This exercise, with assistance from our friends in Canada, is an effort to
evaluate performance of various sectors of governance and administration, their
effect on the citizens' quality of life, and return on such investments. It
also looks at efficiency of works and processes to eliminate waste or in some
cases enhance process. It is a remarkable effort by mali with a positive
disposition to eliminate waste and the psychology of corruption that creates
waste. It is a pioneer effort for all of Africa. I hope nos freres take note and
are inspired.
The president of Mali sums up the exercise this way: "Pour le président de
la République, il s'agit non pas de crier fort pour faire croire qu'on lutte
contre la corruption, mais de conjuguer efficacité et sérénité pour obtenir les
meilleurs résultats possibles." Amadou Toumani Toure'. Du courage mon frere.
Haruna.
Remise du Rapport 2007 du Vérificateur général : UN TRAVAIL TOUJOURS
MIEUX FAIT
l'Essor n°16253 du - 2008-08-01 08:00:00
Le Bureau enregistre la prise en charge de ses recommandations et procède
désormais à des vérifications de performance
20 milliards de Fcfa de manque à gagner pour le Trésor public, c'est le
constat fait par le Bureau du vérificateur général des services publics au terme
de 21 missions de contrôle et de vérification. L'information a été donnée
hier au président de la République par le patron de l'institution, Sidi Sosso
Diarra. C'était à la faveur de la traditionnelle cérémonie officielle de
remise du rapport annuel du Bureau du vérificateur général, cérémonie conforme aux
dispositions législatives qui ont prévalu à la création du BVG. Tout comme
pour les deux premières éditions, c'est la salle de banquets du palais de
Koulouba qui a accueilli cette audience publique, en présence de plusieurs
membres du gouvernement, des membres du cabinet du chef de l'État, de proches
collaborateurs du Vérificateur général, des représentants de la famille
judiciaire et de la société civile.
Le rapport ne pouvait mieux tomber qu'en ce moment où le gouvernement a déjà
entamé les préparatifs des états généraux de la corruption. Le volumineux
rapport de 800 pages et ses annexes constituent une note de synthèse de 33
rapports individuels portant sur des secteurs stratégiques, notamment les
services de l'assiette et du recouvrement qui procurent au Trésor public l'essentiel
de ses recettes, ainsi que le secteur de la sécurité alimentaire à travers
les performances du Commissariat à la sécurité alimentaire, (concernant la
disponibilité et l'accessibilité des denrées de première nécessité).
Le rapport s'intéresse aussi au secteur des mines, notamment à la taxation
de l'or, métal qui vient en tête de nos produits d'exportation ; aux domaines
de l'État, aux affaires foncières et au logement en raison des défis que pose
l'urbanisation rapide et de l'importance des ressources publiques investies
pour les relever ; au secteur hospitalier compte tenu de la place des
établissements publics hospitaliers dans la stratégie nationale de couverture
sanitaire.
L'OUTIL LE MOINS COÛTEUX : La particularité du rapport 2007 réside dans
l'accent mis sur les vérifications de performance qui sont au nombre 14 en 2007,
contre 4 seulement en 2006. Les résultats obtenus grâce à cette nouvelle
approche sont encourageants et présagent d'une efficacité accrue des opérations
du Bureau. En effet, la méthode utilisée est incontestablement pertinente,
car elle évalue l'impact des investissements consentis pour améliorer le cadre
et la qualité de vie des citoyens.
Le Végal a souligné que les résultats obtenus à travers cette innovation ont
été acquis grâce à l'assistance canadienne. Cette dernière a outillé les
vérificateurs d'un nouveau et solide savoir-faire à travers des formations
effectuées sur place et des stages de longue durée au Canada. Ces formations ont
permis aux vérificateurs de s'approprier des instruments d'évaluation des
performances des administrations et de la gouvernance des ressources publiques
mise à leur dispositions pour conduire les missions qui leurs sont confiées.
"Les vérifications effectuées par le Bureau dans les secteurs de la
sécurité alimentaire, de la santé (la lutte contre le sida et le secteur
hospitalier), ou du secteur social avec les importants programmes de renforcement de
l'équité hommes-femmes et de la lutte contre l'excision, ont permis de faire des
constats et des recommandations susceptibles d'améliorer l'efficacité des
institutions, des projets et programmes déjà très méritoires au regard de
résultats obtenus", a expliqué Sidi Sosso Diarra.
Les malversations financières portant sur les 20 milliards de Fcfa et
citées dessus découlent pour une moitié de la corruption et pour l'autre de la
fraude, donc recouvrable, a précisé Sidi Sosso Diarra. D'autre part, une étude
indépendante a révélé que les recommandations formulées par le Bureau ont été
mises œuvre à 80 % par les structures vérifiées. Le taux des recommandations
jugées inapplicables par les structures vérifiées est, lui, inférieur à 5 %.
Il apparaît également des conclusions de cette enquête que sur les 31
milliards de Fcfa, objet de saisine du Procureur en charge du pôle économique pour
2006, plus de 21 milliards de Fcfa ont été régularisés ou justifiés avant
juin 2008.
Selon Sidi Sosso Diarra, les conclusions de l'étude confirment la thèse
selon laquelle en matière de bonne gouvernance des ressources publiques l'outil
le moins coûteux et le plus efficace réside dans la prévention. C'est à dire
dans la mise en place et dans le respect des procédures de gestion et de
contrôle internes. Le Végal a aussi exprimé sans détour ses inquiétudes sur
l'avenir de son institution.
COURAGE ET PATIENCE : "J'ai des sujets de crainte, a-t-il dit, et ils sont
liés aux subtiles campagnes de décrédibilisation du Bureau, aux
contre-expertises de ses rapports, à l'interprétation que font certaines structures
vérifiées de la notion du principe du contradictoire". Sidi Sosso Diarra a insisté
sur le fait qu'en trois ans d'existence, le Bureau a produit 74 rapports
sectoriels annuels et 3 rapports annuels. En outre, le BVG dispose d'un personnel
non seulement compétitif, mais bénéficiant également d'opportunités de
formation continue.
Amadou Toumani Touré a prêté une oreille attentive à ce cri de cœur de Sidi
Sosso Diarra avant d'assurer les vérificateurs de son soutien. Le président
de la République a salué le travail abattu par Sidi Sosso Diarra et ses
collaborateurs et au-delà par l'ensemble des services de contrôle de notre pays. Il
a fait une mention pour les pôles économiques et financiers qui ont permis
à l'État de recouvrer à ce jour 22, 129 milliards de Fcfa.
Amadou Toumani Touré n'a pas laissé passer l'occasion d'apaiser les
inquiétudes exprimées par certains de nos compatriotes à propos du sort réservé aux
rapports du Vérificateur général. Le chef de l'État a dit comprendre
l'impatience souvent manifestée par l'opinion au sujet du rythme de traitement
judiciaire des infractions économiques et financières, ainsi que les interrogations
de bon nombre de nos compatriotes sur l'exploitation des rapports de
contrôle. Mais, a-t-il expliqué, le respect des règles prescrites par la loi en
matière de procédure ainsi que la complexité des dossiers expliquent pour une
large part le présumé retard dont s'inquiète nos compatriotes.
Le chef de l'Etat a fait remarquer que les résultats de recouvrement obtenus
par les services de contrôle et les pôles économiques et financiers
constituent déjà la preuve de l'engagement résolu du gouvernement à lutter contre la
corruption et les autres formes de délinquance économique et financière.
Seulement, a averti le président Touré, ce combat qui sera mené avec
détermination se fera avec le souci constant du respect en toute circonstance de la
présomption d'innocence et des garanties fondamentales des droits de la défense.
Le président de la République a tenu à rappeler que c'est face à la
persistance du phénomène de la corruption qu'il avait jugé nécessaire d'étoffer le
dispositif de contrôle, tout en renforçant les structures existantes. La
création du Bureau du vérificateur s'inscrit dans cette dynamique et constitue à
cet égard un acte de courage. Car il faut du courage pour reconnaître ses
défauts en vue de les corriger, a insisté le chef de l'État. Mais il faut aussi
s'armer de patience, eu égard à la complexité des dossiers à instruire.
Pour le président de la République, il s'agit non pas de crier fort pour
faire croire qu'on lutte contre la corruption, mais de conjuguer efficacité et
sérénité pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
A O. Diallo
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