La solidarité avec les prisonniers politiques impose que  
les responsables de la tragédie à huis-clos orchestrée en Erythrée  
depuis 2001 soient, au moins, interdits de territoire européen", a  
déclaré l'organisation.

Le 26 novembre 2007, Reporters sans frontières a adressé une lettre  
aux 785 députés du Parlement européen, accompagnée d'une  
documentation détaillée sur la situation de la liberté de la presse  
en Erythrée, leur demandant de soutenir sa proposition de déclarer  
Issaias Afeworki et les membres du gouvernement personae non gratae.

Le Président et ses collaborateurs directs, notamment son porte- 
parole Yemane Ghebremeskel, son proche conseiller, Naizghi Kiflu, le  
ministre de l'Information en exercice, Ali Abdu, et les généraux de  
l'armée érythréenne sont les principaux responsables de la vague de  
répression qui s'est abattue sur le pays à partir du 18 septembre 2001.

Ce jour-là, tous les médias privés érythréens ont été soudainement  
fermés sur ordre du gouvernement et leurs responsables ont commencé à  
être jetés en prison, un par un. La capitale du plus jeune pays  
d'Afrique s'est transformée en terrain de chasse pour la police  
politique pendant plusieurs semaines. Depuis, en plus de centaines  
d'opposants, une quinzaine de journalistes ont disparu dans les  
geôles du pays. Ils n'ont eu droit ni à un acte d'accusation  
régulier, ni à un procès, ni à un contact avec le monde extérieur.  
Quatre d'entre eux ont d'ores et déjà trouvé la mort dans l'un des  
centres pénitentiaires qui parsèment le pays. Les quelques Erythréens  
qui ont pu fuir après avoir été libérés de prison font état de  
conditions de détention effroyables.

Début mai 2007, l'Union européenne a accordé une aide financière de  
122 millions d'euros à l'Erythrée au titre du 10e Fonds européen de  
développement (FED) pour la période 2008-2013. Le FED est  
l'instrument financier de l'Accord de Cotonou, liant pour vingt ans  
les 27 pays membres de l'UE et les 78 pays d'Afrique, des Caraïbes et  
du Pacifique (ACP). Selon un communiqué remis à l'époque à la presse,  
ces crédits doivent permettre de "financer prioritairement les  
programmes de renforcement des capacités administratives, les  
infrastructures et l’aide alimentaire". En contrepartie, l'UE a  
demandé au gouvernement érythréen "d’adopter une approche  
constructive dans la résolution des crises régionales, ainsi que des  
progrès en matière des droits de l’homme et de liberté de la presse".

Mais le jour de la signature de l'accord, le 4 mai, le président  
érythréen avait balayé avec mépris les questions critiques des  
journalistes sur la situation des droits de l’homme dans son pays,  
lors d'une conférence de presse commune avec le Commissaire européen  
au développement et à l'aide humanitaire, Louis Michel. Ce dernier  
s'était néanmoins déclaré "très, très honoré" de recevoir Issaias  
Afeworki à la Commission.

En réaction, le 23 mai, Reporters sans frontières avait demandé à  
l'Union européenne de prendre des "sanctions personnelles" contre le  
président érythréen, estimant "incohérente et dangereuse", cette  
nouvelle politique offrant à Issaias Afeworki "l’occasion de célébrer  
sa victoire, d’imposer davantage son pouvoir et de continuer à renier  
impunément ses engagements". Puis, en juin, l'organisation avait  
adressé aux parlementaires européens une lettre les incitant à  
demander un visa pour l'Erythrée, afin d'y évaluer la situation des  
libertés fondamentales. Jusqu'en octobre 2007, l'assemblée paritaire  
ACP-UE a tenté d'envoyer une délégation parlementaire à Asmara, mais  
ce projet a dû être abandonné, face au refus des autorités érythréennes.

Or, l'article 9 des Accords de Cotonou affirme que "le respect des  
droits de l'homme, des principes démocratiques et de l'État de droit,  
sur lesquels se fonde le partenariat ACP-UE, inspire les politiques  
internes et internationales des parties et constitue les éléments  
essentiels du présent accord". Et leur article 96 prévoit que "si une  
partie considère que l'autre a manqué à une obligation découlant du  
respect des droits de l'homme, des principes démocratiques et de  
l'État de droit", des "mesures appropriées" peuvent être prises.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24651

--------------

ERITREA

On eve of meeting with African leaders, EU urged to declare Eritrean  
president and aides persona non grata

On the eve of the EU-Africa summit taking place in Lisbon on 8-9  
December, Reporters Without Borders today called on the EU presidency  
to declare Eritrean leader Issaias Afeworki and his aides persona non  
grata throughout the Europe Union because of serious violations of  
human rights and press freedom since 2001.

President Issaias, who is due to attend the summit, is not subject to  
an EU visa ban, unlike his Belarusian and Zimbabwean counterparts,  
Alexandre Lukashenko and Robert Mugabe. There has been controversy  
about Mugabe’s attendance at the Lisbon summit.

“After years of impunity, the contempt shown by the Eritrean  
authorities for the agreements they have signed with the EU must  
finally be punished,” Reporters Without Borders said. “One cannot  
carry on making a issue about Mugabe’s presence or absence and yet  
ignore the question of Eritrea.”

The organisation added: “This summit offers an opportunity for Europe  
to finally shed its indifference and announce that its tolerance has  
reached the limit. Solidarity with political prisoners requires that  
those responsible for the tragedy taking place behind closed doors in  
Eritrea since 2001 should at the very least be barred from European  
territory.”

Reporters Without Borders wrote to the European parliament’s 785  
members on 26 November sending them detailed documentation on the  
press freedom situation in Eritrea and asking them to support its  
call for President Issaias and members of his government to be  
declared persona non grata.

The president and his immediate aides, including spokesman Yemane  
Ghebremeskel, close adviser Naizghi Kiflu and acting information  
minister Ali Abdu, and the army’s generals are the chief architects  
and perpetrators of the crackdown launched on 18 September 2001, when  
the leading privately-owned media were suddenly closed, their  
executives and editors were rounded up and thrown in prison, and for  
several weeks the political police waged a manhunt in the capital of  
Africa’s youngest country.

Hundreds of government opponents, including around 15 journalists,  
have been held in secret locations ever since then. They have not  
been properly charged, they have not been tried and they have had no  
contact with the outside world. Four of the journalists have already  
died in one of the many prison camps around the country. The few  
Eritreans who have managed to escape or have been released say  
conditions in these prisons are appalling.

At the start of May, the EU granted Eritrea 122 million euros in  
financial aid under the 10th European Development Fund for the period  
2008-13. The EDF is the financial arm of the Cotonou Agreement, which  
is meant to link the 27 EU countries with 78 countries in Africa, the  
Caribbean and Pacific (ACP) for 20 years.

A press release at the time said this aid was primarily intended to  
fund reinforcement of administrative capacity, infrastructure and  
food aid. In return, the EU asked the Eritrean government to “adopt a  
constructive approach to the crises in the region and to progress on  
human rights and press freedom.”

But President Issaias contemptuously dismissed critical questions  
from journalists about human rights at a news conference in Brussels  
with Louis Michel, the European commissioner for development and  
humanitarian aid, on 4 May, the day the accord was signed. Michel  
nonetheless said he was “very, very honoured” to receive Issaias at  
the European Commission.

In response, Reporters Without Borders urged the EU to adopt targeted  
sanctions against President Issaias on 23 May, saying its new policy  
was “inconsistent and dangerous” as it gave him “the chance to  
celebrate his victory, strengthen his grip and continue to renege on  
his promises with impunity.”

In June, the organisation wrote to European parliament members urging  
them to request visas for a visit to Eritrea to evaluate the  
situation of basic freedoms there. The ACP-EU Joint Parliamentary  
Assembly tried to send a delegation to Asmara but gave up in October  
because the Eritrean authorities refused to cooperate.

Article 9 of the Cotonou Agreement says: “Respect for human rights,  
democratic principles and the rule of law, which underpin the ACP-EU  
partnership, shall underpin the domestic and international policies  
of the parties and constitute the essential elements of this agreement.”

“Appropriate measures” can be taken under article 96 if “a party  
considers that the other party has failed to fulfil an obligation  
stemming from respect for human rights, democratic principles and the  
rule of law.”

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24652

----------------

ERITREIA

Cimeira UE-África: a União Europeia deverá declarar o Presidente  
Issaias Afeworki e os membros do seu governo personae non gratae

Por ocasião da Cimeira UE-África, que acontecerá em Lisboa de 8 a 9  
de Dezembro de 2007, Repórteres sem Fronteiras pede à presidência da  
União Europeia (UE) que declare o presidente eritreu Issaias Afeworki  
e os membros do seu governo personae non gratae no território  
europeu, em virtude das graves violações aos direitos humanos e à  
liberdade de imprensa cometidas no país desde 2001.

Issaias Afeworki, que deverá estar presente à Cimeira em Lisboa, não  
tem visto proibido na Europa, contrariamente ao Presidente da  
Bielorrússia, Alexandre Loukatchenko ou do Zimbabué, Robert Mugabe,  
cuja presença eventual em Portugal foi objecto de grande polémica.

"Após tantos anos de impunidade, o desprezo das autoridades eritreias  
pelos seus acordos com a União Europeia deverá, finalmente, ser  
punido. Não se pode contestar eternamente a presença de Robert Mugabe  
e eludir a questão da Eritreia. A Cimeira de Lisboa deverá permitir  
que a Europa saia, enfim, da indiferença e afirme que a sua  
tolerância atingiu um ponto crítico. A solidariedade para com os  
prisioneiros políticos impõe que os responsáveis pela tragédia  
orquestrada e guardada a sete chaves na Eritreia desde 2001 tenham,  
pelo menos, a sua entrada proibida no território europeu", declarou a  
Organização.

Em 26 de Novembro de 2007, Repórteres sem Fronteiras endereçou carta  
aos 785 deputados do Parlamento Europeu, acompanhada de uma  
documentação detalhada sobre a situação da liberdade de imprensa na  
Eritreia, pedindo-lhes que apoiassem a sua proposta de declarar  
Issaias Afeworki e os membros do seu governo personae non gratae.

O Presidente e os seus colaboradores directos, nomeadamente o seu  
porta-voz, Yemane Ghebremeskel, o seu conselheiro, Naizghi Kiflu, o  
actual Ministro da Informação, Ali Abdu, e os generais do exército  
eritreu são os principais responsáveis pela onda de repressão que se  
abateu sobre o país a partir de 18 de setembro de 2001.

Naquele dia, toda a mídia privada eritreia foi repentinamente fechada  
por ordem do governo e os responsáveis começaram a ser presos, um a  
um. Durante várias semanas, a capital do país mais jovem da África  
transformou-se em terreno de caça para a polícia política e cerca de  
quinze jornalistas desapareceram nas prisões do país. Não tiveram  
direito nem a acto de acusação regular, nem a processo, nem a  
contacto com o mundo exterior. Desde já, quatro deles encontraram a  
morte num dos centros penitenciários que se espalham pelo país. Os  
poucos eritreus que puderam fugir, depois de terem sido liberados da  
prisão, referem terríveis condições de detenção.

No início de Maio de 2007, a União Europeia concedeu auxílio  
financeiro de 122 milhões de euros à Eritreia, através do 10° Fundo  
Europeu de Desenvolvimento (FED), destinado ao período de 2008-2013.  
O FED é a ferramenta financeira do Acordo de Cotonou,  que liga, por  
vinte anos, os 27 países-membros da União Europeia e os 78 países de  
África, Caraíbas  e Pacífico (ACP). De acordo com comunicado entregue  
naquela época à imprensa, esses créditos deverão permitir "financiar  
prioritariamente os programas de consolidação da capacidade  
administrativa, as infraestruturas e a ajuda alimentar". Em  
contrapartida, a União Europeia pediu ao governo eritreu que  
"adotasse uma abordagem constructiva na resolução das crises  
regionais e apresentasse progressos em matéria de direitos humanos e  
liberdade de imprensa".

Mas, no dia da assinatura do Acordo, em 4 de Maio, o Presidente  
eritreu tinha descartado, com desprezo, as perguntas críticas dos  
jornalistas sobre a situação dos direitos humanos no seu país, por  
ocasião de uma conferência de imprensa em comum com o Comissário  
europeu para o desenvolvimento e a ajuda humanitária, Louis Michel.  
No entanto, este se tinha declarado "honradíssimo" ao receber Issaias  
Afeworki na Comissão.

Reagindo ao facto, em 23 de Maio, Repórteres sem Fronteiras tinha  
pedido à União Europeia que determinasse "sanções pessoais" contra o  
Presidente eritreu, por julgar "incoerente e perigosa" essa nova  
política, que dá a Issaias Afeworki "oportunidade para celebrar a sua  
vitória, impor mais ainda o seu poder e continuar a renegar  
impunemente os seus compromissos". Um mês depois, a Organização  
endereçou aos parlamentares europeus carta em que os incitava a pedir  
um visa para a Eritreia, com o objectivo de avaliar in situ a  
situação das liberdades fundamentais. Até a Outubro de 2007, a  
Assembleia Paritária ACP-UE tentou enviar uma delegação parlamentar a  
Asmara, mas esse projecto teve de ser abandonado, frente à recusa das  
autoridades eritreias.

Ora, o artigo 9 do Acordo de Cotonou afirma que "o respeito pelos  
direitos do homem, pelos princípios democráticos e pelo Estado de  
direito, nos quais se baseia a parceria ACP-UE, inspira as políticas  
internas e internacionais das partes e constituem elementos  
essenciais do presente acordo". E o seu artigo 96 prevê que "se uma  
das partes considerar que a outra descumpriu a obrigação que emana do  
respeito pelos direitos humanos, pelos princípios democráticos e pelo  
Estado de direito ", poderão ser tomadas "medidas apropriadas".

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24653

  -----------------

ERITREA

Cumbre UE-Africa: la Unión Europea tiene que declarar personae non  
gratae al presidente Issaias Afeworki, y a los miembros de su gobierno

Con motivo de la cumbre UE-Africa, que se va a celebrar en Lisboa del  
8 al 9 de diciembre de 2007, Reporteros sin Fronteras pide a la  
presidencia de la Unión Europea (UE) que declare personae non gratae  
en territorio europeo al presidente Issaias Afeworki y a los miembros  
de su gobierno, a causa de las graves violaciones de los derechos  
humanos , y de la libertad de prensa, cometidas en el país desde 2001.

A Issaias Aferworki, que acudirá a Lisboa, no se le ha negado el  
visado para Europa, al contrario de lo que ocurre con el presidente  
de Belarús, Alexandre Lukatchenko, o el de Zimbabue, Robert Mugabe,  
cuya eventual presencia en Portugal ha sido objeto de fuertes  
controversias.

“Tras años de impunidad, finalmente tiene que sancionarse el  
desprecio que las autoridades eritreas demuestran sentir por sus  
acuerdos con la Unión Europea No se puede estar eternamente crispados  
por si acudirá, o no, Robert Mugabe, y eludir la cuestión de Eritrea.  
La Cumbre de Lisboa tiene que permitir que Europa salga finalmente de  
su indiferencia, y deje de decir que su tolerancia ha alcanzado un  
punto crítico. La solidaridad con los presos políticos impone que al  
menos se prohíba entrar en territorio europeo a los responsables de  
la tragedia a puerta cerrada, orquestada en Eritrea desde 2001”, ha  
declarado la organización.

El 26 de noviembre de 2007 Reporteros sin Fronteras dirigió una carta  
a los 785 diputados del Parlamento Europeo, acompañada de una  
pormenorizada documentación sobre la situación de la libertad de  
prensa en Eritrea, pidiéndoles que apoyen su propuesta de declarar  
personae non gratae a Issaias Aferworki, y a los miembros de su  
gobierno.

El presidente y sus colaboradores más directos, especialmente su  
portavoz Yemane Ghebremeskel, su consejero más cercano Naizghi Kiflu,  
el actual Ministro de Información Alí Abdu y los generales del  
ejército eritreo, son los principales responsables de la oleada de  
represión que, desde el 18 de septiembre de 2001, se abate sobre el  
país.

Aquel día, por orden del gobierno, se cerraron repentinamente todos  
los medios de comunicación privados eritreos y sus responsables, uno  
a uno, empezaron a ser arrojaos a las cárceles. Durante varias  
semanas, la capital del país más joven de Africa se convirtió en un  
terreno de caza para la policía política. Desde entonces, además de  
cientos de opositores, en los calabozos del país ha desaparecido una  
quincena de periodistas. No tienen derecho ni a un acta normal de  
acusación, ni a un juicio, ni a ningún contacto con el mundo  
exterior. Cuatro de ellos ya han encontrado la muerte en uno de  
centros penitenciarios que salpican el país. Los pocos eritreos que,  
tras salir libres de la cárcel, han conseguido huir, hablan de  
condiciones de detención espantosas.

A principios de mayo de 2007 la Unión Europea concedió a Eritrea una  
ayuda económica por valor de 122 millones de euros, procedentes del  
Décimo Fondo Europeo de Desarrollo (FED), para el período 2008-2013.  
El FED es el instrumento financiero de los Acuerdos de Cotonou, que  
durante veinte años relacionan a los 27 países miembros de la UE con  
los 78 países de Africa, Caribe y Pacífico (ACP). Según el comunicado  
entregado entonces a la prensa, esos créditos tienen que permitir  
“financiar prioritariamente los programas de refuerzo de las  
capacidades administrativas, las infraestructuras y la ayuda  
alimenticia”. En contrapartida, la UE pidió al gobierno eritreo que  
“adoptara una actitud constructiva en la resolución de las crisis  
regionales, así como que llevara a cabo progresos en materia de  
derechos humanos y libertad de prensa”.

Pero el 4 de mayo, día de la firma del acuerdo, el presidente eritreo  
respondió con desprecio a las preguntas críticas de los periodistas  
sobre la situación de los derechos humanos en su país, en una  
conferencia de prensa que compartió con el Comisario Europeo de  
Desarrollo y Ayuda Humanitaria, Louis Michel quien, sin embargo,  
manifestó sentirse “muy, muy honrado” al recibir a Issaias Afeworki  
en la Comisión.

Como reacción, Reporteros sin Fronteras pidió el 23 e mayo a la Unión  
Europea que adoptara “sanciones personales” contra el presidente  
eritreo, considerando “incoherente y peligrosa” esa nueva política,  
que ofrece a Issaias Afeworki la ocasión de celebrar su victoria,  
imponiendo aun más su poder, y continuar renegando impunemente de sus  
compromisos”. Posteriormente, en junio, la organización dirigió una  
carta a los parlamentarios europeos instándoles a solicitar un visado  
para Eritrea, con el fin de que evaluaran personalmente la situación  
de las libertades fundamentales. Hasta octubre de 2007, la asamblea  
parlamentaria ACP-UE estuvo intentado enviar una delegación  
parlamentaria a Asmara pero, frente al rechazo de las autoridades  
eritreas, finalmente tuvo que abandonar el proyecto.

Pero, el artículo 9 de los Acuerdos de Cotonou establece que “el  
respeto de los derechos humanos, los principios democráticos y el  
Estado de derecho, en los que está basada la colaboración ACP-UE,  
inspira las políticas internas e internacionales de las partes, y  
constituye uno de los elementos esenciales del presente acuerdo”. Y  
su artículo 96 establece que “si una parte considera que la otra ha  
faltado a alguna obligación relativa al respeto de los derechos  
humanos, o a los principios democráticos y del Estado de derecho”,  
pueden adoptarse “medidas apropiadas”.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24653

__________________________________________

Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : [log in to unmask] / [log in to unmask]
Web : www.rsf.org



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
To unsubscribe/subscribe or view archives of postings, go to the Gambia-L Web interface
at: http://listserv.icors.org/archives/gambia-l.html

To Search in the Gambia-L archives, go to: http://listserv.icors.org/SCRIPTS/WA-ICORS.EXE?S1=gambia-l
To contact the List Management, please send an e-mail to:
[log in to unmask]
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

ATOM RSS1 RSS2