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Reporters Without Borders
Press release
20 June 2007
LIBERIA
Two journalists beaten by police and UN peacekeepers, one seriously
injured
Reporters Without Borders condemns the use of violence by members of
the national police and United Nations Mission in Liberia (UNMIL)
against several journalists, including Daylue Goah of the privately-
owned daily New Democrat and Evans Ballah of Public Agenda, during a
student demonstration yesterday. Goah was seriously injured.
“Such police brutality against journalists is disgraceful and
unacceptable,” the press freedom organisation said. “The police and
UNMIL peacekeepers clearly lost control of the situation and used
disproportionate violence. We are amazed by the clear lack of
professionalism and self-control displayed by troops acting under UN
authority. Everything must be done to shed light on these incidents
and on the deliberate use of violence against the press, and those
responsible must be punished.”
Goah and Ballah were sent by their newspapers to cover a student
demonstration against conditions on the University of Liberia campus,
which degenerated into rioting on the main streets of the capital not
far from the presidential palace and which elicited a forceful
intervention by the security forces.
The two journalists were attacked by members of a joint Liberian
National Police and UNMIL unit, who tore up their ID cards and forced
them to delete the photos from their digital cameras. Witnesses said
Goah was beaten on the neck and arms with batons and rifle butts by a
member of the Special Security Service (which protects the president)
and a Nigerian peacekeeper.
He managed to escape and tried to get another soldier to protect him.
Instead the two soldiers resumed beating him until he lost
consciousness. Civilians took him to a hospital, where he is
reportedly in a serious condition and unable to talk.
According to Liberian press reports, several other journalists were
also beaten by the police and UNMIL.
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LIBERIA
Deux journalistes brutalisés par la police et des soldats de l'ONU
lors d'une manifestation étudiante
Reporters sans frontières dénonce les violences exercées par des
membres de la police nationale libérienne et des soldats de la
Mission des Nations unies au Liberia (UNMIL) à l'encontre de
plusieurs journalistes, dont Daylue Goah, journaliste du quotidien
privé New Democrat et Evans Ballah, de Public Agenda, sérieusement
blessés.
"Ces brutalités policières contre les journalistes sont indignes et
inacceptables. La police libérienne et les troupes de l'UNMIL ont
manifestement perdu le contrôle de la situation et ont fait un usage
disproportionné de la violence. Nous sommes sidérés du manque évident
de professionnalisme et de sang-froid de la part de soldats agissant
sous l'autorité de l'ONU. Toute la lumière doit être faite sur ces
incidents et sur les violences qui ont été exercées sciemment contre
la presse. Les responsables doivent être sanctionnés", a déclaré
l'organisation.
Lors d'une intervention musclée des forces de l'ordre sur le campus
de l'Université du Liberia, à Monrovia, le 19 juin 2007, Daylue Goah
et Evans Ballah ont été pris à partie par une unité combinée de la
Liberian National Police et de l'UNMIL. Les journalistes avaient été
dépêchés par leurs médias pour couvrir une manifestation d'étudiants,
protestant contre leurs conditions de travail. Après que la
manifestation avait dégénéré en émeute dans une des rues principales
de la capitale, non loin du siège de la présidence de la République,
Daylue Goah et Evans Ballah ont été brutalisés par des policiers et
des soldats de l'UNMIL, qui ont déchiré leurs documents d'identité et
les ont contraints à effacer les images de leur appareil photo
numérique.
Selon un témoignage, Daylue Goah a été frappé, sur le cou et les
bras, à coups de bâton et de crosse de fusil par un officier du
Special Security Service (SSS), l'unité de protection de la
présidence, et un soldat nigerian de l'UNMIL. Le journaliste serait
parvenu à s'enfuir et aurait, en vain, tenté de se mettre sous la
protection d'un soldat. Les deux militaires n'auraient cessé de le
frapper qu'après qu'il avait perdu connaissance. Il a été transporté
à l'hôpital par des civils. Sérieusement blessé, il serait incapable
de parler.
Selon les médias libériens, plusieurs autres journalistes auraient
été brutalisés par la police et l'UNMIL.
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Leonard VINCENT
Bureau Afrique / Africa desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
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